Danger des pistes surfréquentées
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Tignes, Val d'Isère, La Rosière de Montvalezan, Sainte-Foy-Tarentaise :: Sujets transversaux :: Autres discussions
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Danger des pistes surfréquentées
Nous avons constaté en ce mois de janvier une plus forte fréquentation des pistes que les années précédentes et ce, malgré les conditions météo qui n’ont globalement pas été favorables, hormis quelques jours de grand beau.
Cette forte fréquentation associée à un domaine qui n’était pas ouvert en totalité, tant en ce qui concerne les remontées mécaniques (avaries, desserte de pistes fermées), que les pistes (danger), a eu pour conséquence des pistes surchargées de skieurs.
Skier dans de telles conditions n’est pas agréable. On est tout le temps sur le qui-vive : crainte de percuter un skieur qui fait un brusque changement de direction devant nous ou crainte d’être percuté par un skieur qui skie au-dessus de ses moyens.
Quand je parle de skieurs j’y intègre les snowboardeurs.
À qui la faute ? À plusieurs facteurs certainement.
Mais je voudrais revenir sur cette information inquiétante donnée par le Service des Pistes et publiée aujourd’hui par Radio Val d’Isère, information qui fait état d’une augmentation du nombre de collisions. Quelles qu’en soient les raisons, il faut bien reconnaître que certains individus sont dangereux pour les autres. Ils surestiment leur niveau de ski et croient parfois qu’aller vite c’est bien skier. Malheureusement, ils sont la plupart du temps incapables de faire face à une situation imprévue : arrêt ou changement de direction d’urgence face à un skieur ou à un obstacle qu’ils n’avaient pas vu, voire sortie de piste conduisant dans une zone dangereuse.
C’est le revers de la médaille des pistes très bien entretenues.
J’ai failli être percuté à de nombreuses reprises par de tels inconscients. Le pire est qu’ils s’estiment souvent dans leur bon droit. L’un d’eux m’a même dit un jour que je le gênais parce que j’étais dans une « zone de schuss » ! En fait, j’étais en train de faire des virages dans un mur de bosses.
Je suis très motivé par cet aspect de notre sport car il m’a conduit à l’hôpital il y a quelques années avec le nez et la mâchoire fracturés. Un individu m’avait percuté en snowboard alors que j’étais à l’arrêt dans une file d’attente de téléski, et il avait pris la fuite.
Y a-t-il une solution pour diminuer ce risque ? Je pense en particulier aux enseignants et écoliers/étudiants habitant loin des montagnes et qui ne peuvent pas skier en dehors des vacances scolaires, période que j’évite absolument.
Ne risque-t-on pas de tuer notre sport par lassitude des pratiquants face à la surfréquentation ?
Je n’ai aucune solution à proposer mais il serait peut-être temps que les responsables des stations, services de pistes, etc., se penchent sur ce problème.
Dans un autre registre, j’ai été traumatisé il y a déjà pas mal de temps par une personne qui s’amusait à s’écarter de la piste de montée d’un téléski et qui a fini par le faire dérailler. Il y a eu des blessés. Encore un comportement inadmissible. Heureusement, ou pas, il y a de moins en moins de téléskis.
Que faire aussi face à une clientèle en grande partie étrangère qui ne comprend pas notre langue et qui est donc insensible aux conseils de prudence donnés. Comment nous comporterions-nous, nous-mêmes dans un pays dont on ne parle pas la langue ?
La solution que j’ai trouvée, avec ses limites, est de skier dès l’ouverture des remontées, et changer de secteur dès que celui où je me trouve devient trop encombré. C’est ainsi qu’en fin de matinée je me trouve souvent sur la Mattis, la Rhône-Alpes ou l’Arcelle, qui sont quand même moins skiées que d’autres pistes. Mais je n’aurais peut-être pas dû écrire cela ! On ne divulgue pas ses « coins à champignons ».
Dans tous les cas, portez un casque et n’oubliez pas de le régler à la taille de votre tête, jugulaire comprise.
Cette forte fréquentation associée à un domaine qui n’était pas ouvert en totalité, tant en ce qui concerne les remontées mécaniques (avaries, desserte de pistes fermées), que les pistes (danger), a eu pour conséquence des pistes surchargées de skieurs.
