Vallon de la Leisse- Vallon de la Rocheure

Très bientôt un reportage de cette sortie effectuée en 2 jours 28/29 juillet 2009

1er jour : Départ Tignes Val-Claret 2100 m
Montée au col de la Leisse 2761 m
Descente jusqu’au refuge d’Entre- Deux-Eaux par le vallon de la Leisse 2200 m
Nuit au refuge d’Entre-Deux-Eaux


2éme jour : Départ Refuge d’Entre-Deux-Eaux 2200 m
Remontée du vallon de la Rocheure
Refuge de la Femma 2352 m
Col de la Rocheure 2911 m
Descente vers Val d’Isère au Manchet 2000 m

Très joli circuit par 2 vallons assez sauvages, cette randonnée ne présente pas de difficultés techniques, les sentiers sont en bon état et bien balisés. Il y a juste la première partie de la descente du col de la Rocheure qui est assez raide, des bâtons peuvent être utiles mais ce passage est assez court. Vus les dénivelés, surtout le 2ème jour il convient d’avoir déjà fait d’autres sorties ou d’être déjà bien entraîné mais en fait la seule difficulté de ce parcours c’est la distance!!!!

Voilà le parcours sur google earth, tracé très approximatif en rouge le 1er jour et en vert le second.

1er jour : Le départ se fait par le haut de Tignes Val-Claret par le GR 55 sur la piste du Bollin en direction du col de Freisse. Je passe rapidement sur le début du trajet car c’est un itinéraire archi-classique et déjà très bien décrit dans d’autres reportages.



En montant on découvre la Grande Motte, comme ça de loin elle n’a pas l’air trop mal mais de près c’est.... autre chose (photos déjà insérées dans "l’avenir du Glacier de la Grande Motte")


En se retournant on a une vue panoramique sur le massif du Mont-Blanc.


Arrivée au col de la Leisse. En changeant de versant, on passe en Maurienne.


Vue du vallon de la Leisse assez minéral avec au fond les glaciers de la Vanoise.


Le lac de la Leisse.


Le refuge de la Leisse et le fond du vallon du même nom.


La Grande Casse face sud, on observe à gauche la pointe Mathews 3783 m le col des Grands Couloirs avec son glacier. Cette muraille est toute aussi impressionnante que la face nord mais beaucoup plus aride.


Détail du col des Grands Couloirs


La reconnaissez vous de ce côté-là ?…… c’est la Grande Motte face Sud!!!!



Cette cascade du ruisseau de la Vanoise tombe sur une sorte d’escalier géant mais la photo ne rend hélas pas très bien l’effet.


Le pont de Croé-Vie, signifie "passage étroit". Situé sur la route du sel ouverte au 16ème siècle et régulièrement emprunté par les armées entre Tarentaise et Maurienne. Le chemin qui suit monte vers le Col de la Vanoise (Pralognan).
Le pont a été récemment restauré, un lien de l’entreprise qui a réalisé le chantier : http://ateliers.paysage.free.fr/chantiercroevie.htm


La Grande Casse avec ses 3855 m c'est le point culminant de la Savoie.



Le refuge d’Entre-Deux-Eaux et la Grande Casse. Refuge privé de 60 places il est tenu par la famille Burdin de Termignon. A l’accueil et à la cuisine plusieurs femmes de 50-60 ans (sœurs, cousines....) toutes aussi gentilles et aimables les unes que les autres. Le repas est simple mais copieux pour un prix très raisonnable et très apprécié après cette journée de randonnée. Cette nuit en refuge est une première pour mon fils et mon mari et pour moi un sacré retour en arrière dans le temps !!!!! J'en ai fait des refuges que de souvenirs..... (surtout en Oisans mais il y a dèjà bien longtemps !!)
2ème épisode (le 2ème jour) bientôt....

Un bien beau reportage dont tu nous avais parlé, Marmotta. Nous attendons avec impatience la 2è partie et ses marmottes, peut-être.

