Pointe de Méan-Martin
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Tignes, Val d'Isère, La Rosière de Montvalezan, Sainte-Foy-Tarentaise :: Vos sorties (hiver et été) :: Été :: Randonnées au départ de Tignes - Val d'Isère
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Pointe de Méan-Martin
Même ceux qui ont moins de vingt ans peuvent s'en souvenir : il y a deux ans, j'avais en projet de réaliser l'ascension de ce sommet, accessible sans équipement spécialisé, mais la météo en avait décidé autrement. Le 21 août dernier, en pleine période caniculaire, j'y parvenais enfin, au prix de quelques efforts...
Avec ses 3332 m, la pointe de Méan-Martin n'est certes pas le plus haut sommet de la région, mais, située entre Tarentaise et Maurienne, elle est visible de loin, y-compris de la Rosière d'où on la voit barrer l'horizon au fond de la vallée, ne laissant voir de la Maurienne lointaine que la pointe de Charbonnel ! Côté Tarentaise, elle ferme le vallon des Fours, par une face abrupte qui porte le glacier, de plus en plus réduit, des Fours lui aussi. Une affiche que j'avais lue au refuge de la Femma signalait accessoirement que c'est à son emplacement que fut un temps situé le mythique et fantomatique "mont Iseran" de 4045 m, bien qu'une carte visible aux archives départementales de la Savoie le fasse plutôt coïncider avec l'aiguille Pers.
Mon point de départ a été le refuge du fond des Fours, mais celui de la Femma aurait très bien pu faire l'affaire.
Difficulté : noir (dénivelé total de 800 m environ, sentiers sur une assez grande partie, la principale difficulté est un court passage dans un pierrier terreux croulant et peu épais sur une pente particulièrement forte pour atteindre l'arête, ne pas se fourvoyer, voir ci-après pour ce point délicat).
Parcours total : 13 km aller-retour depuis le refuge du fond des Fours.
La carte ci-dessus est celle du retour, inévitablement sur un trajet meilleur que l'aller où il a fallu rechercher la voie ! Le parcours emprunte au début, à rebours, le classique tour par le col de la Rocheure. Étonnamment, cette portion de ce tour est cartographiée par l'IGN en pointillés alors que le sentier est bien marqué. Il serait temps d'actualiser la carte ! Ensuite, on tâche de rejoindre l'arête nord-est de la Pointe, évidente quand on la voit du col de la Rocheure. C'est quand il faut rejoindre ladite arête que se présente la seule vraie difficulté de l'ascension. J'ai trouvé moi-même, quelque peu à l'encontre d'un topo évasif comme tous les topos le passage le plus aisé, où l'on passe le moins de temps possible dans une pente traîtresse. L'arête elle-même est facile, et le bloc sommital bien moins intimidant qu'il n'y paraît au premier abord.
Mais il est désormais temps de passer à la description précise, en commençant par le commencement.
Avec ses 3332 m, la pointe de Méan-Martin n'est certes pas le plus haut sommet de la région, mais, située entre Tarentaise et Maurienne, elle est visible de loin, y-compris de la Rosière d'où on la voit barrer l'horizon au fond de la vallée, ne laissant voir de la Maurienne lointaine que la pointe de Charbonnel ! Côté Tarentaise, elle ferme le vallon des Fours, par une face abrupte qui porte le glacier, de plus en plus réduit, des Fours lui aussi. Une affiche que j'avais lue au refuge de la Femma signalait accessoirement que c'est à son emplacement que fut un temps situé le mythique et fantomatique "mont Iseran" de 4045 m, bien qu'une carte visible aux archives départementales de la Savoie le fasse plutôt coïncider avec l'aiguille Pers.
Mon point de départ a été le refuge du fond des Fours, mais celui de la Femma aurait très bien pu faire l'affaire.
Difficulté : noir (dénivelé total de 800 m environ, sentiers sur une assez grande partie, la principale difficulté est un court passage dans un pierrier terreux croulant et peu épais sur une pente particulièrement forte pour atteindre l'arête, ne pas se fourvoyer, voir ci-après pour ce point délicat).
Parcours total : 13 km aller-retour depuis le refuge du fond des Fours.
La carte ci-dessus est celle du retour, inévitablement sur un trajet meilleur que l'aller où il a fallu rechercher la voie ! Le parcours emprunte au début, à rebours, le classique tour par le col de la Rocheure. Étonnamment, cette portion de ce tour est cartographiée par l'IGN en pointillés alors que le sentier est bien marqué. Il serait temps d'actualiser la carte ! Ensuite, on tâche de rejoindre l'arête nord-est de la Pointe, évidente quand on la voit du col de la Rocheure. C'est quand il faut rejoindre ladite arête que se présente la seule vraie difficulté de l'ascension. J'ai trouvé moi-même, quelque peu à l'encontre d'un topo évasif comme tous les topos le passage le plus aisé, où l'on passe le moins de temps possible dans une pente traîtresse. L'arête elle-même est facile, et le bloc sommital bien moins intimidant qu'il n'y paraît au premier abord.
Mais il est désormais temps de passer à la description précise, en commençant par le commencement.
Dernière édition par Moot le Ven 11 Jan - 15:50, édité 2 fois
Re: Pointe de Méan-Martin
Donc, on commence par prendre le chemin classique allant vers le col des Fours et le col de la Rocheure, la bifurcation se faisant à même pas cinq minutes du refuge. On reparlera du chemin vers le col des Fours, car je l'ai pris le lendemain pour aller jusqu'au Carro...
On monte jusqu'au petit col visible à droite. De l'autre côté, on débouche sur le fond du vallon des Fours (à moins que ce soit le vallon du fond des Fours ) :
Petit coup d'œil en arrière :
Le grand sommet au milieu est le Pélaou Blanc, et le col des Fours se trouve sur sa droite.