Skier dans de telles conditions n’est pas agréable. On est tout le temps sur le qui-vive : crainte de percuter un skieur qui fait un brusque changement de direction devant nous ou crainte d’être percuté par un skieur qui skie au-dessus de ses moyens.
Quand je parle de skieurs j’y intègre les snowboardeurs.
À qui la faute ? À plusieurs facteurs certainement.
Mais je voudrais revenir sur cette information inquiétante donnée par le Service des Pistes et publiée aujourd’hui par Radio Val d’Isère, information qui fait état d’une augmentation du nombre de collisions. Quelles qu’en soient les raisons, il faut bien reconnaître que certains individus sont dangereux pour les autres. Ils surestiment leur niveau de ski et croient parfois qu’aller vite c’est bien skier. Malheureusement, ils sont la plupart du temps incapables de faire face à une situation imprévue : arrêt ou changement de direction d’urgence face à un skieur ou à un obstacle qu’ils n’avaient pas vu, voire sortie de piste conduisant dans une zone dangereuse.
C’est le revers de la médaille des pistes très bien entretenues.
J’ai failli être percuté à de nombreuses reprises par de tels inconscients. Le pire est qu’ils s’estiment souvent dans leur bon droit. L’un d’eux m’a même dit un jour que je le gênais parce que j’étais dans une « zone de schuss » ! En fait, j’étais en train de faire des virages dans un mur de bosses.
Je suis très motivé par cet aspect de notre sport car il m’a conduit à l’hôpital il y a quelques années avec le nez et la mâchoire fracturés. Un individu m’avait percuté en snowboard alors que j’étais à l’arrêt dans une file d’attente de téléski, et il avait pris la fuite.
Y a-t-il une solution pour diminuer ce risque ? Je pense en particulier aux enseignants et écoliers/étudiants habitant loin des montagnes et qui ne peuvent pas skier en dehors des vacances scolaires, période que j’évite absolument.
Ne risque-t-on pas de tuer notre sport par lassitude des pratiquants face à la surfréquentation ?
Je n’ai aucune solution à proposer mais il serait peut-être temps que les responsables des stations, services de pistes, etc., se penchent sur ce problème.
Dans un autre registre, j’ai été traumatisé il y a déjà pas mal de temps par une personne qui s’amusait à s’écarter de la piste de montée d’un téléski et qui a fini par le faire dérailler. Il y a eu des blessés. Encore un comportement inadmissible. Heureusement, ou pas, il y a de moins en moins de téléskis.
Que faire aussi face à une clientèle en grande partie étrangère qui ne comprend pas notre langue et qui est donc insensible aux conseils de prudence donnés. Comment nous comporterions-nous, nous-mêmes dans un pays dont on ne parle pas la langue ?
La solution que j’ai trouvée, avec ses limites, est de skier dès l’ouverture des remontées, et changer de secteur dès que celui où je me trouve devient trop encombré. C’est ainsi qu’en fin de matinée je me trouve souvent sur la Mattis, la Rhône-Alpes ou l’Arcelle, qui sont quand même moins skiées que d’autres pistes. Mais je n’aurais peut-être pas dû écrire cela ! On ne divulgue pas ses « coins à champignons ».
Dans tous les cas, portez un casque et n’oubliez pas de le régler à la taille de votre tête, jugulaire comprise.
Obsédédeski- Nombre de messages : 3502
Age : 76
Localisation : Massif de la Chartreuse ou Val d'Isère
Date d'inscription : 10/02/2008
Re: Danger des pistes surfréquentées
Tu as totalement raison, il y a beaucoup de monde ces derniers temps et de plus en plus de monde. J'ai terminé un long week-end ski il y a quelques jours, pour la première fois j'ai vraiment été étonné du niveau très faible des skieurs, aussi bien sur Val que Tignes. En janvier, normalement on trouve les bons skieurs, les très bons même, des gens très bien équipés.
Il y a du monde sur les pistes, pourtant les stations de basse altitude ont également de la neige, ce n'était pas le cas les dernières années. La masse aurait du s'étaler un peu partout dans les alpes.
Non, désormais, on fonce, si possible tout droit et sans virage. On est là avant tout pour s'amuser et plus pour faire du sport. Et même si certains sont respectueux et font attention, avec la vitesse, il est impossible de réagir à temps.
