[Val d'Isère] Histoire du Funival
+8
groom39
olivierdeval
Hans
jejedenantes
Supershape
Skicrosseur10
triffolet
nrfb
12 participants
Tignes, Val d'Isère, La Rosière de Montvalezan, Sainte-Foy-Tarentaise :: Là-haut : domaines skiables, vie locale et histoire :: Histoire locale
Page 1 sur 3
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
[Val d'Isère] Histoire du Funival
Le funival de Val d'Isère est une remontée emblématique de la station. Elle représente, avec le funiculaire des Arcs - Bourg-Saint-Maurice et celui de Tignes, les funiculaires modernes de haute-Tarentaise, rapides, et à grande capacité.
Cette remontée remplace une télécabine de 1968 en deux tronçons:
- le tronçon de la Daille 1 (noté bb) en direction du plateau des Tommeuses (dénivelé de 494m), qui existe toujours,
- le tronçon de la Daille 2 (noté bc), en direction du sommet de Bellevarde (dénivelé de 392m), démonté lors de la mise en service.
Par ailleurs, il existait une solution alternative pour monter depuis la Daille vers le sommet de Bellevarde, mais qui prenait davantage de temps (solution qui existe d'ailleurs toujours): TSF des Etroits (bd), puis TSF du Mont Blanc (bg) puis TSF de Marmottes (bh) actuellement remplacé par un TSD sur un tracé légèrement différent.
Déjà en 1977 Jean-Denis Lagarde, directeur commercial de la STVI, déclarait « Le secteur de la Daille est bien desservi, mais l’équipement actuel ne suffit plus. La télécabine est à la limite de la saturation en période de pointe, les skieurs ayant coutume de commencer leur journée par Bellevarde et la Daille qui bénéficient du meilleur ensoleillement. Cet endroit est aussi le passage naturel des skieurs venant de Tignes par Tovière. Nous avons donc été amenés à envisager une autre remontée mécanique du type lourd ».
Le choix s’est porté vers le funiculaire malgré l’image vieillotte qu’il suscitait encore à l’époque. Mais les avancées technologiques en faisaient un engin de grande capacité, rapide, respectant l’environnement, insensible aux conditions climatiques. La décision de construire un funiculaire a été prise en 1983. Notez que le choix de construire une nouvelle télécabine a été écarté suite à la contrainte de l'impossibilité de la construire en un seul tronçon. Il en est de même pour un téléphérique (pas assez de débit sans construire une cabine de 300 places) ou un DMC (techniquement réalisable malgré des difficultés de positionnement de la gare d'arrivée).
Après études, la STVI s’est rendue compte qu’on pouvait construire un funiculaire de 2280m, avec un dénivelé de 908m en rampe moyenne de 355‰. Ce funiculaire construit sous licence Wagner-Biro serait mixte, en viaduc et en tunnel.
Les travaux du viaduc ont commencé avec un peu de retard sur le programme (suite au fait que les terrains sur lesquels était bâti le viaduc n'étaient pas la propriété de la commune, à des lenteurs administratives et aussi à des difficultés au sein de deux entreprises partenaires). L’ouvrage a une hauteur qui varie entre 3 et 18m et est constitué de piles de béton, et dans les parties les plus élevées, par des tubes métalliques en forme de A, remplis de béton (les distances entre les jambages étant de 17m). Il a une longueur de 560m.
Les difficultés réelles ont débuté lors de la construction du tunnel car il a fallu forer un trou de diamètre 4,20m en pente de 530‰ au maximum ! Le tunnel a, quant à lui, une longueur de 1720m.
Le tunnelier qui creusa le tunnel fût allemand (société Wirth). Il pesait 350 tonnes, était long de 162m et pu forer 40m par jour. Il est arrivé par route, réparti sur 27 semi-remorques en août 1985. Il a été monté sur la voie et acheminé en haut du viaduc. Il a commencé à creuser le 13 mai 1986 et est ressorti en surface le 12 octobre de la même année (vitesse d'avancée: 40m / 24h). Le bétonnage fût réalisé lors du retour en arrière du tunnelier. Le point de croisement des deux funiculaires fût réalisé à l’explosif (contrairement à Tignes, il n’y a pas deux tunnels au point de croisement). Trois équipes de quatorze personnes ont travaillé en service 2 x 12 pour mener à bien le chantier.