On débouche en fait sur un "plan des eaux", où le torrent des Fours divague dans les cailloux. Le torrent est en fait coupé par une cascade, que le chemin évite soigneusement :
On descend de quelques mètres pour suivre le chemin qui longe les chenaux. Il y a de l'herbe seulement dans le bas de ce bout de vallon, le reste est taillé dans les anciennes moraines du glacier des Fours, où le chemin serpente entre les bosses caillouteuses. Plus on "remonte" (on ne gagne que très peu d'altitude ; on est un peu en dessous de 2700m), plus c'est désolé. Quelques cairns "monumentaux" jalonnent le trajet.
Vue vers l'aval. La Grande Sassière domine !
Notre objectif est bien visible, au bout de cette étendue désertique, mais vu la raideur de la muraille (ce serait un vrai pensum pour faire de l'alpinisme, sur des rochers croulants et de la glace vive !), on n'accède au sommet que par un chemin détourné !
On monte jusqu'au petit col visible à droite. De l'autre côté, on débouche sur le fond du vallon des Fours (à moins que ce soit le vallon du fond des Fours ) :
Petit coup d'œil en arrière :
Le grand sommet au milieu est le Pélaou Blanc, et le col des Fours se trouve sur sa droite.
On débouche en fait sur un "plan des eaux", où le torrent des Fours divague dans les cailloux. Le torrent est en fait coupé par une cascade, que le chemin évite soigneusement :
On descend de quelques mètres pour suivre le chemin qui longe les chenaux. Il y a de l'herbe seulement dans le bas de ce bout de vallon, le reste est taillé dans les anciennes moraines du glacier des Fours, où le chemin serpente entre les bosses caillouteuses. Plus on "remonte" (on ne gagne que très peu d'altitude ; on est un peu en dessous de 2700m), plus c'est désolé. Quelques cairns "monumentaux" jalonnent le trajet.
Vue vers l'aval. La Grande Sassière domine !
Notre objectif est bien visible, au bout de cette étendue désertique, mais vu la raideur de la muraille (ce serait un vrai pensum pour faire de l'alpinisme, sur des rochers croulants et de la glace vive !), on n'accède au sommet que par un chemin détourné !
Re: Pointe de Méan-Martin
On monte donc par le talus pierreux se trouvant sur la droite. On gagne de la sorte environ 200 m d'altitude :
Le sentier traverse le torrent des Fours, lequel est double à cet endroit. On passe donc sur deux ponts de bois, séparés par une centaine de mètres.
Les deux demi-torrents descendent du glacier des Fours.
Le premier
Et le deuxième
Tout de suite après le deuxième pont, on attaque la pente qui n'est pas très raide :
Le chemin passe entre les deux barres rocheuses que l'on aperçoit.
Le point de vue sur Méan-Martin change au fur et à mesure que l'on monte :
On commence à apercevoir les deux lacs où le torrent prend naissance.
Un beau cairn monumental marque l'endroit où l'on aboutit, après une montée plus raide, sur le plateau supérieur :
De cet endroit, la vue est déjà fort intéressante, faisons une petite comparaison pour voir le recul glaciaire :
C'était en juillet 2005, et le glacier "tombait" directement dans le lac de droite.
En août 2012, le glacier est assez loin en arrière. On remarque aussi que sa partie de droite est coupée en deux par une zone de rocher.
Vue arrière sur le vallon des Fours, au moment où on le quitte :
En fait, cette photo a été prise au retour, quand la lumière était bien meilleure !
Le profil de la pointe sud de Bezin est d'une pureté insurpassable...
Détail de la pointe de Méan-Martin, où l'on voit, à droite du sommet, l'arête qu'il s'agit de rejoindre et de suivre.
Et vue du plateau que l'on vient d'atteindre :
Caillasse, caillasse et encore caillasse : un vrai paysage lunaire, accentué par la variété des roches de diverses couleurs.
Le sentier traverse le torrent des Fours, lequel est double à cet endroit. On passe donc sur deux ponts de bois, séparés par une centaine de mètres.
Les deux demi-torrents descendent du glacier des Fours.
Le premier
Et le deuxième
Tout de suite après le deuxième pont, on attaque la pente qui n'est pas très raide :
Le chemin passe entre les deux barres rocheuses que l'on aperçoit.
Le point de vue sur Méan-Martin change au fur et à mesure que l'on monte :
On commence à apercevoir les deux lacs où le torrent prend naissance.
Un beau cairn monumental marque l'endroit où l'on aboutit, après une montée plus raide, sur le plateau supérieur :
De cet endroit, la vue est déjà fort intéressante, faisons une petite comparaison pour voir le recul glaciaire :
C'était en juillet 2005, et le glacier "tombait" directement dans le lac de droite.
En août 2012, le glacier est assez loin en arrière. On remarque aussi que sa partie de droite est coupée en deux par une zone de rocher.
Vue arrière sur le vallon des Fours, au moment où on le quitte :
En fait, cette photo a été prise au retour, quand la lumière était bien meilleure !
Le profil de la pointe sud de Bezin est d'une pureté insurpassable...
Détail de la pointe de Méan-Martin, où l'on voit, à droite du sommet, l'arête qu'il s'agit de rejoindre et de suivre.
Et vue du plateau que l'on vient d'atteindre :
Caillasse, caillasse et encore caillasse : un vrai paysage lunaire, accentué par la variété des roches de diverses couleurs.
Re: Pointe de Méan-Martin
Petit interlude avant d'attaquer les choses sérieuses : la "promenade" sur le plateau. Les images qui suivent sont Moot et non la NASA : elles n'ont pas été prises par la sonde Curiosity !
On évolue sur un terrain mollement ondulé, sur lequel l'herbe est rare et le caillou abondant : schistes, cargneules, et "roches vertes", par plages. L'altitude est autour de 2900 m, et la neige doit persister jusque tard dans la saison.
Le chemin traversait un gros névé. Rien de dépaysant : il y a longtemps que l'on est certain de la présence de glace sur Mars.
