Les lacs de la Leisse et l'arête du Génépy
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MYOSOTIS
Moot
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Tignes, Val d'Isère, La Rosière de Montvalezan, Sainte-Foy-Tarentaise :: Vos sorties (hiver et été) :: Été :: Randonnées au départ de Tignes - Val d'Isère
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Les lacs de la Leisse et l'arête du Génépy
Après de longues heures passées à trier les photos d'août dernier (dont plus de 500 pour la journée qui nous concerne), voici enfin mon topo pour cette balade hors des sentiers battus.
Donc, pour rester dans les normes, on va dire :
Lieu: Tignes, Termignon, à la frontière de Val d'Isère
Carte IGN: 3633 ET (plis 3 4, A et B)
Niveau: rouge
Temps: journée.
Dénivelé: 1100m, voire plus si on se promène sur l'arête
Date: 21 août 2008
Participants: Moot
Le début n'a rien d'original, et c'est déjà une rando intéressante en soi : il faut aller jusqu'au Col de la Leisse. On se trouve en plein territoire du Parc de la Vanoise, mais je rassure tout le monde : le règlement du Parc n'interdit pas de sortir des sentiers, simplement, il serait stupide de ne pas les suivre quand ils existent. Là, ce n'est pas le cas. Et l'avantage est que l'on est tranquille pendant toute cette escapade : tandis que le GR, lui, est très parcouru, je n'ai plus croisé personne après l'avoir quitté !
Ensuite, c'est là que l'on s'amuse : il faut descendre dans le "ravin" qui se trouve sur sa gauche. Tout dépend de l'avancement dans la saison, les névés peuvent être assez persistants et le terrain qu'ils laissent derrière eux assez humide, pour ne pas dire gadouilleux :
Vue le 17 juillet 2007
La même (en un peu plus large), le jour de ma rando
C'est très simple, on descend (c'est en pente douce) dans cette espèce de caillasse que l'on voit sur mes deux photos, et on suit, à rebours, le chemin de l'eau, "l'autoroute" évidente. Juste après le névé persistant, on constate que l'on est effectivement dans une petite vallée, que l'on remonte, pour atteindre facilement et en à peine dix minutes (sans se presser), le déversoir du lac "central" de la Leisse. En fait, ce lac se trouve juste derrière le mamelon jaune-vert que l'on voit sur ma deuxième photo, mais il est impossible de l'apercevoir depuis le GR. Si les névés ne sont pas trop abondants et traîtres, il est possible de louvoyer entre les mamelons pour atteindre les lacs. On a alors à peu près cette vue (bien qu'elle ait été prise au retour) :
Le déversoir par lequel on arrive se trouve juste sur la droite de cette photo
Si on veut s'attarder au bord des lacs, la balade est agréable malgré le cadre austère : de la caillasse partout, probablement avec des éléments de glacier rocheux. Malgré cela, les fleurs sont assez abondantes entre les cailloux et tempèrent cette ambiance minérale. Le lac le plus bas est séparé de celui-ci par un terrain plat, il est à gauche par rapport à la vue présentée ci-dessus. L'isthme qui sépare ces deux lacs est agrémenté par quelques mares :
Le lac "inférieur" est dans le fond de cette photo
L'autre lac est plus éloigné, et séparé, devant et un peu sur la droite, par l'important bourrelet que l'on aperçoit sur la photo du lac "central". Je ne suis pas allé l'admirer, mais cela ne présente pas de difficultés particulières. Pour montrer leurs positions respectives, voici une vue "aérienne" :
Le lac "supérieur" est à gauche, puisque cette image est, évidemment, prise depuis l'arête du Génépy. On reconnaît le GR en haut à droite, le Col de la Leisse étant exactement là où le chemin semble "s'arrêter" dans le coin supérieur droit
Le but ultime est tout autre. vous aurez remarqué comme moi le sommet sur l'arête. C'est le même que l'on voit culminer quand on est au Col de la Leisse. Avant de l'atteindre, je croyais qu'il s'agissait de la Pointe Boussac. En fait, il n'en est rien, ce sommet est légèrement plus bas (à peine: il est pointé à 3090 m d'altitude sur la carte IGN, c'est à dire 28 m en-dessous), mais il reste remarquable en tant que point triple appartenant aux communes de Tignes, Val d'Isère et Termignon-La-Vanoise.