La gare du bas est purement fonctionnelle et constituée de deux escaliers métalliques ajourés, d'une pente constante de 21%. L'ensemble a été assemblé en quelques jours. La construction la plus importante est le renvoi du câble d’équilibre avec sa grande roue. La gare du haut est largement vitrée. La machinerie est située dans la partie basse. Elle est constituée par huit moteurs électriques actionnant huit pompes hydrauliques à débit variable qui mettent en mouvement six poulies de 4,70m de diamètre. Sur ces poulies passe le câble de 52,5 mm de diamètre à âme compacte. Les pompes hydrauliques sont alimentées elles-mêmes par une ligne électrique de 20 000 V (précision d'Olivierdeval qui signale que ce système trop énergivore a été changé depuis. Le funiculaire est désormais motorisé par 4 moteurs de 500 kW avec des réducteurs CMD K3C500 et K3VB500, ceci depuis 1991). Ce type de motorisation a été une première en France pour un funiculaire.
La voie a un écartement de 1,20m et la vitesse maximale est de 12m/s soit 43,2 Km/h. La voie ferrée est constituée par des rails allemands S33, de 18m, soudés et reposant sur des voussoirs en béton. Ils ont été posés au fur et à mesure de l'avancement du tunnelier.
En ce qui concerne les véhicules, il y a bien entendu deux rames constituées de deux éléments réunis par une intercommunication (l'une descendant quand l'autre monte). Chaque rame est pourvue de 16 portes découpées en quinconce pour faciliter l'accès aux skieurs, et possède de larges baies vitrées. Chaque rame a une capacité de 272 places. L’inclinaison du plancher est de 350‰ (pente moyenne de la ligne). Les véhicules ont été livrés dans la deuxième quinzaine d'octobre, les deux voitures amont dans un premier temps, puis les deux voitures aval. La pose du câble achevée, les essais ont débuté aussitôt. Ils se sont poursuivis durant tout le mois de novembre. À noter que les véhicules ont été changés en 2003 et ont désormais une capacité de 220 places (constructeur CWA). Quelques places assises se trouvent juste derrière les postes de conduite. Olivierdeval précise: les véhicules ont été changés pour des raisons de look et de conformité. Suite à Kaprun, les nouvelles exigences de l'administration ont obligé à en rendre l'intérieur moche et très bruyant (enlever des habillages, faciliter les passages d'évacuation), donc pas acceptable pour le client. Cela a aussi permis d'avoir des véhicules conçu dans le respect des normes NFF16101, 102 (ou proche) dans le respect des exigences de tenue au feu et de sécurité et des exigences de l'administration.
Le funiculaire a finalement été inauguré le 5 décembre 1987 et a été ouvert au public le 22 janvier 1988. Au début de l’exploitation, le temps de parcours était de 6 minutes le temps du rodage, puis il est passé à 4 mn 30 par la suite.
Principaux partenaires:
- Maître d'ouvrage: STVI
- Réalisation: SIMECSOL (maître d'oeuvre général) et Botto (génie civil), Montaval (équipement mécanique, coordination et montage) CIM (fabrication des cabines alu)
- Architecte-concepteur: Marc Aubert (gares, viaduc)
- Coût global de l'opération: 60 MF
Nicolas Bouchaud - refonte de 02/15
Sources:
- Funiculaires et crémaillères de France par Jean Gennesseaux (1992) Editions La vie du Rail
- Revue des amis des chemins de fer secondaires (FACS) n° 238 de 1993
- La Vie du Rail n°2120 du 26 novembre 1987.
- Informations complémentaires d'Olivierdeval.