Vue générale du plateau :
Il y a quand même des petits lacs par ci, par là. Finalement, on est bien sur terre. On devine quelques alignements dans la disposition des cailloux, comme si ça avait été ratissé, ce qui suggère la présence assez récente de glaciers à cet endroit.
On reconnaît quelques sommets dans les lointains :
La pointe de la Sana, dont le glacier a pratiquement disparu en haut...
Les pointes des Lorès, devant le Charvet et l'ensemble Pourri-Sache.
On se dirige vers le col du Pisset, dominé par la pointe du même nom :
À-partir de cet endroit, on quitte le sentier pour partir à gauche ; il paraît qu'il y a quelques cairns sur le trajet.
D'autres vues de cette pointe du Pisset, visible à droite sur la précédente photographie :
Le col lui-même est peu marqué car fort large, il débouche sur le vallon de la Rocheure :
Les sommets mauriennais : pointes du Chatelard, des Broës, Grand Roc Noir, et la Vanoise.
La Vanoise, la vraie, avec la Dent Parrachée, et devant, les rochers de Lanserlia.
Ce que l'on vient de quitter : il y a un petit lac au pied de la pointe du Pisset.
Notre but se découvre sous un nouvel angle, car le col du Pisset marque le début de l'arête qu'il faut parcourir :
On évolue sur un terrain mollement ondulé, sur lequel l'herbe est rare et le caillou abondant : schistes, cargneules, et "roches vertes", par plages. L'altitude est autour de 2900 m, et la neige doit persister jusque tard dans la saison.
Le chemin traversait un gros névé. Rien de dépaysant : il y a longtemps que l'on est certain de la présence de glace sur Mars.
Vue générale du plateau :
Il y a quand même des petits lacs par ci, par là. Finalement, on est bien sur terre. On devine quelques alignements dans la disposition des cailloux, comme si ça avait été ratissé, ce qui suggère la présence assez récente de glaciers à cet endroit.
On reconnaît quelques sommets dans les lointains :
La pointe de la Sana, dont le glacier a pratiquement disparu en haut...
Les pointes des Lorès, devant le Charvet et l'ensemble Pourri-Sache.
On se dirige vers le col du Pisset, dominé par la pointe du même nom :
À-partir de cet endroit, on quitte le sentier pour partir à gauche ; il paraît qu'il y a quelques cairns sur le trajet.
D'autres vues de cette pointe du Pisset, visible à droite sur la précédente photographie :
Le col lui-même est peu marqué car fort large, il débouche sur le vallon de la Rocheure :
Les sommets mauriennais : pointes du Chatelard, des Broës, Grand Roc Noir, et la Vanoise.
La Vanoise, la vraie, avec la Dent Parrachée, et devant, les rochers de Lanserlia.
Ce que l'on vient de quitter : il y a un petit lac au pied de la pointe du Pisset.
Notre but se découvre sous un nouvel angle, car le col du Pisset marque le début de l'arête qu'il faut parcourir :
Dernière édition par Moot le Sam 29 Déc - 11:54, édité 1 fois
Re: Pointe de Méan-Martin
Après le tourisme sur une autre planète, venons-en au vif du sujet : l'accès à l'arête. En avançant dans sa direction, et en montant, tant qu'à faire, on se retrouve à l'entrée d'une sorte de combe :
La crête constitue le haut de la combe, et on voit qu'elle est hérissée de "gendarmes".
Les indications du topo sont claires : "Vers l'altitude de 3040 mètres, avant que la crête ne devienne entièrement rocheuse, quitter celle-ci par la droite (versant Rocheure), à l'aide d'une bonne sente à flanc de pente (cairn repère)". Le cairn, je l'ai trouvé au bon endroit, la "bonne sente", il n'y en avait pas, le sol étant probablement remanié assez fréquemment par la fonte des neiges, les glissements de terrain et autres chutes de pierres.
Qu'à cela ne tienne, je traverse vaillamment sans perdre d'altitude, et, effectivement, je finis par trouver une trace qui devient de plus en plus nette au fur et à mesure que j'avance. Elle s'incurve vers le haut, en suivant une sorte de fissure dans le rocher. Au début, c'est facile, et puis non seulement la pente se raidit (elle doit atteindre les 40° par endroits), mais le sol est constitué d'un mélange de terre et de pierraille schisteuse croulante, formant une couche peu épaisse sur des dalles de schiste. En contrebas, la pente s'accentue (elle est donc convexe), tout cela est peu rassurant et il faut littéralement "tailler des marches" dans cette mixture terreuse pour progresser.
Je finis, après avoir galéré plus d'une demi-heure et atteint l'altitude d'environ 3100 m, alors qu'il reste à traverser là-dedans avant de rejoindre, je ne sais où (derrière, je ne vois que des rochers déchiquetés), un terrain plus sûr, par rebrousser chemin. Je pose cependant le sac (en me demandant si je vais pouvoir le reprendre sans perdre l'équilibre, car il est précaire) pour souffler et prendre quelques photos :
Panorama général sur le vallon de la Rocheure : c'est on ne peut plus minéral !
Oui, c'est par là que je suis arrivé, et il y a un niveau dans l'appareil photo pour qu'il soit bien horizontal.
Heureusement, le propre de ce genre de terrain, c'est que les descentes y sont bien plus faciles que les montées. Je retrouve le bas de la "montée infernale" en moins de cinq minutes. Comme je suis parti tôt le matin, j'ai encore du temps, je me dis que, à défaut d'atteindre le sommet, je vais explorer le fond du vallon de la Rocheure.
Grand bien me prend : je continue de longer l'inaccessible arête tout en descendant doucement, et plus loin, je vois qu'il y a une partie où la pente s'incurve comme il faut (elle est concave, au lieu de convexe), et qu'elle est plus douce qu'au lieu de ma tentative avortée.