Voici donc le trajet sur la carte :
À l'aller, je suis passé "à droite" du lac, avant de longer l'autre et d'attaquer résolument la pente. J'ai ensuite louvoyé près de l'arête, en fait la plupart du temps nettement en-dessous car les rochers sommitaux sont peu praticables. J'ai atteint d'abord un col assez marqué, au pied de la Pointe du Grand Pré. La voie de descente que j'ai prise au retour constituerait une attaque plus logique, car plus directe, pour "mon" sommet.
La suite demain, avec les photos d'en-haut, et surtout, des indications précises sur le chemin à suivre.
Donc, pour rester dans les normes, on va dire :
Lieu: Tignes, Termignon, à la frontière de Val d'Isère
Carte IGN: 3633 ET (plis 3 4, A et B)
Niveau: rouge
Temps: journée.
Dénivelé: 1100m, voire plus si on se promène sur l'arête
Date: 21 août 2008
Participants: Moot
Le début n'a rien d'original, et c'est déjà une rando intéressante en soi : il faut aller jusqu'au Col de la Leisse. On se trouve en plein territoire du Parc de la Vanoise, mais je rassure tout le monde : le règlement du Parc n'interdit pas de sortir des sentiers, simplement, il serait stupide de ne pas les suivre quand ils existent. Là, ce n'est pas le cas. Et l'avantage est que l'on est tranquille pendant toute cette escapade : tandis que le GR, lui, est très parcouru, je n'ai plus croisé personne après l'avoir quitté !
Ensuite, c'est là que l'on s'amuse : il faut descendre dans le "ravin" qui se trouve sur sa gauche. Tout dépend de l'avancement dans la saison, les névés peuvent être assez persistants et le terrain qu'ils laissent derrière eux assez humide, pour ne pas dire gadouilleux :
Vue le 17 juillet 2007
La même (en un peu plus large), le jour de ma rando
C'est très simple, on descend (c'est en pente douce) dans cette espèce de caillasse que l'on voit sur mes deux photos, et on suit, à rebours, le chemin de l'eau, "l'autoroute" évidente. Juste après le névé persistant, on constate que l'on est effectivement dans une petite vallée, que l'on remonte, pour atteindre facilement et en à peine dix minutes (sans se presser), le déversoir du lac "central" de la Leisse. En fait, ce lac se trouve juste derrière le mamelon jaune-vert que l'on voit sur ma deuxième photo, mais il est impossible de l'apercevoir depuis le GR. Si les névés ne sont pas trop abondants et traîtres, il est possible de louvoyer entre les mamelons pour atteindre les lacs. On a alors à peu près cette vue (bien qu'elle ait été prise au retour) :
Le déversoir par lequel on arrive se trouve juste sur la droite de cette photo
Si on veut s'attarder au bord des lacs, la balade est agréable malgré le cadre austère : de la caillasse partout, probablement avec des éléments de glacier rocheux. Malgré cela, les fleurs sont assez abondantes entre les cailloux et tempèrent cette ambiance minérale. Le lac le plus bas est séparé de celui-ci par un terrain plat, il est à gauche par rapport à la vue présentée ci-dessus. L'isthme qui sépare ces deux lacs est agrémenté par quelques mares :
Le lac "inférieur" est dans le fond de cette photo
L'autre lac est plus éloigné, et séparé, devant et un peu sur la droite, par l'important bourrelet que l'on aperçoit sur la photo du lac "central". Je ne suis pas allé l'admirer, mais cela ne présente pas de difficultés particulières. Pour montrer leurs positions respectives, voici une vue "aérienne" :
Le lac "supérieur" est à gauche, puisque cette image est, évidemment, prise depuis l'arête du Génépy. On reconnaît le GR en haut à droite, le Col de la Leisse étant exactement là où le chemin semble "s'arrêter" dans le coin supérieur droit
Le but ultime est tout autre. vous aurez remarqué comme moi le sommet sur l'arête. C'est le même que l'on voit culminer quand on est au Col de la Leisse. Avant de l'atteindre, je croyais qu'il s'agissait de la Pointe Boussac. En fait, il n'en est rien, ce sommet est légèrement plus bas (à peine: il est pointé à 3090 m d'altitude sur la carte IGN, c'est à dire 28 m en-dessous), mais il reste remarquable en tant que point triple appartenant aux communes de Tignes, Val d'Isère et Termignon-La-Vanoise.