- Base de donnée CAIRN du STRMTG
Cette remontée remplace une télécabine de 1968 en deux tronçons:
- le tronçon de la Daille 1 (noté bb) en direction du plateau des Tommeuses (dénivelé de 494m), qui existe toujours,
- le tronçon de la Daille 2 (noté bc), en direction du sommet de Bellevarde (dénivelé de 392m), démonté lors de la mise en service.
Par ailleurs, il existait une solution alternative pour monter depuis la Daille vers le sommet de Bellevarde, mais qui prenait davantage de temps (solution qui existe d'ailleurs toujours): TSF des Etroits (bd), puis TSF du Mont Blanc (bg) puis TSF de Marmottes (bh) actuellement remplacé par un TSD sur un tracé légèrement différent.
On peut voir ces remontées sur le plan des pistes du milieu des années 1980 (plan de Pierre Novat).
Déjà en 1977 Jean-Denis Lagarde, directeur commercial de la STVI, déclarait « Le secteur de la Daille est bien desservi, mais l’équipement actuel ne suffit plus. La télécabine est à la limite de la saturation en période de pointe, les skieurs ayant coutume de commencer leur journée par Bellevarde et la Daille qui bénéficient du meilleur ensoleillement. Cet endroit est aussi le passage naturel des skieurs venant de Tignes par Tovière. Nous avons donc été amenés à envisager une autre remontée mécanique du type lourd ».
Le choix s’est porté vers le funiculaire malgré l’image vieillotte qu’il suscitait encore à l’époque. Mais les avancées technologiques en faisaient un engin de grande capacité, rapide, respectant l’environnement, insensible aux conditions climatiques. La décision de construire un funiculaire a été prise en 1983. Notez que le choix de construire une nouvelle télécabine a été écarté suite à la contrainte de l'impossibilité de la construire en un seul tronçon. Il en est de même pour un téléphérique (pas assez de débit sans construire une cabine de 300 places) ou un DMC (techniquement réalisable malgré des difficultés de positionnement de la gare d'arrivée).
Après études, la STVI s’est rendue compte qu’on pouvait construire un funiculaire de 2280m, avec un dénivelé de 908m en rampe moyenne de 355‰. Ce funiculaire construit sous licence Wagner-Biro serait mixte, en viaduc et en tunnel.
Les travaux du viaduc ont commencé avec un peu de retard sur le programme (suite au fait que les terrains sur lesquels était bâti le viaduc n'étaient pas la propriété de la commune, à des lenteurs administratives et aussi à des difficultés au sein de deux entreprises partenaires). L’ouvrage a une hauteur qui varie entre 3 et 18m et est constitué de piles de béton, et dans les parties les plus élevées, par des tubes métalliques en forme de A, remplis de béton (les distances entre les jambages étant de 17m). Il a une longueur de 560m.
Les difficultés réelles ont débuté lors de la construction du tunnel car il a fallu forer un trou de diamètre 4,20m en pente de 530‰ au maximum ! Le tunnel a, quant à lui, une longueur de 1720m.
Le tunnelier qui creusa le tunnel fût allemand (société Wirth). Il pesait 350 tonnes, était long de 162m et pu forer 40m par jour. Il est arrivé par route, réparti sur 27 semi-remorques en août 1985. Il a été monté sur la voie et acheminé en haut du viaduc. Il a commencé à creuser le 13 mai 1986 et est ressorti en surface le 12 octobre de la même année (vitesse d'avancée: 40m / 24h). Le bétonnage fût réalisé lors du retour en arrière du tunnelier. Le point de croisement des deux funiculaires fût réalisé à l’explosif (contrairement à Tignes, il n’y a pas deux tunnels au point de croisement). Trois équipes de quatorze personnes ont travaillé en service 2 x 12 pour mener à bien le chantier.