Merci jm mais.... un peu de patience c'est en cours, tu en as déjà trop dit!!!!!C'est vrai que les marmottes du vallon de la Rocheure nous ont fait un vrai "show". En attendant il m’est venu l’idée d’agrémenter ce reportage de quelques données historiques et/ou culturelles histoire de ne pas toujours décrire, ici tel sommet ici tel autre….. Donc j’ajoute quelques précisions sur la route du sel signalée au Pont de Croë-Vie.
Le pont a été restauré en 2008. La dite » route du sel et du fromage » va de Pralognan (Tarentaise) à Termignon (Maurienne). Depuis plusieurs années le parc national de la Vanoise s’est engagé à restaurer et valoriser cette itinéraire de 25 km.
Fréquentée dès le XIII éme siècle et durant 5 siècles par les colporteurs - mais aussi les contrebandiers- cette route permettait d’acheminer des sacs de sel issu des salines royales de Moutiers et du fromage Beaufort. Cette route avait un rôle essentiel pour l’activité économique de la région. En effet la Maurienne a un accès vers le Piémont (aujourd‘hui italien Val de Suse et Turin) par le col du Mont-Cenis. Au retour on rapportait des épices et des étoffes provenant des grandes villes italiennes et des ports de Gênes et Venise.
Source des infos : L’Estive n° 23 édité par le PNV

D’où vient le nom Mathews sur la Grande Casse ? Tout simplement elle a été gravie pour la 1ère fois le 8 août 1860 par un anglais William Mathews (d’où le nom de la pointe ) accompagné de M.Croz et E. Favre. C’était la grande époque des débuts de l’alpinisme et des grandes premières dans les Alpes. Accompagnés de guides locaux les anglais ont largement contribué au développement de cette activité.

2ème jour 1er épisode - Le vallon de la Rocheure



Lumière du matin sur la Grande Casse et le Refuge d’Entre -Deux-Eaux, un dernier regard et voilà c’est parti pour une longue journée, il est 8 h. Nous devons descendre un peu pour traverser le torrent de la Rocheure au pont de la Renardière (2053 m). On emprunte ensuite provisoirement une route goudronnée où circulent des navettes venant de Termignon qui « déversent » une bonne quantité de randonneurs. La plupart se dirigent vers le vallon de la Leisse et le chemin qui va sur le col de la Vanoise.


Voilà le vallon de la Rocheure que nous allons remonter jusqu’au bout. Le début est presque plat et se fait sur une route carrossable 4x4. Plusieurs voitures (pas des 4x4 rutilants non….. des Subaru, Renault Express et autres Fiat Panda !!!!) d’alpagistes nous dépassent.


Au début du vallon sur la droite le massif assez surprenant de la pointe de Lanserlia (2909 m).


Nous sommes environ à la moitié de la partie plate du vallon au niveau de la chapelle Saint-Jacques (à gauche), en nous retournant on observe encore très bien les glaciers de la Vanoise. Le vallon est pourvu de nombreux chalets d’alpage, la plupart entretenus et occupés. Nous rencontrons au fur et à mesure de la montée plusieurs troupeaux de vaches à Beaufort (Tarines et Abondances) et un troupeau de moutons "géré" par 2 chiens "Patou". Les alpages sont particulièrement fleuris, le contraste est saisissant avec le vallon de la Leisse qui était bien moins vert.



Nous sommes au chalet de la Rocheure (2224 m), la route laisse maintenant place à un sentier. A partir de là et jusqu’au refuge de la Femma c’est « Marmotte’s Paradise ». Les bestioles sont très nombreuses et peu farouches se laissant approcher à quelques mètres.


Un rocher gravé certainement par des bergers, on peut lire
ROSA- - - - -(illisible) BAPTISTE DIT BERNARD ROSAZ 1881
BOPIA PIETRO 1912 (en bas)
DUPORT 1881 (sur la droite en bas)


Séquence Marmottes. Tiens il y a du monde….


Mais …il n’y a pas que des randonneurs qui c’est celle (ou celui) là ???? Elle (il) me cherche ????


Eh bien elle va me trouver !!! Je me prépare et tu vas voir ce que tu vas voir!!!


C’est parti !!!


A l’attaque !!! L’assaut ne dure que quelques secondes.


Repli stratégique le tout sous le regard de mon fils Raffaele.
Les 2 protagonistes de la "bataille" sont l’une à l’ombre du petit buisson au centre de la photo l’autre un peu plus à droite entre les 2 rochers.


Bon je crois qu’on va me laisser tranquille maintenant !!!


Houlàlà çà gratte maintenant !!!!


Le fond du vallon sur la gauche devant de grands rochers on aperçoit le refuge de la Femma. Au centre la Pointe de Méan Martin (3330 m).


Arrivée au refuge de la Femma ( 2352 m )


Il faut regarder où on met les pieds dans l’enclos du refuge les marmottes sont quasi domestiques !!!


On discute 2 minutes avec la gardienne du refuge, on fait le plein des gourdes et c’est reparti pour la montée vers le col de la Rocheure.


Un dernier regard en arrière sur la Maurienne. On peut remarquer la partie droite du glacier tout en glace vive.