Voici donc le trajet sur la carte :
À l'aller, je suis passé "à droite" du lac, avant de longer l'autre et d'attaquer résolument la pente. J'ai ensuite louvoyé près de l'arête, en fait la plupart du temps nettement en-dessous car les rochers sommitaux sont peu praticables. J'ai atteint d'abord un col assez marqué, au pied de la Pointe du Grand Pré. La voie de descente que j'ai prise au retour constituerait une attaque plus logique, car plus directe, pour "mon" sommet.
La suite demain, avec les photos d'en-haut, et surtout, des indications précises sur le chemin à suivre.
Re: Les lacs de la Leisse et l'arête du Génépy
Tes photos sont magnifiques Moot !
Lorsque j’ai fait le tour de la Grande Casse l’été dernier, j’avais pensé que l’on aurait pu faire un petit détour par ces lacs lors de la première étape Tignes-Refuge d'Entre 2 Eaux (que l’on a d’ailleurs faite le lendemain de ta rando). Mais le temps était très incertain (on a d’ailleurs échappé de justesse à une bonne rincée en s’arrêtant au refuge de la Leisse), du coup nous n'avions pas traîné en route et nous étions allés directement au refuge d’Entre 2 Eaux. Dommage...une prochaine fois !
Lorsque j’ai fait le tour de la Grande Casse l’été dernier, j’avais pensé que l’on aurait pu faire un petit détour par ces lacs lors de la première étape Tignes-Refuge d'Entre 2 Eaux (que l’on a d’ailleurs faite le lendemain de ta rando). Mais le temps était très incertain (on a d’ailleurs échappé de justesse à une bonne rincée en s’arrêtant au refuge de la Leisse), du coup nous n'avions pas traîné en route et nous étions allés directement au refuge d’Entre 2 Eaux. Dommage...une prochaine fois !
MYOSOTIS- Nombre de messages : 926
Age : 43
Localisation : LYON
Date d'inscription : 05/07/2007
Re: Les lacs de la Leisse et l'arête du Génépy
Montrons les montées (ou descentes) à suivre :
Évidemment, fin août, je n'ai pas eu de névé à traverser !
Le parcours se fait intégralement dans des éboulis schisteux. Que l'on se rassure : allez savoir pourquoi, les pierres tiennent très bien et ne roulent pas sous le pied. On navigue assez facilement "à vue" là-dedans. Bien entendu, le parcours évite les pentes trop fortes, en exploitant les "faiblesses" de la montagne, d'où cette longue diagonale pour atteindre la pointe à 3090 m. Vous noterez également que cette dernière pointe ne doit pas être attaquée directement. On passe par une sorte d'épaule sous le sommet. Vue de profil, la fin de cette montée ressemble à ceci :
Cette vue est prise du col, et malgré les apparences, pour aller du col à la pointe, il est nécessaire de redescendre un peu, afin de passer sous une barre rocheuse et d'éviter les névés quasi-permanents
L'arête terminale est en fait très large, et de l'autre côté, c'est une sorte de replat (ç'a été la bonne surprise en montant !), il n'y a donc aucun danger à la parcourir.
Intéressons-nous maintenant à ce que l'on voit une fois arrivé en haut. Commençons par le col, situé à 3000 m environ (donc, 350 m de dénivelé à partir des lacs). Un regard en arrière nous montre la partie supérieure du vallon de la Leisse :
On reconnaît évidemment, trônant au milieu, la Grande Motte, laquelle n'usurpe pas sous cet angle l'ancien nom d'Aiguille de l'Ouille.
