Couloir du 3500

Ce couloir se situe sur la Face Sud de la Grande Motte. Il est très facilement accessible depuis le haut du téléphérique d’où il faut faire une traversée pour rejoindre l’arrivée des pioches « 3500 ».
Juste au dessus de l’arrivée se trouve l’entrée basse du couloir. Lors de notre passage cette entrée n’était pas en condition. Une entrée haute se situe une vingtaine de mètres plus haut. Il y a une brèche à passer à pieds après laquelle il est possible de chausser. Il faut ensuite descendre un quinzaine de mètres en escalier pour prendre pieds dans le couloir.

Nous étions passées la veille pour repérer le couloir et étions allées demander des renseignements aux pisteurs qui nous avaient dit que cela passait si on prenait la première benne du téléphérique. Le lendemain matin lorsque nous sommes arrivées en haut du couloir nous avons constaté qu’il y avait plus de coulées que la veille sur la gauche du couloir. Du coup nous avons pas mal hésité à nous lancer dedans car du haut il est impossible de voir la deuxième partie de l’itinéraire et nous avions peur de rencontrer de mauvaises conditions. Après plusieurs minutes de discussion on finit par se décider à y aller.

Notre itinéraire.



Devant la brèche.



Le passage.



La descente en escaliers.



La descente vue du bas.



Le couloir, on voit bien les coulées qui sont parties sur la gauche. La pente est aux alentours de 40 degrés. Dans toute la première partie du couloir la neige est un peu transformée et agréable à skier.



La pente vue du bas.



La suite.



En bas de cette dernière pente on part sur la droite pour rejoindre le Plat des Chamois. Et là ce que l’on craignait arriva : de grosses coulées de fonte étaient parties et on s’est retrouvé à skier dans les coulées au milieu des boulettes ! Pas vraiment du grand ski, on a un peu galéré…

Les pentes pénibles à skier.



On arrive quand même à trouver des portions skiables qui nous permettent de descendre plus facilement. Une fois arrivées au Plan de Chamois on continue de traverser sur la droite pour rejoindre les pentes qui descendent sur la Plan de la Gasta.

L’exposition est un peu différente sur ces pentes et on rencontre de la très bonne neige.







On aperçoit le refuge de la Leisse.



Les derniers virages avant d’atteindre le fond du vallon.



Petite pause avec une belle vue sur la Pointe de la Réchasse et la Grande Casse avant de mettre les peaux et de remonter .

Bravo, vous êtes vraiment très fortes toutes les trois.

Obsédédeski a écrit:Bravo, vous êtes vraiment très fortes toutes les trois.

Ah oui vraiment !!!! Et ces 3 demoiselles que j'ai eu le grand plaisir de connaître la semaine dernière sont d'une modestie et d'une simplicité à l'enseigne de leur talent à ski .......immenses !
Merci Myosotis pour ce très beau reportage, je connais bien l'endroit d'été (cf reportage https://www.haute-tarentaise.net/randonnees-au-depart-de-tignes-val-d-isere-f8/vallon-de-la-leisse-vallon-de-la-rocheure-t761.htm)
cela donne une bonne idée du trajet effectué, le TS Leisse n'étant pas vraiment tout à côté du bas de votre descente, combien de temps avez-vous mis pour faire tout ça ?

Merci à vous 2 pour tous ces compliments !
Marmotta, j’ai été également ravie de te rencontrer, le repas de Tricsli était vraiment super sympa (encore merci !)!

Pour répondre à ta question nous avons mis environ 1h15 à descendre, on a perdu énormément de temps dans la partie avec les coulées. Pour la remontée nous avons mis 1h45. C’est vrai qu’il y a un petit bout à remonter, je ne pensais pas que l’on aurait mis autant de temps ! Enfin il faut dire que l’on est monté vraiment tranquillement en prenant de nombreuses photos ! Le vallon est magnifique et super sauvage. Je finis de trier les photos et je mettrai la fin du reportage en ligne.

Suite et fin du reportage.

Nous attaquons la remontée vers le télésiège de la Leisse vers 11h30 sous un soleil de plomb ! Il y a environ 400 de dénivelé pour remonter mais pas mal de distance à faire.

Nous remontons en direction du refuge, la trace est déjà faite.



Le coin est super sauvage et les marmottes sont de sortie.





Nous passons en dessous du refuge, nous ne nous y arrêterons pas.



Vue en arrière avec le refuge, la Pointe de la Réchasse et la Dent Parrachée.



La même vue en arrière un peu plus haut.