Détail sur Méan-Martin. Le glacier des Roches Blanches semble souffrir un peu moins que d’autres du réchauffement, question d’exposition peut-être.


Pendant ce temps-là à 10 000 m d’altitude…… »Ici le commandant de bord, à votre droite le massif du Mont-Blanc et à gauche celui de la Vanoise ».


La montée au col est progressive mais soutenue.


Au détour d’un virage tout d’un coup le paysage change et la végétation se fait de plus en plus rare.


Arrivée au lac et col de la Rocheure (2911 m)


Le lac de la Rocheure en regardant vers le vallon que l‘on vient de remonter. Pas mal de monde et quelques imbéciles qui ne résistent pas à la tentation de plonger dans l’eau.


Encore le lac

Prochain et dernier épisode la descente du col de la Rocheure vers Val d'Isère.

Splendide, Marmotta. Beau texte, belles photos. Ces photos permettent de mieux réaliser ton récit à la terrasse du Grizzly Bar en juillet. Bravo à tous les 3 pour la randonnée, même si il manque encore la 3è partie. Ce n'est pas un reproche, c'est long de mettre un reportage en ligne.

2ème jour 2ème et dernier épisode Col de la Rocheure- Le Manchet (Val d'Isère)


On bascule sur la Tarentaise et on retrouve « notre » Grande Motte sous un angle bien peu flatteur…


Il n’y a pas d’effet optique sur cette photo, le début de la descente est particulièrement raide !!!. Ce passage pose quelques problèmes à certains randonneurs et des bâtons peuvent se révéler bien utiles.


Mais cela ne dure que quelques dizaines de mètres et ensuite on retrouve un sentier tout à fait normal.


Nous sommes au croisement du sentier « tour du Mont-Roup ».Au fond la Grande Sassière et la Tsanteleina.


Les cascades du saut du Pisset


On arrive vers le bas sur ce qui l’hiver est la fin du hors-pistes le tour du Charvet.


Arrivée au Manchet dans le vallon du Chatelard avec au fond Val d‘Isère. Une voiture nous attend pour remonter à Tignes. Il est 16 h. Il nous a donc fallu 8 h arrêts compris. Nous avons pris notre temps en marchant à un rythme normal en s’accordant des pauses courtes mais assez nombreuses photos, marmottes, goûters et picnic).

Dans l’absolu (mais çà fait vraiment très long) on peut revenir à pied à Tignes par Val d’Isère puis la Daille et ensuite remonter par le Bois de la Laye. Cependant ce dernier tronçon est indiqué cet été comme interdit cause « chutes de pierres ».

Ce reportage est un peu long mais je n'ai pas résisté à vous présenter les marmottes, j'ai une vraie tendresse pour ces bêbêtes d'où mon pseudo. Il m'a fallu un peu de temps pour le réaliser mais j'ai eu pas mal de travail début août et je voulais proposer quelque chose de bien fait car j'ai beaucoup aimé ce parcours en pleine nature et presque hors du temps (à part les avions de ligne rien ne rappelle que nous sommes en 2009 - les portables ne prennent pas sur 70% du parcours).
J'espère que vous apprécierez, vos commentaires sont les bienvenus !!!

Encore une fois merci pour tout vos reportages qui enrichissent le forum. Qualité des commentaires et des photos, bonne construction, variété des itinéraires... On peut dire que NOTRE forum est une excellente référence!

En effet merci pour ce joli reportage Marmotta !

C'est vrai que le refuge d'Entre 2 Eaux est super sympa et très confortable. J'y étais passée l'année dernière lors de notre tour de la Grande Casse et on avait été super bien accueilli, surtout qu'il n'y avait pas grand monde à part notre groupe. Les gardiennes étaient aux petits soins avec nous ! Très bon souvenir...

Tout à fait d'accord avec Groom 39; rien à voir avec d'autres forums visités. ici, les textes sont de qualité, les photos choisies avec soin, les reportages passionnants...On ressent la passion communicative des membres du forum.

Magnifique reportage très bien rédigé ! (Et magnifique ballade dont on devine qu'elle sera difficilement oubliable !)

Merci beaucoup pour vos commentaires, je ne cherche pas spécialement les "fleurs" mais quand on passe un certain temps à préparer et rédiger un reportage il est toujours intéréssant de savoir comment il est perçu. A chacun sa façon de voir les choses, sa sensibilité, sa personnalité, le but est de faire partager son vécu, sa passion et ses émotions. Alors quand cet objectif est atteint bien sûr c'est très gratifiant et cela fait bien plaisir !!!!

Merci Marmotta pour ce beau reportage, ça donne envie ! et je te confirme que l'objectif est atteint !