On remarquera qu'il y a des traces descendant du sommet !
L'horizon au fond du vallon est occupé par la calotte glaciaire de la Vanoise :
Les sommets phares de la région sont tous fidèles au rendez-vous :
On remarque le Pourri et le Dôme de la Sache quasiment superposés :
Le Dôme de Pramecou mérite amplement son nom :
Enfin, la "tour" qui nous domine sur l'arête elle-même est la Pointe du Grand Pré :
Regardons maintenant de l'autre côté de l'arête, vers Val d'Isère.
On peut légitimement se demander s'il est possible de redescendre de ce côté. Je n'ai pas essayé (la remontée eût été dure !), mais cela semble a priori jouable, la vue depuis le bas (en montant vers le Col de la Rocheure) ne montre pas de barre ou de pente plus raide que celle-ci
De gauche à droite : la Grande Sassière :
L'épaule grise en bas à droite n'est autre que l'Aiguille du Franchet, au profil bien moins altier que depuis la route de Tignes !
Le massif de la Tsanteleina et ses satellites qui dominent Val d'Isère :
La région de Pisaillas (avec la Grande Aiguille Rousse et les Levannas en arrière-plan) :
Et la Haute-Maurienne :
En avant-plan, les sommets bien connus de Val sont visbles. Voici le Rocher du Charvet, tout proche :
Et la face ouest, hideusement balafrée, notamment grâce à la zone 4x4, de Bellevarde :
Ça fait peur !
Sur la crête Pointe des Lessières-Pointe des Fours, la Pointe de l'Arselle montre une belle arête sinueuse :
Enfin, en contrebas, la combe du Santon est agrémentée de dolines, remplies par de jolis petis lacs :
Prochain épisode : la vue depuis la pointe à 3090 m.
Évidemment, fin août, je n'ai pas eu de névé à traverser !
Le parcours se fait intégralement dans des éboulis schisteux. Que l'on se rassure : allez savoir pourquoi, les pierres tiennent très bien et ne roulent pas sous le pied. On navigue assez facilement "à vue" là-dedans. Bien entendu, le parcours évite les pentes trop fortes, en exploitant les "faiblesses" de la montagne, d'où cette longue diagonale pour atteindre la pointe à 3090 m. Vous noterez également que cette dernière pointe ne doit pas être attaquée directement. On passe par une sorte d'épaule sous le sommet. Vue de profil, la fin de cette montée ressemble à ceci :
Cette vue est prise du col, et malgré les apparences, pour aller du col à la pointe, il est nécessaire de redescendre un peu, afin de passer sous une barre rocheuse et d'éviter les névés quasi-permanents
L'arête terminale est en fait très large, et de l'autre côté, c'est une sorte de replat (ç'a été la bonne surprise en montant !), il n'y a donc aucun danger à la parcourir.
Intéressons-nous maintenant à ce que l'on voit une fois arrivé en haut. Commençons par le col, situé à 3000 m environ (donc, 350 m de dénivelé à partir des lacs). Un regard en arrière nous montre la partie supérieure du vallon de la Leisse :
On reconnaît évidemment, trônant au milieu, la Grande Motte, laquelle n'usurpe pas sous cet angle l'ancien nom d'Aiguille de l'Ouille.
On remarquera qu'il y a des traces descendant du sommet !
L'horizon au fond du vallon est occupé par la calotte glaciaire de la Vanoise :
Les sommets phares de la région sont tous fidèles au rendez-vous :
On remarque le Pourri et le Dôme de la Sache quasiment superposés :
Le Dôme de Pramecou mérite amplement son nom :
Enfin, la "tour" qui nous domine sur l'arête elle-même est la Pointe du Grand Pré :
Regardons maintenant de l'autre côté de l'arête, vers Val d'Isère.