Quand tu apprends à tes enfants à skier, tu skies très doucement et c'est là que tu t'aperçois du danger. On passe à côté de toi, on te frôle à toute vitesse, ça fait peur.
La discipline n'est plus là, mais il faut aussi avouer qu'avec le matériel actuel, tu progresses vite, tout est plus facile, tout va plus vite. Avec les skis d'y à vingt ans, tu pouvais pas skier et maîtriser comme ça (je t'invite à regarder un doc en Replay sur la chaîne Arte, ils se sont amusés à comparer hommes d'aujourd'hui avec matériels d'autrefois, à ski, en bobsleigh, en patinage de vitesse, ...)
Les chicanes et les panneaux au bas des pistes pour la prévention ne servent plus. Faut-il rajouter des chicanes pour baisser la vitesse au milieu des pistes et pas qu'à l'arrivée, oui je le pense. Faut-il mettre des personnes pour surveiller le comportement sur les pistes ? Ca parait difficile, mais presque évedent.
En Autriche, 100 % des skieurs et surtout 100 % des moniteurs portent un casque ! C'est loin d'être le cas chez nous, je l'ai remarqué il y a quelques jours.
Et les vacances arrivent ! Avec des gens qui vont une fois au ski par an et qui veulent s'amuser...
Il y a du monde sur les pistes, pourtant les stations de basse altitude ont également de la neige, ce n'était pas le cas les dernières années. La masse aurait du s'étaler un peu partout dans les alpes.
Non, désormais, on fonce, si possible tout droit et sans virage. On est là avant tout pour s'amuser et plus pour faire du sport. Et même si certains sont respectueux et font attention, avec la vitesse, il est impossible de réagir à temps.
Quand tu apprends à tes enfants à skier, tu skies très doucement et c'est là que tu t'aperçois du danger. On passe à côté de toi, on te frôle à toute vitesse, ça fait peur.
La discipline n'est plus là, mais il faut aussi avouer qu'avec le matériel actuel, tu progresses vite, tout est plus facile, tout va plus vite. Avec les skis d'y à vingt ans, tu pouvais pas skier et maîtriser comme ça (je t'invite à regarder un doc en Replay sur la chaîne Arte, ils se sont amusés à comparer hommes d'aujourd'hui avec matériels d'autrefois, à ski, en bobsleigh, en patinage de vitesse, ...)
Les chicanes et les panneaux au bas des pistes pour la prévention ne servent plus. Faut-il rajouter des chicanes pour baisser la vitesse au milieu des pistes et pas qu'à l'arrivée, oui je le pense. Faut-il mettre des personnes pour surveiller le comportement sur les pistes ? Ca parait difficile, mais presque évedent.
En Autriche, 100 % des skieurs et surtout 100 % des moniteurs portent un casque ! C'est loin d'être le cas chez nous, je l'ai remarqué il y a quelques jours.
Et les vacances arrivent ! Avec des gens qui vont une fois au ski par an et qui veulent s'amuser...
Sabesto- Nombre de messages : 112
Age : 51
Localisation : Strasbourg / Tignes
Date d'inscription : 26/09/2012
Re: Danger des pistes surfréquentées
Je rejoins tout à fait ce qui vient d'être dit. Je ne vous en ai pas parlé mais j'ai été victime d'une collision en mars 20147 à Montgenèvre.
Un homme d'environ 35/40 ans poids environ 80 kg m'a percuté par le haut j'étais donc skieur aval dans mon droit c'est lui qui devait m'éviter, c'était un skieur italien qui skie une semaine par an. Il skiait visiblement trop vite et n'était pas capable de maîtriser sa vitesse.
Il était 10 h 30 environ et les pistes n'étaient pas spécialement bondées ! Pour ma "chance" il s'est mis au dessus de moi sur mon dos et on a dévalé quelques mètres ainsi j'ai fait du chasse-neige avec ...mon visage. Le choc a été violent et je ne me souviens pas de ce qui c'est vraiment passé.