Je monte, ça se raidit, certes, mais pas trop, et il y a plus de bonne caillasse qui tient, je tiens le "point faible" et d'ailleurs, s'il n'y a pas de traces bien nettes (mon tort a été, précédemment, d'en suivre une), il y a quelques cairns !
Voyons donc les lieux :
On va passer à droite de l'espèce de pyramide grise. Cette vue a été prise au retour, à l'entrée de la "combe" qu'il faut d'abord traverser.
Le trajet à suivre. On passe d'abord plus bas que la "bonne sente" du topo.
Vue de plus près, la pente est bien moins effrayante. Et surtout, en-dessous, elle est moins forte.
Il reste un petit passage dans une pente assez forte (35° peut-être), dans la terre caillouteuse plaquée sur le rocher. Mais ce passage doit représenter 5 mètres à peu près ! On peut y peiner, ce moment est vite passé (disons, 10 minutes si on se taille des appuis), après quoi, on rejoint une sente sécurisante. Et de toute façon, sous ce passage délicat, il n'y a pas de pente qui s'accentue pour garantir une glissade prolongée à quiconque ferait un faux pas.
Résumons donc le topo révisé :
Voici une vue d'après les traces GPS :
En orangé, le trajet aller, qui suit le chemin supposé "officiel". Sur la vue Google Earth™, on devinait ce chemin d'un bout à l'autre, mais les photos satellite à-partir desquelles elle est faite datent de 2006.
En vert, le trajet que je conseille, suivi scrupuleusement au retour.
La crête constitue le haut de la combe, et on voit qu'elle est hérissée de "gendarmes".
Les indications du topo sont claires : "Vers l'altitude de 3040 mètres, avant que la crête ne devienne entièrement rocheuse, quitter celle-ci par la droite (versant Rocheure), à l'aide d'une bonne sente à flanc de pente (cairn repère)". Le cairn, je l'ai trouvé au bon endroit, la "bonne sente", il n'y en avait pas, le sol étant probablement remanié assez fréquemment par la fonte des neiges, les glissements de terrain et autres chutes de pierres.
Qu'à cela ne tienne, je traverse vaillamment sans perdre d'altitude, et, effectivement, je finis par trouver une trace qui devient de plus en plus nette au fur et à mesure que j'avance. Elle s'incurve vers le haut, en suivant une sorte de fissure dans le rocher. Au début, c'est facile, et puis non seulement la pente se raidit (elle doit atteindre les 40° par endroits), mais le sol est constitué d'un mélange de terre et de pierraille schisteuse croulante, formant une couche peu épaisse sur des dalles de schiste. En contrebas, la pente s'accentue (elle est donc convexe), tout cela est peu rassurant et il faut littéralement "tailler des marches" dans cette mixture terreuse pour progresser.
Je finis, après avoir galéré plus d'une demi-heure et atteint l'altitude d'environ 3100 m, alors qu'il reste à traverser là-dedans avant de rejoindre, je ne sais où (derrière, je ne vois que des rochers déchiquetés), un terrain plus sûr, par rebrousser chemin. Je pose cependant le sac (en me demandant si je vais pouvoir le reprendre sans perdre l'équilibre, car il est précaire) pour souffler et prendre quelques photos :
Panorama général sur le vallon de la Rocheure : c'est on ne peut plus minéral !
Oui, c'est par là que je suis arrivé, et il y a un niveau dans l'appareil photo pour qu'il soit bien horizontal.
Heureusement, le propre de ce genre de terrain, c'est que les descentes y sont bien plus faciles que les montées. Je retrouve le bas de la "montée infernale" en moins de cinq minutes. Comme je suis parti tôt le matin, j'ai encore du temps, je me dis que, à défaut d'atteindre le sommet, je vais explorer le fond du vallon de la Rocheure.
Grand bien me prend : je continue de longer l'inaccessible arête tout en descendant doucement, et plus loin, je vois qu'il y a une partie où la pente s'incurve comme il faut (elle est concave, au lieu de convexe), et qu'elle est plus douce qu'au lieu de ma tentative avortée.
Je monte, ça se raidit, certes, mais pas trop, et il y a plus de bonne caillasse qui tient, je tiens le "point faible" et d'ailleurs, s'il n'y a pas de traces bien nettes (mon tort a été, précédemment, d'en suivre une), il y a quelques cairns !
Voyons donc les lieux :
On va passer à droite de l'espèce de pyramide grise. Cette vue a été prise au retour, à l'entrée de la "combe" qu'il faut d'abord traverser.
Le trajet à suivre. On passe d'abord plus bas que la "bonne sente" du topo.
Vue de plus près, la pente est bien moins effrayante. Et surtout, en-dessous, elle est moins forte.
Il reste un petit passage dans une pente assez forte (35° peut-être), dans la terre caillouteuse plaquée sur le rocher. Mais ce passage doit représenter 5 mètres à peu près ! On peut y peiner, ce moment est vite passé (disons, 10 minutes si on se taille des appuis), après quoi, on rejoint une sente sécurisante. Et de toute façon, sous ce passage délicat, il n'y a pas de pente qui s'accentue pour garantir une glissade prolongée à quiconque ferait un faux pas.
Résumons donc le topo révisé :
- Après le col du Pisset, aller vers la gauche, en montant très peu. On atteint la combe à traverser vers l'altitude de 2975 m.
- Traverser cette combe plutôt par le bas, sans descendre toutefois. La traînée de rochers jaunes que l'on voit sur les photos doit être franchie dans son tiers inférieur, là où ils sont les plus gros.
- Continuer dans la même direction jusqu'au bout de la combe, après être passé nettement sous la "pyramide". On n'aborde pas de rochers à nu, on reste dans la caillasse tout le temps.
- Le fond de la combe oblige à remonter, la pente s'accentue, suivre le trajet comme sur ma photo (je ne garantis pas l'exactitude des zig-zags !).
Voici une vue d'après les traces GPS :
En orangé, le trajet aller, qui suit le chemin supposé "officiel". Sur la vue Google Earth™, on devinait ce chemin d'un bout à l'autre, mais les photos satellite à-partir desquelles elle est faite datent de 2006.