On peut légitimement se demander s'il est possible de redescendre de ce côté. Je n'ai pas essayé (la remontée eût été dure !), mais cela semble a priori jouable, la vue depuis le bas (en montant vers le Col de la Rocheure) ne montre pas de barre ou de pente plus raide que celle-ci
De gauche à droite : la Grande Sassière :
L'épaule grise en bas à droite n'est autre que l'Aiguille du Franchet, au profil bien moins altier que depuis la route de Tignes !
Le massif de la Tsanteleina et ses satellites qui dominent Val d'Isère :
La région de Pisaillas (avec la Grande Aiguille Rousse et les Levannas en arrière-plan) :
Et la Haute-Maurienne :
En avant-plan, les sommets bien connus de Val sont visbles. Voici le Rocher du Charvet, tout proche :
Et la face ouest, hideusement balafrée, notamment grâce à la zone 4x4, de Bellevarde :
Ça fait peur !
Sur la crête Pointe des Lessières-Pointe des Fours, la Pointe de l'Arselle montre une belle arête sinueuse :
Enfin, en contrebas, la combe du Santon est agrémentée de dolines, remplies par de jolis petis lacs :
Prochain épisode : la vue depuis la pointe à 3090 m.
Re: Les lacs de la Leisse et l'arête du Génépy
très beau reportage ! et photos superbes ! tu as quoi comme objectif ? un grand angle et un télé ? pour pouvoir autant zoomé sur la grande motte, je vois pas ce que tu pourrais avoir d'autre
l'appareil est un bon reflex j'imagine aussi
en tout cas ça doit en faire tu matos à trimballer en rando !
l'appareil est un bon reflex j'imagine aussi
en tout cas ça doit en faire tu matos à trimballer en rando !
Re: Les lacs de la Leisse et l'arête du Génépy
Un petit 300mm au moins
LuDoDo- Nombre de messages : 217
Age : 41
Localisation : Les Gets
Date d'inscription : 05/08/2008
Re: Les lacs de la Leisse et l'arête du Génépy
On ne va pas dériver en forum sur le matériel photographique, mais voici ce dont je disposais :
- un boîtier déjà vieux de quatre ans à l'époque (cinq maintenant !), complètement dépassé donc, marque Sigma, modèle SD10. Un seul point d'autofocus (au centre), souvent des ratés de mise au point, bref, pas mal de déchet dans les photos, hélas, et "seulement" 3,4 millions de pixels (mais sans interpolation des couleurs, disons que ça en valait bien 5 ou 6 millions, en fait). En revanche, un logiciel de traitement des images associé qui permet de rattraper pas mal de choses pour ce qui est du décalage entre la perception que l'on a (humainement) et l'objectivité photométrique des paysages.
C'est fou ce que les contrastes peuvent être, en réalité, énormes (entre les zones éclairées par le soleil et les zones à l'ombre, notamment), ou au contraire, faibles (dans les lointains), c'est fou ce que les dominantes de couleur (très bleues dans les ombres) peuvent passer inaperçues, etc.
- trois objectifs : 12-24mm (équivalent à 21mm dans la plus courte focale, utilisé en particulier pour les panoramas à 360°), 24-70mm et 80-400mm stabilisé, tous de la série EX "professionnelle" de chez Sigma (seule marque adaptable au boîtier). Les deux derniers sont munis de filtres polarisants, utilisés ici de manière systématique. Le filtre sur le 80-400mm était de qualité médiocre et m'a donné des images floues à partir de 250mm de focale environ. Depuis, j'en ai racheté un bien meilleur.
Cette année, je passe à la vitesse supérieure, avec un D700 Nikon, et des optiques en focale fixe uniquement : 15mm, 24mm, 28mm, 50mm, 135mm et 300mm muni d'un doubleur, le tout de chez Nikon également, afin d'avoir un piqué impeccable sur la totalité du champ. Un polarisant sera de la partie sur tous ces objectifs, à part l'ultra grand-angle (sur lequel il est impossible d'en monter un) qui servira à faire des 360° plus larges : il était pénible de sortir des panoramas assemblés sous forme d'une bandelette, avec des détails microscopiques si on n'agrandit pas à moins de 2000 pixels de large.
