De Tignes Val Claret au refuge de la Femma
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De Tignes Val Claret au refuge de la Femma
Ce mardi 3 août, la météo était, pour ainsi dire, "mi-figue, mi-raisin". Je comptais partir la veille, mais ce jour-là, il pleuvait, et c'était censé pouvoir devenir orageux, ce qui n'est pas recommandable en montagne. D'ailleurs, pendant toute cette première semaine du mois, les jours se sont succédé avec alternativement du beau temps et du mauvais temps.
Étant donné que l'amélioration devait être progressive, inutile de se presser et de partir trop tôt. Il pleuvait encore vers 9h00, je me suis décidé à mettre les voiles à 10h00. La fraîcheur aidant, l'entraînement de la semaine passé avec Nicolas aussi, au bout d'une heure, j'étais au col de Fresse ! Pour ceux qui n'y sont pas passés cette année, signalons le passage obligé sur le chemin "carrossable", en fait zébré d'ornières assez désagréables. En revanche, les travaux déjà terminés sur le sentier l'ont rendu particulièrement agréable, et l'on souhaite que ce soit achevé sur la totalité du parcours tant le résultat est concluant. Un grand merci à ceux qui accomplissent ce travail !
Après le col de Fresse (et, pour ma part, une pause en-cas), il faut atteindre le col des Prés en évitant au mieux la zone 4x4. On prend sensiblement le même chemin que pour l'approche du rocher du Charvet, par la piste "col de Fresse" et en suivant un chemin d'alpage qui traverse, en toute quiétude, le plateau juste sous l'arête Grand-Pré - Génépy. J'ai pris le bout de sentier qui passe un peu au-dessus du vrai col des Prés, sentier qui en fait ne continue pas beaucoup plus loin.
Il s'agit ensuite de naviguer à vue dans la "montagne du Charvet", afin de rejoindre le chemin du tour du mont Roup. On se trouve d'abord entre 2600 et 2700m d'altitude, dans un terrain de mamelons herbeux. Le meilleur point de repère est le chalet des gardes du Parc, lequel sur son mamelon domine le chemin à rejoindre. La pente étant trop raide de ce côté (attention, l'herbe, c'est rassurant, mais c'est traître !), il vaut mieux descendre sur la croupe juste avant le chalet, dont elle est séparée par un ruisseau que l'on traverse nettement plus bas. Ensuite, on traverse dans les pentes jusqu'au chemin bien visible, près du ruisseau du Grapillon. On atteint le chemin à une altitude de 2500m, ce qui réduit quelque peu le dénivelé à faire pour la suite.
Le rocher du Charvet vu du chemin, peu après l'avoir rejoint. Celui que l'on aperçoit à droite est peut-être plus facile, mais il descend en-dessous de 2400m d'altitude et rallonge considérablement le parcours. Je suis descendu par les pentes que l'on devine à gauche, en avant-plan.
La partie hors sentier est terminée pour la journée, il faut suivre le parcours classique du mont Roup qui bifurque vers celui du "tour des Lorès", alias celui du col de la Rocheure.
On passe au pied de la pointe de la Sana. Sur cette photo, on distingue bien la moraine (spéciale dédicace à nrfb) issue du glacier des Barmes de l'Ours :
La pointe est cachée dans la brume, à droite : ce sont les rochers des Barmes de l'Ours que l'on voit dominer le glacier.
Le sentier a une fâcheuse tendance à redescendre, et je me suis un peu fourvoyé en pensant trouver un raccourci, nettement apparent sur la carte, mais dans un endroit sans doute très remanié par les torrents descendant de ce glacier. J'ai donc rejoint le lieu-dit "les Pissets" après quelques détours... On commence à remonter après avoir traversé un joli torrent :
Panorama sur plus de 180° ! On reconnaît à droite les pointes des Lorès.
Le chemin monte dans des étendues de plus en plus désolées. Voici un 360° pris approximativement depuis l'endroit (2750 m d'altitude) où, il y a deux ans, nous avions dû rebrousser chemin avec nrfb et Obsédédeski :
Le chemin est bien visible, sur la gauche.