En vert, le trajet que je conseille, suivi scrupuleusement au retour.
Dernière édition par Moot le Ven 11 Jan - 15:49, édité 1 fois
Re: Pointe de Méan-Martin
Moot tu es un excellent guide.
Ca fait longtemps que je veux monter au Méan Martin. La prochaine fois je fais appel à toi à défaut d'emmener un ordinateur portable sur le terrain pour suivre précisément l'itinéraire que tu nous as décrit.
Ca fait longtemps que je veux monter au Méan Martin. La prochaine fois je fais appel à toi à défaut d'emmener un ordinateur portable sur le terrain pour suivre précisément l'itinéraire que tu nous as décrit.
Obsédédeski- Nombre de messages : 3502
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Date d'inscription : 10/02/2008
Re: Pointe de Méan-Martin
Je ne sais pas quoi répondre ... Promis, on se "fait" quelque chose un de ces prochains étés, c'était d'ailleurs prévu pour la Grande Sassière avec Nicolas, rien n'interdit un doublé (pas le même jour !).
Re: Pointe de Méan-Martin
On poursuit quand même la route vers le sommet !
Pour commencer, un aperçu de ce qui reste à faire :
Ce n'est que 200 m de dénivelé, relativement tranquilles, et en plus, il y a un sentier.
Une vue arrière sur l'arête montre ce que l'on a bien fait d'éviter : les gendarmes, entre deux pentes raides et surtout, croulantes car schisteuses :
Panorama : au milieu, la portion d'arête évitée, à gauche, le versant Rocheure, à droite, le versant Fours, reconnaissable au glacier encore important, parce qu'il se trouve en face nord.
On peut observer de près le haut du glacier des Fours, dont l'état n'est pas particulièrement resplendissant :
C'est crevassé, c'est gris, du rocher apparaît un peu partout, du caillou recouvre partiellement la glace malgré la pente très forte.
On dépasse une pointe (bien visible en avant-plan sur la première photo), le passage vers son sommet est sans difficulté, mais on longe un "trou" assez impressionnant côté Rocheure :
Ensuite, l'arête est vraiment très large et débonnaire :
De là, on est très près du glacier :
L'extrême haut, pas plus florissant que le bas.
Vue plongeante sur le bas et les deux lacs à son pied.
De curieux bourrelets morainiques.
On approche du bloc sommital, assez rébarbatif : de loin, on se demande même si la jonction entre l'arête et la fin de l'ascension est faisable tant l'un semble être une pièce rapportée à l'autre.
On devine à peine ici un cairn se profilant sur le ciel, au-dessus de la jonction entre l'arête et le bloc, sur la droite.
Au pied du bloc sommital, on a la fausse impression d'être face à une muraille :
Un embryon de chemin se dessine juste à droite de la sorte de gros rocher rectangulaire visible dans la partie droite de la photo. En fait, c'est un vrai chaos de rochers bien solides, et le chemin se devine au fur et à mesure de l'ascension. Il n'y a ni escalade, ni pentes vertigineuses, ni pierres glissantes ou branlantes.
Anecdote amusante, ou effrayante, c'est selon : arrivé à cet endroit, j'entends des voix, un homme et une femme qui descendent, ce sont les seules personnes que je croiserai de toute la journée. Ils sont venus de l'autre côté, depuis le pont de la Neige sur la route de l'Iseran, ils sont passés par le glacier des Roches, la pointe des Buffettes et le signal de Méan-Martin, tout cela sans équipement spécifique. Ils avouent quand même s'être fait un peu peur, et me demandent où sont les refuges les plus proches. Je leur indique la direction de la Femma, et celle du fond des Fours, que l'on aperçoit de là-haut.
Voici donc le cairn, au niveau duquel la pente devient bien moins raide, et le semblant de sentier disparaît :
Sur cette vue vers l'arrière, on voit que le haut de l'arête précédemment gravie est un vrai boulevard :
On se repère à vue, le mot d'ordre étant : "toujours plus haut". On se dirige en fait vers une antécime.
On doit déjà être à presque 3300 m d'altitude.
On devine le vrai sommet, un peu en arrière, surmonté d'un cairn.
Aux abords de l'antécime, une forêt de pierres dressées a été érigée par quelques grimpeurs facétieux. Pourtant, il a dû leur falloir faire un tri, car la plupart des pierres que l'on a sous le pied ne sont pas de formes allongées, la roche n'étant pas très schisteuse (quoique litée), mais une "roche verte", vestige d'une ancienne croûte océanique :
Arrivé à l'antécime, on est tout proche du sommet, à peine plus haut, et bien indiqué par son cairn :
Le passage de l'un à l'autre n'est pas difficile, même s'il faut rester sur le fil de l'arête, plutôt côté sud (à droite, c'est la Maurienne), car au nord (à gauche, c'est la Tarentaise), la face est quasiment verticale. C'est aérien, mais très sûr en même temps.
Pour commencer, un aperçu de ce qui reste à faire :
Ce n'est que 200 m de dénivelé, relativement tranquilles, et en plus, il y a un sentier.
Une vue arrière sur l'arête montre ce que l'on a bien fait d'éviter : les gendarmes, entre deux pentes raides et surtout, croulantes car schisteuses :
Panorama : au milieu, la portion d'arête évitée, à gauche, le versant Rocheure, à droite, le versant Fours, reconnaissable au glacier encore important, parce qu'il se trouve en face nord.
On peut observer de près le haut du glacier des Fours, dont l'état n'est pas particulièrement resplendissant :
C'est crevassé, c'est gris, du rocher apparaît un peu partout, du caillou recouvre partiellement la glace malgré la pente très forte.
On dépasse une pointe (bien visible en avant-plan sur la première photo), le passage vers son sommet est sans difficulté, mais on longe un "trou" assez impressionnant côté Rocheure :
Ensuite, l'arête est vraiment très large et débonnaire :
De là, on est très près du glacier :
L'extrême haut, pas plus florissant que le bas.