Dans les deux cas, c'est une petite dizaine de kilos de matériel que je trimballe.
- un boîtier déjà vieux de quatre ans à l'époque (cinq maintenant !), complètement dépassé donc, marque Sigma, modèle SD10. Un seul point d'autofocus (au centre), souvent des ratés de mise au point, bref, pas mal de déchet dans les photos, hélas, et "seulement" 3,4 millions de pixels (mais sans interpolation des couleurs, disons que ça en valait bien 5 ou 6 millions, en fait). En revanche, un logiciel de traitement des images associé qui permet de rattraper pas mal de choses pour ce qui est du décalage entre la perception que l'on a (humainement) et l'objectivité photométrique des paysages.
C'est fou ce que les contrastes peuvent être, en réalité, énormes (entre les zones éclairées par le soleil et les zones à l'ombre, notamment), ou au contraire, faibles (dans les lointains), c'est fou ce que les dominantes de couleur (très bleues dans les ombres) peuvent passer inaperçues, etc.
- trois objectifs : 12-24mm (équivalent à 21mm dans la plus courte focale, utilisé en particulier pour les panoramas à 360°), 24-70mm et 80-400mm stabilisé, tous de la série EX "professionnelle" de chez Sigma (seule marque adaptable au boîtier). Les deux derniers sont munis de filtres polarisants, utilisés ici de manière systématique. Le filtre sur le 80-400mm était de qualité médiocre et m'a donné des images floues à partir de 250mm de focale environ. Depuis, j'en ai racheté un bien meilleur.
Cette année, je passe à la vitesse supérieure, avec un D700 Nikon, et des optiques en focale fixe uniquement : 15mm, 24mm, 28mm, 50mm, 135mm et 300mm muni d'un doubleur, le tout de chez Nikon également, afin d'avoir un piqué impeccable sur la totalité du champ. Un polarisant sera de la partie sur tous ces objectifs, à part l'ultra grand-angle (sur lequel il est impossible d'en monter un) qui servira à faire des 360° plus larges : il était pénible de sortir des panoramas assemblés sous forme d'une bandelette, avec des détails microscopiques si on n'agrandit pas à moins de 2000 pixels de large.
Dans les deux cas, c'est une petite dizaine de kilos de matériel que je trimballe.
Re: Les lacs de la Leisse et l'arête du Génépy
t'as pas le droit à la chute en tout cas !!
revenons au sujet, vivement la suite du reportage !
revenons au sujet, vivement la suite du reportage !
Re: Les lacs de la Leisse et l'arête du Génépy
La suite, la voici. Je commence par montrer le parcours que j'ai effectivement suivi, c'est à dire entre le col et la pointe. Une belle redescente, suivie d'une remontée vers la crête, laquelle est par endroits tout à fait débonnaire :
On ne voit pas le ressaut séparant le col du névé, lequel semble être juste en-dessous mais n'est pas facile à atteindre ni à traverser, d'où mon chemin détourné !
Comme j'ai dit précédemment, l'arête finale est très large et ne donne pas du tout le vertige, la voici vue d'en-haut :
C'est bien caillouteux, mais la voie directe est à déconseiller, car trop raide, et là, les pierres peuvent dévaler !
L'avantage d'un sommet par rapport à un col, c'est que le panorama est à 360°.
On découvre la fameuse Pointe Boussac, qui est le sommet le plus proche, à peine plus haut que nous-mêmes, comme je l'ai déjà signalé. Elle est encadrée, à gauche par la Pointe de la Sana, à droite par la Pointe du Charbonnier :
Il est difficile de savoir si elle est facile à atteindre, toujours est-il qu'un cairn particulier la surmonte
Comme on se trouve sur un des points les plus élevés de l'arête, l'horizon est plus large. Ainsi, un regard en direction du Pourri nous révèle quelques non-surprises :
À gauche d'abord, c'est le Roignais, dans le Beaufortain. Eh oui, on porte tout à coup bien plus loin !