On est presque dans l'alignement des pointes des Lorès (celle du sud devant, celle du nord derrière) :
Le rocher du Charvet a l'air très abrupt dans notre direction (c'est un effet de perspective), on croirait être en face d'une falaise :
On est quasiment à niveau avec la Croix du Pisset et au-dessus du mont Roup :
Derrière, c'est la pointe de Grand-Pré :
C'est le sommet le plus à gauche, bifide, en rocher, et paraissant de travers.
Sur sa gauche, la pointe du Grapillon et la pointe Boussac :
On observera que leurs couleurs sont différentes
Dans les lointains, un sommet bien reconnaissable :
Eh oui, c'est bien l'aiguille du Franchet, alias le "petit Cervin de Tignes" !
Et en-dessous, un dernier témoignage "vivant", de l'eau et de la verdure :
Vous ne trouvez pas qu'on dirait un squelette ?
En arrivant près de la montée finale, le paysage devient complètement lunaire. C'est de la caillasse, rien que de la caillasse, et en plus, elle est sombre. Nous sommes dans les "schistes lustrés", lesquels constituent tout le massif de la Sana, ainsi que d'autres bien connus (Grande Sassière, par exemple) :
Temps incertain + névé + caillasse = ambiance sinistre.
Un petit panorama sur l'arête Génépy- Grand-Pré :
La montée est assez raide sur environ 70m :
J'y ai vu un homme manifestement peu habitué et qui descendait le chemin à une lenteur désespérante. Le chemin est cependant bien tracé, l'obstacle est donc psychologique avant tout.
On arrive assez rapidement en haut, au col de la Rocheure qui permet de passer au vallon du même nom. Panorama arrière :
On jugera mieux de la pente en se rapprochant :
On devine la fin du chemin.
L'autre côté est moins sinistre, bien que peu riant :
Le lac de la Rocheure est l'attraction majeure du coin. Par chance, à cette heure-là, pas un chat.
Derrière le lac, une chaîne de sommets qui nous séparent de la Maurienne :
De gauche à droite : pointe de Méan-Martin, aiguille de Méan-Martin, pointe des Léchours, pointes du Châtelard.
Faisons une revue de détail. Pointe de Méan-Martin :
Le sommet est marqué par un cairn. J'ai lu au refuge de la Femma que c'est à l'emplacement de cette montagne qu'aurait été placé le "mont Iseran", supposé à 4045m et qui n'existait pas. Elle est à 700m en-dessous de cette altitude !
Aiguille de Méan-Martin :
Pointes du Châtelard :
Sur la droite du glacier de Géfret, le rocher et la glace dessinent comme des cercles concentriques.
La chaîne continue avec les crêtes du Vallonbrun et la pointe des Broès :
Le chemin vers la Femma est celui qui part vers la droite.
On aperçoit, nettement plus loin et en s'éloignant du col, les glaciers de la Vanoise et la dent Parrachée :
Le reste de la calotte glaciaire est plus ou moins dans la brume.
On prend le chemin vers le refuge de la Femma, annoncé à 1h 15min. C'est un sentier facile, qui ne présente aucun passage raide et peu de cailloux. Très vite, on se trouve dans le vallon de la Rocheure, bien plus vert et accueillant que ne laissait présager le col :
Le ruisseau des Roches Blanches.
Les Roches Blanches elles-mêmes.
Le coin est un vrai paradis des marmottes, que l'on voit filer devant soi par dizaines. Je n'en ai jamais vu autant que dans ce vallon !
On se rapproche nettement de la pointe des Broës, laquelle cache le Grand Roc Noir :
La crête cachait la pointe de la Sana, dont on reconnaît le versant sud :
Et le refuge est en vue, un gros quart d'heure à peine avant d'y arriver :
Il se trouve au pied du rocher de la Femma, lequel a été aménagé en site d'escalade.
Une fois au refuge (après une balade de 7h30, mais il est vrai qu'après avoir dépassé la montagne du Charvet, j'ai fait de très nombreuses et longues pauses pour prendre des photos), je n'ai pas résisté à prendre les sommets aux lueurs du soleil couchant :
Pointe des Broès.