La Pointe du Charbonnier et La Pointe de la Sana sur la gauche.



Nous arrivons à hauteur du Plan des Nettes.



2 options : soit traverser le lac soit le contourner !



La traversée est looooongue !



On arrive enfin au bout du plat, il ne reste plus beaucoup de chemin à faire pour revenir au télésiège.



La dernière portion avant le télésiège (on l’aperçoit en haut à gauche).



La toute dernière partie est un vrai four (le départ du télésiège se trouve juste derrière la petite butte). Il fait horriblement chaud et la neige est très molle.



Pour finir une petite en arrière juste avant d’arriver au télésiège.




Pour conclure vraiment un superbe itinéraire avec une très belle descente au calme loin des remontées mécaniques et de magnifiques paysages.

Bravo!!!! Fantastiques photos, splendide hors-piste, passages bien difficiles. Ca fait envie!!!

Bonjour à tous,

Le reportage ci-dessus donnant bien envie, c'est lors de notre séjour à l'EK la semaine dernière que nous avons réalisé quasiment le même parcours.

Le 23-01-11 donc, nous nous sommes présentés à la brèche de départ. Merci MYOSOTIS pour la photo ci-dessus : à peine arrivés on savait qu'on y était (bon, c'est vrai qu'il y avait pas mal de traces en traversée qui y menaient, mais il y en avait plein qui allaient ailleurs). Le conseil qu'on pourrait donner c'est de rester vraiment le plus haut possible en quittant la gare d'arrivée du téléphérique, sans descendre vers l'arrivée du 3500 qui est quand même plus bas.
Après la brèche, nous avons traversé une dizaine de mètres pour rejoindre le côté droit en haut du couloir, un replat relatif permettant de chausser tranquillement les skis.
Contrairement aux photos ci-dessus, il n'y avait pas une "trace de derapage" dans la première partie, sur la gauche : tout était au même niveau et on a pu enchainer les virages sur la toute largeur du couloir dès le début.
La neige par contre était très désagréable, un mélange de glacée / croutée / lourde avec changements tous les 2 mètres. Tous les membres du groupe ont pris une bonne gamelle ou deux plus bas, quand on s'est lachés un peu.
Après la traversée à mi descente vers la droite, et après une partie de la descente finale, et vu la neige inskiable (pour nous !), nous avons retraversé à gauche, à hauteur du refuge, en perdant le moins d'alititude possible. Résultat, 5 mètres à remonter à la fin pour piqueniquer sur la terrasse du refuge, au soleil.
La remontée vers le TS de la Leisse est comme indiquée : loooongue, et, hasard des choses, on a nous aussi mis 1h45.
Le coin est de toute beauté, et malgré la neige vraiment pénible, c'était vraiment super.

CL

P.S Le bon plan, pour nous, en cette semaine très pauvre en neige hors piste (qualité et quantité) a été de descendre du col de l'Iseran jusqu'au Pont de la Neige, et de remonter en peaux jusqu'au Col des Fours. Là, 500m de bonne poudreuse bien légère jusqu'au refuge du Fond des Fours... Sans trop de traces... Tellement bon, qu'on y est retournés 2 jours après...

Ah, je me demandais bien qui avait pu faire ces traces que j'ai vues en remontant sur le télésiège Céma. Et le retour du Fond des Fours jusqu'au Manchet, ça craignait pas trop ? (Je pense notamment au gros verrou au-dessus de la traversée du torrent.)

(01-02-11)

Pour être honnête les traces étaient déjà faites... Il y a peut être un peu de neige qui se retrouve soufflée par dessus quelques matins, mais c'est un boulevard. Il n'avait pas vraiment neigé depuis des lustres...

La descente du refuge du Fond des Fours on l'a fait la première fois à gauche, puis la deuxième fois par la droite.
Par la gauche, après un petit vallon à l'ombre, on s'est retrouvé dans une zone assez tracée, mais raide, glacée, avec quelques rochers qui affleurent. On a croisé le ruiseau un peu avant la cabane sur le replat.
Par la droite, c'est encore plus tracé, plus facile, et on rejoint rapidement les traces des gens ayant fait l'envers de Cugnai et qui ont tiré bien à gauche. Je ne sais pas où on a traversé le ruisseau.

Par contre, je n'ai rarement vu aussi peu de neige fin janvier sur l'EK.

CL

P.S. Si un modo veut déplacer ce texte (et la question de Mr Obsédédeki) vers le fil de discussion qui va bien (il y en a un), pas de problème.