Vue plongeante sur le bas et les deux lacs à son pied.
De curieux bourrelets morainiques.
On approche du bloc sommital, assez rébarbatif : de loin, on se demande même si la jonction entre l'arête et la fin de l'ascension est faisable tant l'un semble être une pièce rapportée à l'autre.
On devine à peine ici un cairn se profilant sur le ciel, au-dessus de la jonction entre l'arête et le bloc, sur la droite.
Au pied du bloc sommital, on a la fausse impression d'être face à une muraille :
Un embryon de chemin se dessine juste à droite de la sorte de gros rocher rectangulaire visible dans la partie droite de la photo. En fait, c'est un vrai chaos de rochers bien solides, et le chemin se devine au fur et à mesure de l'ascension. Il n'y a ni escalade, ni pentes vertigineuses, ni pierres glissantes ou branlantes.
Anecdote amusante, ou effrayante, c'est selon : arrivé à cet endroit, j'entends des voix, un homme et une femme qui descendent, ce sont les seules personnes que je croiserai de toute la journée. Ils sont venus de l'autre côté, depuis le pont de la Neige sur la route de l'Iseran, ils sont passés par le glacier des Roches, la pointe des Buffettes et le signal de Méan-Martin, tout cela sans équipement spécifique. Ils avouent quand même s'être fait un peu peur, et me demandent où sont les refuges les plus proches. Je leur indique la direction de la Femma, et celle du fond des Fours, que l'on aperçoit de là-haut.
Voici donc le cairn, au niveau duquel la pente devient bien moins raide, et le semblant de sentier disparaît :
Sur cette vue vers l'arrière, on voit que le haut de l'arête précédemment gravie est un vrai boulevard :
On se repère à vue, le mot d'ordre étant : "toujours plus haut". On se dirige en fait vers une antécime.
On doit déjà être à presque 3300 m d'altitude.
On devine le vrai sommet, un peu en arrière, surmonté d'un cairn.
Aux abords de l'antécime, une forêt de pierres dressées a été érigée par quelques grimpeurs facétieux. Pourtant, il a dû leur falloir faire un tri, car la plupart des pierres que l'on a sous le pied ne sont pas de formes allongées, la roche n'étant pas très schisteuse (quoique litée), mais une "roche verte", vestige d'une ancienne croûte océanique :
Arrivé à l'antécime, on est tout proche du sommet, à peine plus haut, et bien indiqué par son cairn :
Le passage de l'un à l'autre n'est pas difficile, même s'il faut rester sur le fil de l'arête, plutôt côté sud (à droite, c'est la Maurienne), car au nord (à gauche, c'est la Tarentaise), la face est quasiment verticale. C'est aérien, mais très sûr en même temps.
Dernière édition par Moot le Ven 8 Juil - 21:51, édité 1 fois
Re: Pointe de Méan-Martin
Passons maintenant à la vue depuis le sommet, ou ses abords. Commençons par préciser que la mode du "geocaching" a sévi en cet endroit comme en bien d'autres, plus ou moins fréquentés (col de la Galise, rocher du Charvet, par exemple), et donc il y a une boîte aux lettres au sein du cairn qui marque le point culminant. Avis aux amateurs !
L'informatique étant capable de faire des merveilles, voici un panorama sur 360°, assemblé à-partir de vues prises en tournant autour de ce cairn, car il est impossible de trouver un endroit où l'on voit tout en même temps :
Je vous concocterai un de ces jours une vue interactive, car, il faut l'avouer, à cette échelle imposée par la largeur de l'écran, on a du mal à s'y reconnaître...
On est arrivé de l'antécime, par une arête aérienne, comme il est indiqué ci-dessus :
On est monté par la pente qui se dessine à gauche.
Cette pente débouche sur une large place couverte de bonne caillasse, a priori assez facile d'accès depuis le haut :
Le glacier des Roches Blanches se trouve en-dessous, c'est probablement la voie la moins pentue, mais il faut passer sur le glacier, ce qui n'est pas forcément sans risque si on n'est pas équipé (la glace est à nu : ça glisse, et, mine de rien il y a des crevasses !).
Autant ce versant mauriennais semble accessible moyennant un peu de crapahut dans le chaos rocheux (je rappelle que ces rochers sont stables, c'est de la pierre qui ne se désagrège pas comme les schistes pour donner une espèce de boue), le versant tarin est une autre affaire :
Vue vers l'arête par laquelle on est monté : la face nord est très abrupte, et croulante par surcroît.
À l'opposé, c'est un morceau du glacier des Fours, superbe toboggan !
Au milieu du panorama général, on voit la suite de l'arête, vers le Signal de Méan-Martin et la pointe des Buffettes :
Il y a un abrupt sur cette arête, et la seule solution pour atteindre le Signal semble être de descendre côté Maurienne, puis de traverser dans le chaos rocheux. En tout cas, on ne peut y aller directement, sauf éventuellement en rappel.
Vers le nord, on surplombe le vallon des Fours, dont on a une vue aérienne :
On peut presque "voir" le glacier au temps de sa splendeur...
Offrons-nous quelques détails :
Les deux lacs en avant du glacier des Fours.
Les deux torrents des Fours que l'on a traversés : on devine le chemin, non loin de leur confluent.
Plus en aval, puisque l'on voit notre sommet depuis le refuge, il est normal que la réciproque soit vraie : cherchez et vous trouverez (vous pouvez commencer par suivre le torrent) !
L'informatique étant capable de faire des merveilles, voici un panorama sur 360°, assemblé à-partir de vues prises en tournant autour de ce cairn, car il est impossible de trouver un endroit où l'on voit tout en même temps :
Je vous concocterai un de ces jours une vue interactive, car, il faut l'avouer, à cette échelle imposée par la largeur de l'écran, on a du mal à s'y reconnaître...