Pointe du Géfret.
Pointe des Léchours.
Le lendemain, je suis parti du refuge pour effectuer une ascension de la pointe de la Sana.
Étant donné que l'amélioration devait être progressive, inutile de se presser et de partir trop tôt. Il pleuvait encore vers 9h00, je me suis décidé à mettre les voiles à 10h00. La fraîcheur aidant, l'entraînement de la semaine passé avec Nicolas aussi, au bout d'une heure, j'étais au col de Fresse ! Pour ceux qui n'y sont pas passés cette année, signalons le passage obligé sur le chemin "carrossable", en fait zébré d'ornières assez désagréables. En revanche, les travaux déjà terminés sur le sentier l'ont rendu particulièrement agréable, et l'on souhaite que ce soit achevé sur la totalité du parcours tant le résultat est concluant. Un grand merci à ceux qui accomplissent ce travail !
Après le col de Fresse (et, pour ma part, une pause en-cas), il faut atteindre le col des Prés en évitant au mieux la zone 4x4. On prend sensiblement le même chemin que pour l'approche du rocher du Charvet, par la piste "col de Fresse" et en suivant un chemin d'alpage qui traverse, en toute quiétude, le plateau juste sous l'arête Grand-Pré - Génépy. J'ai pris le bout de sentier qui passe un peu au-dessus du vrai col des Prés, sentier qui en fait ne continue pas beaucoup plus loin.
Il s'agit ensuite de naviguer à vue dans la "montagne du Charvet", afin de rejoindre le chemin du tour du mont Roup. On se trouve d'abord entre 2600 et 2700m d'altitude, dans un terrain de mamelons herbeux. Le meilleur point de repère est le chalet des gardes du Parc, lequel sur son mamelon domine le chemin à rejoindre. La pente étant trop raide de ce côté (attention, l'herbe, c'est rassurant, mais c'est traître !), il vaut mieux descendre sur la croupe juste avant le chalet, dont elle est séparée par un ruisseau que l'on traverse nettement plus bas. Ensuite, on traverse dans les pentes jusqu'au chemin bien visible, près du ruisseau du Grapillon. On atteint le chemin à une altitude de 2500m, ce qui réduit quelque peu le dénivelé à faire pour la suite.
Le rocher du Charvet vu du chemin, peu après l'avoir rejoint. Celui que l'on aperçoit à droite est peut-être plus facile, mais il descend en-dessous de 2400m d'altitude et rallonge considérablement le parcours. Je suis descendu par les pentes que l'on devine à gauche, en avant-plan.
La partie hors sentier est terminée pour la journée, il faut suivre le parcours classique du mont Roup qui bifurque vers celui du "tour des Lorès", alias celui du col de la Rocheure.
On passe au pied de la pointe de la Sana. Sur cette photo, on distingue bien la moraine (spéciale dédicace à nrfb) issue du glacier des Barmes de l'Ours :
La pointe est cachée dans la brume, à droite : ce sont les rochers des Barmes de l'Ours que l'on voit dominer le glacier.
Le sentier a une fâcheuse tendance à redescendre, et je me suis un peu fourvoyé en pensant trouver un raccourci, nettement apparent sur la carte, mais dans un endroit sans doute très remanié par les torrents descendant de ce glacier. J'ai donc rejoint le lieu-dit "les Pissets" après quelques détours... On commence à remonter après avoir traversé un joli torrent :
Panorama sur plus de 180° ! On reconnaît à droite les pointes des Lorès.
Le chemin monte dans des étendues de plus en plus désolées. Voici un 360° pris approximativement depuis l'endroit (2750 m d'altitude) où, il y a deux ans, nous avions dû rebrousser chemin avec nrfb et Obsédédeski :
Le chemin est bien visible, sur la gauche.