Au final jambes intactes je n'ai pas déchaussé, mais la bouche en sang et un oeil au beurre noir dû au choc sur mon masque, je porte un casque depuis quelques temps... heureusement sinon je pense que je ne serai pas là à vous raconter tout ça ! J'ai eu aussi un hématome sur un bras. Le gars lui n'avait rien ! Je n'ai pas appelé les pisteurs car après une dizaine de mn remise de mes émotions j'ai pû re-skier sans problème. Je n'étais pas trop présentable par contre pendant quelques jours !
En Italie le casque est obligatoire pour les - de 14 ans et déjà depuis longtemps et presque tous les adultes en porte un. La police et les carabiniers (gendarmes) sont présents sur les pistes où ils peuvent verbaliser.
Un homme d'environ 35/40 ans poids environ 80 kg m'a percuté par le haut j'étais donc skieur aval dans mon droit c'est lui qui devait m'éviter, c'était un skieur italien qui skie une semaine par an. Il skiait visiblement trop vite et n'était pas capable de maîtriser sa vitesse.
Il était 10 h 30 environ et les pistes n'étaient pas spécialement bondées ! Pour ma "chance" il s'est mis au dessus de moi sur mon dos et on a dévalé quelques mètres ainsi j'ai fait du chasse-neige avec ...mon visage. Le choc a été violent et je ne me souviens pas de ce qui c'est vraiment passé.
Au final jambes intactes je n'ai pas déchaussé, mais la bouche en sang et un oeil au beurre noir dû au choc sur mon masque, je porte un casque depuis quelques temps... heureusement sinon je pense que je ne serai pas là à vous raconter tout ça ! J'ai eu aussi un hématome sur un bras. Le gars lui n'avait rien ! Je n'ai pas appelé les pisteurs car après une dizaine de mn remise de mes émotions j'ai pû re-skier sans problème. Je n'étais pas trop présentable par contre pendant quelques jours !
En Italie le casque est obligatoire pour les - de 14 ans et déjà depuis longtemps et presque tous les adultes en porte un. La police et les carabiniers (gendarmes) sont présents sur les pistes où ils peuvent verbaliser.
Re: Danger des pistes surfréquentées
Oui la collision entre skieurs est un gros risque. Les skieurs mêmes moyens vont plus vite, plusieurs raisons. Le matériel probablement, mais aussi l'état des pistes, plus de bosses, de vrais boulevards aseptisés, ou l'on peut foncer même sans savoir trop skier. Il reste quelques pistes non entretenues (Naturides). La S et Marmottons à Solaise, Campanules à Tovière et bien d'autres.
Je les fréquente de plus en plus et là, bien moins de monde et les skieurs vont bien moins vite !!!
Sinon un truc qui me choque moi qui fait de l'aéronautique de loisir, où l'anticollision est primordiale. Dans la formation on insiste très très lourdement sur le fait de regarder devant, derrière, sur les cotés, en tournant la tête à chaque changement de trajectoire. Au ski je regarde souvent, des gens vous croisent sans tourner le tête donc très probablement sans vous voir, des skieurs arrêtés démarrent sans regarder si d'autres arrivent etc, Cela devrait être pris en compte en plus bien sur de la notion skieur amont skieur aval .
Je les fréquente de plus en plus et là, bien moins de monde et les skieurs vont bien moins vite !!!
Sinon un truc qui me choque moi qui fait de l'aéronautique de loisir, où l'anticollision est primordiale. Dans la formation on insiste très très lourdement sur le fait de regarder devant, derrière, sur les cotés, en tournant la tête à chaque changement de trajectoire. Au ski je regarde souvent, des gens vous croisent sans tourner le tête donc très probablement sans vous voir, des skieurs arrêtés démarrent sans regarder si d'autres arrivent etc, Cela devrait être pris en compte en plus bien sur de la notion skieur amont skieur aval .
Re: Danger des pistes surfréquentées
Tu as parfaitement raison et j'ajoute un autre danger de plus en plus fréquent : le skieur hors piste ou bord de piste qui rejoint la piste, généralement rapidement, et surtout sans regarder s'il y a d'autres skieurs qui descendent. C'est générateur de collisions, d'autant plus que le skieur qui est sur la piste ne s'attend absolument pas à voir surgir brutalement un individu derrière un talus.
Obsédédeski- Nombre de messages : 3502
Age : 76
Localisation : Massif de la Chartreuse ou Val d'Isère
Date d'inscription : 10/02/2008
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