Hélas, les couleurs en prennent un coup avec l'éloignement (30km, et à contre-jour)
Mais surtout, à droite, le massif du Mont-Blanc se découvre en entier ou presque. Cela dit, on le voit aussi quand on est au bord des lacs de la Leisse, alors inutile de se précipiter en haut pour admirer quasiment la même vue, ce n'est pas une surprise :
Quitte à parler de sommets éloignés, signalons "l'apparition", à gauche des glaciers de la Vanoise, de la Dent Parrachée qui les domine du haut des ses 3697 m.
Ce sont les contreforts de la Pointe du Charbonnier qui nous la cachaient
Et, à presque 70 kilomètres, le Pelvoux, ses satellites, probablement les Agneaux, et même un petit morceau parfaitement reconnaissable de la Barre des Écrins !
La Grande Motte nous présente une plus grande partie de sa face sud, composée de barres schisteuses et de pentes d'éboulis :
À son pied, on remarque deux lacs (un seul est visible sur cette photo), d'abord le caractéristique et biscornu Lac des Nettes :
Et plus bas, le lac artificiel du Plan des Nettes, longé sur sa droite par le GR qui mène au refuge de la Leisse :
Bien entendu, nos lacs de la Leisse sont visibles, puisque le sommet était visible depuis leurs abords.
Le lac "supérieur" est caché par le replat juste sous notre sommet. Le terrain en aval du lac "inférieur" est troué de dolines, et certaines contiennent de petits lacs non-répertoriés sur la carte IGN :
Revenons au Mont Pourri, la perspective diffère un peu par rapport à la vue depuis le col, le sommet du massif se distinguant mieux derrière le Dôme de la Sache :
Vue générale
Devant le massif du Pourri, on reconnaît celui de l'Aiguille Percée :
L'arche elle-même n'est pas visible sous cet angle
Côté Maurienne, il y a peu de différences avec la vue du col, si ce n'est que l'on est un peu plus dégagé vers le sud, à droite de la Pointe de Charbonnel. Des sommets lointains sont visibles, vers le Mont Cenis, l'Italie, etc., difficiles à identifier. Voici en revanche un petit panorama sur la crête entre Ciamarellas et Levannas :
On admire, en avant-plan, le profil très doux de la Pointe sud de Bézin :
Enfin, les lacs sont présents également du côté de Val d'Isère, avec par exemple celui du Grapillon, juste à nos pieds :
Et, plus loin, nettement moins sauvage, le Lac de l'Ouillette :
On ne voit pas le ressaut séparant le col du névé, lequel semble être juste en-dessous mais n'est pas facile à atteindre ni à traverser, d'où mon chemin détourné !
Comme j'ai dit précédemment, l'arête finale est très large et ne donne pas du tout le vertige, la voici vue d'en-haut :
C'est bien caillouteux, mais la voie directe est à déconseiller, car trop raide, et là, les pierres peuvent dévaler !
L'avantage d'un sommet par rapport à un col, c'est que le panorama est à 360°.
On découvre la fameuse Pointe Boussac, qui est le sommet le plus proche, à peine plus haut que nous-mêmes, comme je l'ai déjà signalé. Elle est encadrée, à gauche par la Pointe de la Sana, à droite par la Pointe du Charbonnier :
Il est difficile de savoir si elle est facile à atteindre, toujours est-il qu'un cairn particulier la surmonte
Comme on se trouve sur un des points les plus élevés de l'arête, l'horizon est plus large. Ainsi, un regard en direction du Pourri nous révèle quelques non-surprises :
À gauche d'abord, c'est le Roignais, dans le Beaufortain. Eh oui, on porte tout à coup bien plus loin !
Hélas, les couleurs en prennent un coup avec l'éloignement (30km, et à contre-jour)
Mais surtout, à droite, le massif du Mont-Blanc se découvre en entier ou presque. Cela dit, on le voit aussi quand on est au bord des lacs de la Leisse, alors inutile de se précipiter en haut pour admirer quasiment la même vue, ce n'est pas une surprise :
Quitte à parler de sommets éloignés, signalons "l'apparition", à gauche des glaciers de la Vanoise, de la Dent Parrachée qui les domine du haut des ses 3697 m.