On est presque dans l'alignement des pointes des Lorès (celle du sud devant, celle du nord derrière) :
Le rocher du Charvet a l'air très abrupt dans notre direction (c'est un effet de perspective), on croirait être en face d'une falaise :
On est quasiment à niveau avec la Croix du Pisset et au-dessus du mont Roup :
Derrière, c'est la pointe de Grand-Pré :
C'est le sommet le plus à gauche, bifide, en rocher, et paraissant de travers.
Sur sa gauche, la pointe du Grapillon et la pointe Boussac :
On observera que leurs couleurs sont différentes
Dans les lointains, un sommet bien reconnaissable :
Eh oui, c'est bien l'aiguille du Franchet, alias le "petit Cervin de Tignes" !
Et en-dessous, un dernier témoignage "vivant", de l'eau et de la verdure :
Vous ne trouvez pas qu'on dirait un squelette ?
En arrivant près de la montée finale, le paysage devient complètement lunaire. C'est de la caillasse, rien que de la caillasse, et en plus, elle est sombre. Nous sommes dans les "schistes lustrés", lesquels constituent tout le massif de la Sana, ainsi que d'autres bien connus (Grande Sassière, par exemple) :
Temps incertain + névé + caillasse = ambiance sinistre.
Un petit panorama sur l'arête Génépy- Grand-Pré :
La montée est assez raide sur environ 70m :
J'y ai vu un homme manifestement peu habitué et qui descendait le chemin à une lenteur désespérante. Le chemin est cependant bien tracé, l'obstacle est donc psychologique avant tout.
On arrive assez rapidement en haut, au col de la Rocheure qui permet de passer au vallon du même nom. Panorama arrière :
On jugera mieux de la pente en se rapprochant :
On devine la fin du chemin.
L'autre côté est moins sinistre, bien que peu riant :
Le lac de la Rocheure est l'attraction majeure du coin. Par chance, à cette heure-là, pas un chat.
Derrière le lac, une chaîne de sommets qui nous séparent de la Maurienne :
De gauche à droite : pointe de Méan-Martin, aiguille de Méan-Martin, pointe des Léchours, pointes du Châtelard.
Faisons une revue de détail. Pointe de Méan-Martin :
Le sommet est marqué par un cairn. J'ai lu au refuge de la Femma que c'est à l'emplacement de cette montagne qu'aurait été placé le "mont Iseran", supposé à 4045m et qui n'existait pas. Elle est à 700m en-dessous de cette altitude !
Aiguille de Méan-Martin :
Pointes du Châtelard :
Sur la droite du glacier de Géfret, le rocher et la glace dessinent comme des cercles concentriques.
La chaîne continue avec les crêtes du Vallonbrun et la pointe des Broès :
Le chemin vers la Femma est celui qui part vers la droite.
On aperçoit, nettement plus loin et en s'éloignant du col, les glaciers de la Vanoise et la dent Parrachée :
Le reste de la calotte glaciaire est plus ou moins dans la brume.
On prend le chemin vers le refuge de la Femma, annoncé à 1h 15min. C'est un sentier facile, qui ne présente aucun passage raide et peu de cailloux. Très vite, on se trouve dans le vallon de la Rocheure, bien plus vert et accueillant que ne laissait présager le col :
Le ruisseau des Roches Blanches.
Les Roches Blanches elles-mêmes.
Le coin est un vrai paradis des marmottes, que l'on voit filer devant soi par dizaines. Je n'en ai jamais vu autant que dans ce vallon !
On se rapproche nettement de la pointe des Broës, laquelle cache le Grand Roc Noir :
La crête cachait la pointe de la Sana, dont on reconnaît le versant sud :
Et le refuge est en vue, un gros quart d'heure à peine avant d'y arriver :
Il se trouve au pied du rocher de la Femma, lequel a été aménagé en site d'escalade.
Une fois au refuge (après une balade de 7h30, mais il est vrai qu'après avoir dépassé la montagne du Charvet, j'ai fait de très nombreuses et longues pauses pour prendre des photos), je n'ai pas résisté à prendre les sommets aux lueurs du soleil couchant :
Pointe des Broès.
Pointe du Géfret.
Pointe des Léchours.
Le lendemain, je suis parti du refuge pour effectuer une ascension de la pointe de la Sana.
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