Vue du viaduc et de l'entrée du tunnel (19 juillet 2007, par N. Bouchaud - Nrfb)
La gare du bas est purement fonctionnelle et constituée de deux escaliers métalliques ajourés, d'une pente constante de 21%. L'ensemble a été assemblé en quelques jours. La construction la plus importante est le renvoi du câble d’équilibre avec sa grande roue. La gare du haut est largement vitrée. La machinerie est située dans la partie basse. Elle est constituée par huit moteurs électriques actionnant huit pompes hydrauliques à débit variable qui mettent en mouvement six poulies de 4,70m de diamètre. Sur ces poulies passe le câble de 52,5 mm de diamètre à âme compacte. Les pompes hydrauliques sont alimentées elles-mêmes par une ligne électrique de 20 000 V (précision d'Olivierdeval qui signale que ce système trop énergivore a été changé depuis. Le funiculaire est désormais motorisé par 4 moteurs de 500 kW avec des réducteurs CMD K3C500 et K3VB500, ceci depuis 1991). Ce type de motorisation a été une première en France pour un funiculaire.
La voie a un écartement de 1,20m et la vitesse maximale est de 12m/s soit 43,2 Km/h. La voie ferrée est constituée par des rails allemands S33, de 18m, soudés et reposant sur des voussoirs en béton. Ils ont été posés au fur et à mesure de l'avancement du tunnelier.
En ce qui concerne les véhicules, il y a bien entendu deux rames constituées de deux éléments réunis par une intercommunication (l'une descendant quand l'autre monte). Chaque rame est pourvue de 16 portes découpées en quinconce pour faciliter l'accès aux skieurs, et possède de larges baies vitrées. Chaque rame a une capacité de 272 places. L’inclinaison du plancher est de 350‰ (pente moyenne de la ligne). Les véhicules ont été livrés dans la deuxième quinzaine d'octobre, les deux voitures amont dans un premier temps, puis les deux voitures aval. La pose du câble achevée, les essais ont débuté aussitôt. Ils se sont poursuivis durant tout le mois de novembre. À noter que les véhicules ont été changés en 2003 et ont désormais une capacité de 220 places (constructeur CWA). Quelques places assises se trouvent juste derrière les postes de conduite. Olivierdeval précise: les véhicules ont été changés pour des raisons de look et de conformité. Suite à Kaprun, les nouvelles exigences de l'administration ont obligé à en rendre l'intérieur moche et très bruyant (enlever des habillages, faciliter les passages d'évacuation), donc pas acceptable pour le client. Cela a aussi permis d'avoir des véhicules conçu dans le respect des normes NFF16101, 102 (ou proche) dans le respect des exigences de tenue au feu et de sécurité et des exigences de l'administration.
Deux photos d'août 1992 avec les anciens véhicules (Funiculaires et crémaillères de France, référence en bas):
Pour la petite histoire, pourquoi le nom de Funival? Vous aurez bien compris que c'est la contraction de "funiculaire" et "Val d'Isère". Toutefois, FUN dérive aussi de l'anglais (et fait ici référence à certains sports de glisse et à l'aspect sympathique et sportif du projet. Un double sens donc!
Les véhicules actuels en décembre 2006 (Hellrider):
Photo du Funival, prise le 6 avril 2008 (N. Bouchaud- Nrfb). On voit bien le câble porteur de 52 mm à l'amont des rames, et le câble de 25 mm à l'aval, dont la tension est assurée par le contrepoids sous la gare aval (précision d'Olivierdeval). Ce câble de tension évite l'effet de mou du câble porteur.
Pour la petite histoire, pourquoi le nom de Funival? Vous aurez bien compris que c'est la contraction de "funiculaire" et "Val d'Isère". Toutefois, FUN dérive aussi de l'anglais (et fait ici référence à certains sports de glisse et à l'aspect sympathique et sportif du projet. Un double sens donc!
Les véhicules actuels en décembre 2006 (Hellrider):
Photo du Funival, prise le 6 avril 2008 (N. Bouchaud- Nrfb). On voit bien le câble porteur de 52 mm à l'amont des rames, et le câble de 25 mm à l'aval, dont la tension est assurée par le contrepoids sous la gare aval (précision d'Olivierdeval). Ce câble de tension évite l'effet de mou du câble porteur.