On est arrivé de l'antécime, par une arête aérienne, comme il est indiqué ci-dessus :
On est monté par la pente qui se dessine à gauche.
Cette pente débouche sur une large place couverte de bonne caillasse, a priori assez facile d'accès depuis le haut :
Le glacier des Roches Blanches se trouve en-dessous, c'est probablement la voie la moins pentue, mais il faut passer sur le glacier, ce qui n'est pas forcément sans risque si on n'est pas équipé (la glace est à nu : ça glisse, et, mine de rien il y a des crevasses !).
Autant ce versant mauriennais semble accessible moyennant un peu de crapahut dans le chaos rocheux (je rappelle que ces rochers sont stables, c'est de la pierre qui ne se désagrège pas comme les schistes pour donner une espèce de boue), le versant tarin est une autre affaire :
Vue vers l'arête par laquelle on est monté : la face nord est très abrupte, et croulante par surcroît.
À l'opposé, c'est un morceau du glacier des Fours, superbe toboggan !
Au milieu du panorama général, on voit la suite de l'arête, vers le Signal de Méan-Martin et la pointe des Buffettes :
Il y a un abrupt sur cette arête, et la seule solution pour atteindre le Signal semble être de descendre côté Maurienne, puis de traverser dans le chaos rocheux. En tout cas, on ne peut y aller directement, sauf éventuellement en rappel.
Vers le nord, on surplombe le vallon des Fours, dont on a une vue aérienne :
On peut presque "voir" le glacier au temps de sa splendeur...
Offrons-nous quelques détails :
Les deux lacs en avant du glacier des Fours.
Les deux torrents des Fours que l'on a traversés : on devine le chemin, non loin de leur confluent.
Plus en aval, puisque l'on voit notre sommet depuis le refuge, il est normal que la réciproque soit vraie : cherchez et vous trouverez (vous pouvez commencer par suivre le torrent) !
Re: Pointe de Méan-Martin
Continuons notre aperçu, en passant en revue les sommets, de gauche à droite sur le panorama général. On commence donc par les sommets les plus emblématiques de la Tarentaise et de la Vanoise :
Vous avez reconnu la Grande Casse, la Grande Motte, Bellecôte et le Pourri. Devant, l'arête Sana-Génépy-Boussac-Grand Pré.
Grande Casse et Grande Motte, et la Sana devant.
Plus en détail : pointe Matthews et Grande Casse, la Sana en avant-plan.
La Grande Motte, sa grise mine et le téléphérique.
Bellecôte, avec quelques morceaux de Pramecou devant (dôme et aiguille noire).
Le rocher du Charvet et Bellevarde.
Le Pourri et la Sache dont il se détache à peine.
La Grande Sassière, bien dégarnie et voilée par l'atmosphère caniculaire du moment.
Juste devant la Sassière, le massif de l'Aiguille du Dôme, Picheru et la Baillettaz. Le lac de l'Ouillette est en prime !
La Tsanteleina.
Vous avez reconnu la Grande Casse, la Grande Motte, Bellecôte et le Pourri. Devant, l'arête Sana-Génépy-Boussac-Grand Pré.
Grande Casse et Grande Motte, et la Sana devant.
Plus en détail : pointe Matthews et Grande Casse, la Sana en avant-plan.
La Grande Motte, sa grise mine et le téléphérique.
Bellecôte, avec quelques morceaux de Pramecou devant (dôme et aiguille noire).
Le rocher du Charvet et Bellevarde.
Le Pourri et la Sache dont il se détache à peine.
La Grande Sassière, bien dégarnie et voilée par l'atmosphère caniculaire du moment.
Juste devant la Sassière, le massif de l'Aiguille du Dôme, Picheru et la Baillettaz. Le lac de l'Ouillette est en prime !
La Tsanteleina.
Re: Pointe de Méan-Martin
Regardons-y de plus près, par exemple devant le Pourri :
On reconnaît, en plus de ce qui a déjà été cité, les deux pointes des Lorès, et un groupe de petits lacs sur le plateau. En fait, on est passé tout près de ces lacs pour venir, juste devant, pour être précis.
Les pointes des Lorès.
Paysage lunaire (voire martien) sous la pointe sud des Lorès.
Les lacs.
Plus à droite encore, c'est l'arête Arseille - Pélaou Blanc - pointe des Fours - pointes de Bézin :
La pointe sud de Bézin a toujours un profil particulièrement harmonieux, on dirait une immense dune (c'est peut-être finalement la planète Arrakis, si ça se trouve, ce que là-bas on appelle l'épice chez nous se nomme génépi ) :
Derrière elle, l'Ouille des Trétêtes, et même, le Pays Désert !
Le secteur de l'Iseran est également bien visible :
Le signal et le col de l'Iseran, devant la pointe de Calabre :
Les abords du col Pers, là où est censé se faire du ski d'été, avec le coin de la Galise -Bassagne :
Voici le glacier de Pisaillas, dominé par l'aiguille Pers (un mont Iseran déchu) et la pointe du Montet :
Les deux aiguilles Rousses (grande et petite), et à droite, l'Ouille Noire sans son chapeau. Le plus ou moins véritable mont Iseran (celui dont l'altitude est la bonne) est derrière, il s'agit bien sûr du Grand Paradis :
On reconnaît, en plus de ce qui a déjà été cité, les deux pointes des Lorès, et un groupe de petits lacs sur le plateau. En fait, on est passé tout près de ces lacs pour venir, juste devant, pour être précis.
Les pointes des Lorès.
Paysage lunaire (voire martien) sous la pointe sud des Lorès.
Les lacs.
Plus à droite encore, c'est l'arête Arseille - Pélaou Blanc - pointe des Fours - pointes de Bézin :
La pointe sud de Bézin a toujours un profil particulièrement harmonieux, on dirait une immense dune (c'est peut-être finalement la planète Arrakis, si ça se trouve, ce que là-bas on appelle l'épice chez nous se nomme génépi ) :
Derrière elle, l'Ouille des Trétêtes, et même, le Pays Désert !