Ce sont les contreforts de la Pointe du Charbonnier qui nous la cachaient
Et, à presque 70 kilomètres, le Pelvoux, ses satellites, probablement les Agneaux, et même un petit morceau parfaitement reconnaissable de la Barre des Écrins !
La Grande Motte nous présente une plus grande partie de sa face sud, composée de barres schisteuses et de pentes d'éboulis :
À son pied, on remarque deux lacs (un seul est visible sur cette photo), d'abord le caractéristique et biscornu Lac des Nettes :
Et plus bas, le lac artificiel du Plan des Nettes, longé sur sa droite par le GR qui mène au refuge de la Leisse :
Bien entendu, nos lacs de la Leisse sont visibles, puisque le sommet était visible depuis leurs abords.
Le lac "supérieur" est caché par le replat juste sous notre sommet. Le terrain en aval du lac "inférieur" est troué de dolines, et certaines contiennent de petits lacs non-répertoriés sur la carte IGN :
Revenons au Mont Pourri, la perspective diffère un peu par rapport à la vue depuis le col, le sommet du massif se distinguant mieux derrière le Dôme de la Sache :
Vue générale
Devant le massif du Pourri, on reconnaît celui de l'Aiguille Percée :
L'arche elle-même n'est pas visible sous cet angle
Côté Maurienne, il y a peu de différences avec la vue du col, si ce n'est que l'on est un peu plus dégagé vers le sud, à droite de la Pointe de Charbonnel. Des sommets lointains sont visibles, vers le Mont Cenis, l'Italie, etc., difficiles à identifier. Voici en revanche un petit panorama sur la crête entre Ciamarellas et Levannas :
On admire, en avant-plan, le profil très doux de la Pointe sud de Bézin :
Enfin, les lacs sont présents également du côté de Val d'Isère, avec par exemple celui du Grapillon, juste à nos pieds :
Et, plus loin, nettement moins sauvage, le Lac de l'Ouillette :
Re: Les lacs de la Leisse et l'arête du Génépy
Des photos de pro!!!!... et surtout quelle précision!!!! On sent la fibre "pédagogique"! Je trouve les panoramas avec les noms des sommets très intéréssants et utiles pour ceux qui ne connaissent pas encore bien la région ou qui confondent les cimes (Certaines se ressemblent par exemple l'Albaron et Charbonnel ).
Re: Les lacs de la Leisse et l'arête du Génépy
Merci pour vos commentaires encourageants !
J'ai dégotté une photo que j'avais prise le 24 juillet 2008 depuis la Grande Motte (au niveau de la terrasse), sur laquelle on peut visualiser complètement mon trajet entre le Col de la Leisse et le sommet à 3090 mètres.
Voici l'image elle-même :
Évidemment, c'était pour immortaliser les lacs (je ne les avais jamais vus auparavant) que je l'avais prise !
Et avec le trajet (celui du retour, en fait), figuré dessus :
J'ai dégotté une photo que j'avais prise le 24 juillet 2008 depuis la Grande Motte (au niveau de la terrasse), sur laquelle on peut visualiser complètement mon trajet entre le Col de la Leisse et le sommet à 3090 mètres.
Voici l'image elle-même :
Évidemment, c'était pour immortaliser les lacs (je ne les avais jamais vus auparavant) que je l'avais prise !
Et avec le trajet (celui du retour, en fait), figuré dessus :
Re: Les lacs de la Leisse et l'arête du Génépy
Oui, c'est très pédagogiqueMarmotta a écrit:Des photos de pro!!!!... et surtout quelle précision!!!! On sent la fibre "pédagogique"! Je trouve les panoramas avec les noms des sommets très intéréssants et utiles pour ceux qui ne connaissent pas encore bien la région ou qui confondent les cimes (Certaines se ressemblent par exemple l'Albaron et Charbonnel ).
Impossible de confondre les deux, Charbonnel est toujours à droite de l'Albaron vue de Tignes et Val
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