Le Funival en ligne le 29/12/2011 (N. Bouchaud- Nrfb)
Le funiculaire a finalement été inauguré le 5 décembre 1987 et a été ouvert au public le 22 janvier 1988. Au début de l’exploitation, le temps de parcours était de 6 minutes le temps du rodage, puis il est passé à 4 mn 30 par la suite.
Principaux partenaires:
- Maître d'ouvrage: STVI
- Réalisation: SIMECSOL (maître d'oeuvre général) et Botto (génie civil), Montaval (équipement mécanique, coordination et montage) CIM (fabrication des cabines alu)
- Architecte-concepteur: Marc Aubert (gares, viaduc)
- Coût global de l'opération: 60 MF
Nicolas Bouchaud - refonte de 02/15
Sources:
- Funiculaires et crémaillères de France par Jean Gennesseaux (1992) Editions La vie du Rail
- Revue des amis des chemins de fer secondaires (FACS) n° 238 de 1993
- La Vie du Rail n°2120 du 26 novembre 1987.
- Informations complémentaires d'Olivierdeval.
- Base de donnée CAIRN du STRMTG
Dernière édition par nrfb le Dim 1 Mar - 20:53, édité 27 fois
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
Le Funival est également le premier funiculaire sous-terrain de France!
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
En montagne, oui ! A Lyon, celui de Fourvière et l'ancien de la rue Terme sont bien plus vieux...
Skicrosseur10- Nombre de messages : 2640
Age : 43
Localisation : Hyères (83)
Date d'inscription : 17/09/2006
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
triffolet a écrit:Le Funival est également le premier funiculaire sous-terrain de France!
Effectivement j'avais oublié de dire funiculaire sous-terrain DE MONTAGNE!!!
Merci de ta remarque et des infos complémentaires Skicrosseur!
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
Je l'ai pris en janvier 1989. J'adorais ça à l'époque, vu que je ne skiais que sur le front de neige: le funival constituait pour moi un tour de manège.
Bon ça c'est pour la petite histoire, mais à l'époque d'après les dires de mes parents, le funival ne faisait pas l'unanimité et loin de la.
Non pas pour l'appareil en lui même, mais parce qu'il avait asphyxié le budget pour moderniser le reste du domaine. je crois que le coût total a dépassé les 300 millions de francs.
C'est vrai qu'il faut attendre 1989 pour voir le premier débrayable.
Mais quand on voit sur le long terme, c'est tout de même un super appareil le funival.
Bon ça c'est pour la petite histoire, mais à l'époque d'après les dires de mes parents, le funival ne faisait pas l'unanimité et loin de la.
Non pas pour l'appareil en lui même, mais parce qu'il avait asphyxié le budget pour moderniser le reste du domaine. je crois que le coût total a dépassé les 300 millions de francs.
C'est vrai qu'il faut attendre 1989 pour voir le premier débrayable.
Mais quand on voit sur le long terme, c'est tout de même un super appareil le funival.
Supershape- Nombre de messages : 761
Age : 39
Localisation : Epinal
Date d'inscription : 21/06/2006
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
oversize a écrit:...il avait asphyxié le budget pour moderniser le reste du domaine. je crois que le cout total a depassé à les 300 millions de franc.
C'est vrai qu'il faut attendre 1989 pour voir le premier debrayable.
Mais quand on voit sur le long c'est tout de même un super appareil le funival.
Celui de Tignes a dû également bien "asphyxier le budget pour moderniser le reste du domaine"!!!
A Tignes les premiers débrayables sont ceux des Lanches et de la Vanoise et datent seulement de 1993!!! (Mais bon ce n'est pas trop le sujet vu qu'on parle de Val ici!)
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
Bien entendu les funiculaires ont coûté très cher mais il faut voir aussi que contrairement aux autres types de remontées, ceux-ci sont faits pour durer des années (quasiment 100 ans), ce qui est bien supérieur à des remontées classiques.
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
jejedenantes a écrit:oversize a écrit:...il avait asphyxié le budget pour moderniser le reste du domaine. je crois que le cout total a depassé à les 300 millions de franc.
C'est vrai qu'il faut attendre 1989 pour voir le premier debrayable.