Le secteur de l'Iseran est également bien visible :
Le signal et le col de l'Iseran, devant la pointe de Calabre :
Les abords du col Pers, là où est censé se faire du ski d'été, avec le coin de la Galise -Bassagne :
Voici le glacier de Pisaillas, dominé par l'aiguille Pers (un mont Iseran déchu) et la pointe du Montet :
Les deux aiguilles Rousses (grande et petite), et à droite, l'Ouille Noire sans son chapeau. Le plus ou moins véritable mont Iseran (celui dont l'altitude est la bonne) est derrière, il s'agit bien sûr du Grand Paradis :
Re: Pointe de Méan-Martin
On poursuit sur la droite avec la Haute-Maurienne, sœur "concurrente" de notre Haute-Tarentaise. D'abord, les Levanne :
Le roc du Mulinet est à l'extrême droite de cette photo.
Et sur leur droite, l'ensemble Roc du Mulinet - pointe Mezzenile - pointe Francesetti et pointe de Bonneval :
La chose noire qui masque un peu la vue est le signal de Méan-Martin, le contraste ayant été fortement rehaussé en raison de l'atmosphère "vaporeuse" en cette période post-caniculaire.
Ciamarella et Albaron :
La Bessanese :
Ouille d'Arbéron et Croix-Rousse :
Sur la droite, c'est le glacier de Rochemelon, descendant du sommet éponyme.
La pointe de Charbonnel apparaît dans toute sa grandeur : d'habitude, on n'en voit que le sommet, caché par la chaîne de Méan-Martin, précisément...
C'est une face qui fait 1800 m de haut !
Elle domine la vallée d'Avérole :
Dans le lointain, du côté du Mont Cenis, on reconnaît les dents d'Ambin :
En fait, la pointe de Ronce (on devrait l'appeler "gros tas" au lieu de "pointe") se trouve sur la gauche.
Mais devant tout cela, il y a une autre chaîne bordant la Maurienne, celle de Méan-Martin :
Nous sommes séparés de l'aiguille de Méan-Martin par le col de Méan-Martin (en avant-plan). Le glacier en sale état dans la moitié gauche est le glacier de Méan-Martin. Non, ceci n'est pas un extrait de "la cantatrice chauve".
Après ce déluge de Méan-Martins, on reconnait accessoirement les pointes de Claret, du Châtelard, de Vallonbrun, des Broës, du Vallonnet et le Grand Roc Noir.
La chaîne a un bastion qui domine directement la Haute-Maurienne, c'est la Croix de Dom Jean Maurice :
Le glacier de Méan-Martin aboutit (pour encore combien de temps ?) dans un lac où il vêle probablement quelques modestes icebergs :
On a le Groënland qu'on peut.
On garde une vue imprenable sur la Vanoise, la vraie de vrai :
La Réchasse (en Vanoise pure et dure) et Pierre Brune (au-dessus du vallon de la Leisse).
Enfin, un petit coup d'œil en contrebas nous permet de reconnaître des lieux maintes fois fréquentés :
À gauche, col et lac de la Rocheure. À droite, un lac anonyme que l'on peut longer à l'aller comme au retour, car il se trouve juste sous ce qui est au milieu de l'image, à savoir la pointe du Pisset.
Le roc du Mulinet est à l'extrême droite de cette photo.
Et sur leur droite, l'ensemble Roc du Mulinet - pointe Mezzenile - pointe Francesetti et pointe de Bonneval :
La chose noire qui masque un peu la vue est le signal de Méan-Martin, le contraste ayant été fortement rehaussé en raison de l'atmosphère "vaporeuse" en cette période post-caniculaire.
Ciamarella et Albaron :
La Bessanese :
Ouille d'Arbéron et Croix-Rousse :
Sur la droite, c'est le glacier de Rochemelon, descendant du sommet éponyme.
La pointe de Charbonnel apparaît dans toute sa grandeur : d'habitude, on n'en voit que le sommet, caché par la chaîne de Méan-Martin, précisément...
C'est une face qui fait 1800 m de haut !
Elle domine la vallée d'Avérole :
Dans le lointain, du côté du Mont Cenis, on reconnaît les dents d'Ambin :
En fait, la pointe de Ronce (on devrait l'appeler "gros tas" au lieu de "pointe") se trouve sur la gauche.
Mais devant tout cela, il y a une autre chaîne bordant la Maurienne, celle de Méan-Martin :
Nous sommes séparés de l'aiguille de Méan-Martin par le col de Méan-Martin (en avant-plan). Le glacier en sale état dans la moitié gauche est le glacier de Méan-Martin. Non, ceci n'est pas un extrait de "la cantatrice chauve".
Après ce déluge de Méan-Martins, on reconnait accessoirement les pointes de Claret, du Châtelard, de Vallonbrun, des Broës, du Vallonnet et le Grand Roc Noir.
La chaîne a un bastion qui domine directement la Haute-Maurienne, c'est la Croix de Dom Jean Maurice :
Le glacier de Méan-Martin aboutit (pour encore combien de temps ?) dans un lac où il vêle probablement quelques modestes icebergs :
On a le Groënland qu'on peut.
On garde une vue imprenable sur la Vanoise, la vraie de vrai :
La Réchasse (en Vanoise pure et dure) et Pierre Brune (au-dessus du vallon de la Leisse).
Enfin, un petit coup d'œil en contrebas nous permet de reconnaître des lieux maintes fois fréquentés :
À gauche, col et lac de la Rocheure. À droite, un lac anonyme que l'on peut longer à l'aller comme au retour, car il se trouve juste sous ce qui est au milieu de l'image, à savoir la pointe du Pisset.
Re: Pointe de Méan-Martin
Joli joli; Je l'ai parcouru en vitesse, mais je vais regarder tout ton périple avec plus d'attention ces prochains jours.
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