Mais quand on voit sur le long c'est tout de même un super appareil le funival.
Celui de Tignes a dû également bien "asphyxier le budget pour moderniser le reste du domaine"!!!
A Tignes les premiers débrayables sont ceux des Lanches et de la Vanoise et datent seulement de 1993!!! (Mais bon ce n'est pas trop le sujet vu qu'on parle de Val ici!)
De mémoire, le prix du funiculaire de tignes était d'environ 165 millions de francs et le prix du TSD des lanches (quasiment en meme temps), 16,5 millions de francs.
Après faut voir les frais d'exploitation aussi
Hans- Nombre de messages : 272
Age : 49
Localisation : Grenoble-les-bains
Date d'inscription : 22/08/2006
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
Une petite stat' issue d'un magazine de la station :
894.531 montées pour le Funival en 88/89 pour 13.458.931 passages dans la station (je ne sais pas comment ils comptent vu qu'il ny a pas de tourniquet à toutes les remontées)
894.531 montées pour le Funival en 88/89 pour 13.458.931 passages dans la station (je ne sais pas comment ils comptent vu qu'il ny a pas de tourniquet à toutes les remontées)
Skicrosseur10- Nombre de messages : 2640
Age : 43
Localisation : Hyères (83)
Date d'inscription : 17/09/2006
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
Skicrosseur10 a écrit:Une petite stat' issue d'un magazine de la station :
894.531 montées pour le Funival en 88/89 pour 13.458.931 passages dans la station (je ne sais pas comment ils comptent vu qu'il ny a pas de tourniquet à toutes les remontées)
C'est louche ça!
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
triffolet a écrit:Skicrosseur10 a écrit:Une petite stat' issue d'un magazine de la station :
894.531 montées pour le Funival en 88/89 pour 13.458.931 passages dans la station (je ne sais pas comment ils comptent vu qu'il ny a pas de tourniquet à toutes les remontées)
C'est louche ça!
peut-etre en utilisant les portillons de départ des remontées, si le comptage associé fonctionnait.
Hans- Nombre de messages : 272
Age : 49
Localisation : Grenoble-les-bains
Date d'inscription : 22/08/2006
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
Certainement qu'il n'y a pas que les tourniquets qui permettent le comptage de passage. Lorsque l'on passe les barrieres pour prendre un ts ou un tk on fait pivoter un petit bras également je pense que cela sert à comptabiliser les skieurs.
En 2003 la stvi annonçait que c'est le Solaise express qui comptabilisait le plus de passage dans la saison avec 1,2millions de passages.
En 2003 la stvi annonçait que c'est le Solaise express qui comptabilisait le plus de passage dans la saison avec 1,2millions de passages.
Supershape- Nombre de messages : 761
Age : 39
Localisation : Epinal
Date d'inscription : 21/06/2006
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
Si j'ai bonne mémoire, la ligne du viaduc de départ s'est cassée en 2 (un peu avant le tunnel) je ne sais plus quelle année : si qqn a des précisions et des photos à ce sujet, merci d'avance!
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
Nrfb tes propos sont partiellement inexacts.
Le funiculaire est désormais motorisé par 4 moteurs de 500 kW avec des réducteurs CMD K3C500 et K3VB500, ceci depuis 1991, l'hydraulique étant un gouffre économique à cause de la consommation électrique des pompes hydrauliques.
Les véhicules ont été changés pour des raisons de look et de conformité. Suite à Kaprun, les nouvelles exigences de l'administration ont obligé à en rendre l'intérieur moche et très bruyant (enlever des habillages, faciliter les passages d'évacuation), donc pas acceptable pour le client. Cela a aussi permis d'avoir des véhicules conçu dans le respect des normes NFF16101, 102 (ou proche) dans le respect des exigences de tenue au feu et de sécurité et des exigences de l'administration.
Autre chose les montées étaient comptées avant le pass électronique par les tourniquets ou barrettes sur les téléskis, ou détecteurs infrarouges sur les cadenceurs des TS.
Depuis Kaprun et aussi l'exploitation du 3S, la fréquentation du Funi a baissé. Le chiffre de 900000 personnes évoquées est correct.
Le funiculaire est désormais motorisé par 4 moteurs de 500 kW avec des réducteurs CMD K3C500 et K3VB500, ceci depuis 1991, l'hydraulique étant un gouffre économique à cause de la consommation électrique des pompes hydrauliques.
Les véhicules ont été changés pour des raisons de look et de conformité. Suite à Kaprun, les nouvelles exigences de l'administration ont obligé à en rendre l'intérieur moche et très bruyant (enlever des habillages, faciliter les passages d'évacuation), donc pas acceptable pour le client. Cela a aussi permis d'avoir des véhicules conçu dans le respect des normes NFF16101, 102 (ou proche) dans le respect des exigences de tenue au feu et de sécurité et des exigences de l'administration.
Autre chose les montées étaient comptées avant le pass électronique par les tourniquets ou barrettes sur les téléskis, ou détecteurs infrarouges sur les cadenceurs des TS.
Depuis Kaprun et aussi l'exploitation du 3S, la fréquentation du Funi a baissé. Le chiffre de 900000 personnes évoquées est correct.
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
nrfb a écrit:Merci pour tes précisions olivierdeval Tu bosses à la STVI?
Je ne souhaite pas te répondre sur le sujet, tu auras deviné toi-même... lol...
en revanche je suis sûr de t'avoir croisé en train de prendre des photos de la gare retour tension de Cugnaï avec ton petit suzuki bleu.... en douce bien sûr...
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
Ah là ce n'étais pas moi J'ai certes une voiture bleue, mais c'est une clio (qui d'ailleurs a eu bien du mal dans le chemin d'accès jusqu'au lac de l'Ouillette).olivierdeval a écrit:nrfb a écrit:Merci pour tes précisions olivierdeval Tu bosses à la STVI?
Je ne souhaite pas te répondre sur le sujet, tu auras deviné toi-même... lol...
en revanche je suis sûr de t'avoir croisé en train de prendre des photos de la gare retour tension de Cugnaï avec ton petit suzuki bleu.... en douce bien sûr...
C'est plus facile en ski
J'y suis passé début août
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
J'y pense... Tu peux peut-être m'indiquer ce que sont devenus les anciens véhicules?
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
nrfb a écrit:J'y pense... Tu peux peut-être m'indiquer ce que sont devenus les anciens véhicules?
Détruits, ferraillés, sauf les bogies, ces derniers ayant été refaits à neuf (nouvelle fab.) 1 an ou 2 avant....
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
Mais à Tignes ils n'ont pas eu les mêmes problemes de normes dans leurs véhicules suite à Kaprun?
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
nrfb a écrit:Mais à Tignes ils n'ont pas eu les mêmes problemes de normes dans leurs véhicules suite à Kaprun?
Moins, les compartiments du véhicule étaient visibles de haut en bas, et eux, n'ayant pas d'habillage des parois, d'origine, n'ont pas eu à retirer des revêtements (moquettes et autres) qui ont totalement rendu moches le funi. Et de plus en arrivant à la grande inspection cela faisait d'une pierre deux coups.
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
Pendant que tu es là, peux-tu me confirmer la vitesse du funi qu'on a annoncée plus haut?
Re: [Val d'Isère] Histoire du Funival
nrfb a écrit:Pendant que tu es là, peux-tu me confirmer la vitesse du funi qu'on a annoncée plus haut?
12 m/s je confirme.
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Sujets similaires
» Les pistes, une histoire de couleur
» [Val d'Isère] Recherche infos sur histoire remontées
» Histoire du domaine skiable de Tignes
» [Tignes] Recherche infos sur histoire remontées
» [Val d'Isère] Recherche infos sur histoire remontées
» Histoire du domaine skiable de Tignes
» [Tignes] Recherche infos sur histoire remontées
Tignes, Val d'Isère, La Rosière de Montvalezan, Sainte-Foy-Tarentaise :: Là-haut : domaines skiables, vie locale et histoire :: Histoire locale
Page 1 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum