[Val d'Isère]Bellevarde : du téléphérique de 1952 au "3S"
4 participants
Tignes, Val d'Isère, La Rosière de Montvalezan, Sainte-Foy-Tarentaise :: Là-haut : domaines skiables, vie locale et histoire :: Histoire locale
Page 1 sur 1
[Val d'Isère]Bellevarde : du téléphérique de 1952 au "3S"
Un peu d’histoire :
1942 voit la mise en service du téléphérique de Solaise. Cette installation révolutionnaire de part son débit et son dénivelé donne accès au massif de Solaise. A l’époque, ce domaine est jugé trop sportif et élitiste ; ainsi, pour satisfaire au besoin de pistes de niveau intermédiaire, la STVI décide de construire une remontée sur Bellevarde, 6 ans après la mise en service du téléphérique de Solaise.
La saison 1951-1952 voit l’inauguration du téléphérique de Bellevarde permettant de rejoindre Bellevarde et ses 2800m en 5min20 depuis la même gare que celui de Solaise.
Une première piste, dite « piste de compétition » descend directement sur la gare centrale des 2 téléphériques ; tandis que 2 nouvelles pistes plus faciles sont ouvertes en direction de la Daille.
Ce téléphérique sera ensuite doublé par deux télésièges à pinces fixes en 1975 puis deux télésièges débrayables en 1989 et 1991. Reste, qu’étant donné son débit dépassé, la STVI décide de son remplacement au printemps 2000.
Plutôt que de procéder au remplacement des 2 télésièges de la Face ou de construire une télécabine qui aurait pu transformer la face de Bellevarde en champs de pylônes; le choix se porte sur un téléphérique débrayable de type 3S (pour 3 Seile = 3 câbles). Cette technologie a été développée à l’époque par Von Roll, devenue par la suite une filiale de Doppelmayr. Le premier appareil de ce type est apparu à Saas-Fee en 1991. Val d’Isère fût la deuxième station à utiliser la technologie ‘3S’.
Les cabines évoluent avec une vitesse en ligne de 7,5 m/s et de 0,2 m/s en gare. Les phases d’accélération et de décélération sont gérées par un train de pneumatiques ayant des vitesses différentes mais constantes par rapport au câbles.
Pas moins d’une vingtaine d’entreprises ont participées à sa réalisation. Parmi les plus connues, on retrouve CWA pour les cabines, Trefileurop pour la fourniture des câbles, Montaval pour l’aménagement intérieur et l’installation électrique des 2 gares, Seirel automatismes pour le contrôle commande et la gestion des sécurités …
Les Caractéristiques techniques :
1942 voit la mise en service du téléphérique de Solaise. Cette installation révolutionnaire de part son débit et son dénivelé donne accès au massif de Solaise. A l’époque, ce domaine est jugé trop sportif et élitiste ; ainsi, pour satisfaire au besoin de pistes de niveau intermédiaire, la STVI décide de construire une remontée sur Bellevarde, 6 ans après la mise en service du téléphérique de Solaise.
La saison 1951-1952 voit l’inauguration du téléphérique de Bellevarde permettant de rejoindre Bellevarde et ses 2800m en 5min20 depuis la même gare que celui de Solaise.
Une première piste, dite « piste de compétition » descend directement sur la gare centrale des 2 téléphériques ; tandis que 2 nouvelles pistes plus faciles sont ouvertes en direction de la Daille.
Ce téléphérique sera ensuite doublé par deux télésièges à pinces fixes en 1975 puis deux télésièges débrayables en 1989 et 1991. Reste, qu’étant donné son débit dépassé, la STVI décide de son remplacement au printemps 2000.
Plutôt que de procéder au remplacement des 2 télésièges de la Face ou de construire une télécabine qui aurait pu transformer la face de Bellevarde en champs de pylônes; le choix se porte sur un téléphérique débrayable de type 3S (pour 3 Seile = 3 câbles). Cette technologie a été développée à l’époque par Von Roll, devenue par la suite une filiale de Doppelmayr. Le premier appareil de ce type est apparu à Saas-Fee en 1991. Val d’Isère fût la deuxième station à utiliser la technologie ‘3S’.
Les cabines évoluent avec une vitesse en ligne de 7,5 m/s et de 0,2 m/s en gare. Les phases d’accélération et de décélération sont gérées par un train de pneumatiques ayant des vitesses différentes mais constantes par rapport au câbles.
Pas moins d’une vingtaine d’entreprises ont participées à sa réalisation. Parmi les plus connues, on retrouve CWA pour les cabines, Trefileurop pour la fourniture des câbles, Montaval pour l’aménagement intérieur et l’installation électrique des 2 gares, Seirel automatismes pour le contrôle commande et la gestion des sécurités …
Les Caractéristiques techniques :
Skicrosseur10- Nombre de messages : 2640
Age : 43
Localisation : Hyères (83)
Date d'inscription : 17/09/2006
Re: [Val d'Isère]Bellevarde : du téléphérique de 1952 au "3S"
Merci pour cet article intéressant skicrosseur Personnellement je ne trouve que des qualités à cette remontée: confort, silence, rapidité, gare du bas réussie (je ne dirais pas la même chose pour celle du haut), peu de pylônes. Moi qui ne prenais jamais le téléphérique avant du fait de l'attente et de sa position excentrée... que de progrès.
Quelqu'un sait-il pourquoi ces pistes familiales ont été supprimées? Leur tracé est-il encore visible. C'est bien dommage car cela manque d'une piste pour débutants pour redescendre sur Val.
Quelqu'un sait-il pourquoi ces pistes familiales ont été supprimées? Leur tracé est-il encore visible. C'est bien dommage car cela manque d'une piste pour débutants pour redescendre sur Val.
Re: [Val d'Isère]Bellevarde : du téléphérique de 1952 au "3S"
oh, elle n'est pas si mal cette gare du haut!
Et puis maintenant nrfb tu prends le téléphérique pour envoyer tes SMS au chaud !
Et puis maintenant nrfb tu prends le téléphérique pour envoyer tes SMS au chaud !
Re: [Val d'Isère]Bellevarde : du téléphérique de 1952 au "3S"
Il manque quand même des photos de la génération actuelle ou du téléphérique avant son remplacement.
Déjà ça :
Déjà ça :
Elles redescendaient sur le hameau de la Daille et non directement sur la station...nrfb a écrit:
Quelqu'un sait-il pourquoi ces pistes familiales ont été supprimées? Leur tracé est-il encore visible. C'est bien dommage car cela manque d'une piste pour débutants pour redescendre sur Val.
Certes ils ont fait des efforts sur le style, mais elle reste un peu trop imposante à mon goût !hellrider a écrit:o elle est pas si mal cette gare du haut!
Skicrosseur10- Nombre de messages : 2640
Age : 43
Localisation : Hyères (83)
Date d'inscription : 17/09/2006
Re: [Val d'Isère]Bellevarde : du téléphérique de 1952 au "3S"
D'accord pour les pistes débutantes Mais dommage de les avoir supprimées quand même
Dis-donc skicrosseur, l'enneigement était pitoyable en mai 2003 T'a skié là-dessus?
Dis-donc skicrosseur, l'enneigement était pitoyable en mai 2003 T'a skié là-dessus?
Re: [Val d'Isère]Bellevarde : du téléphérique de 1952 au "3S"
le mot débutant doit ête relatif : ces deux pistes doivent toujours exister.. Peut-être la Verte et Diebold
Pour mai 2003, skier est un bien grand mot. Autant le matin s'était correct; autant le retour sur la Daille, en fin de journée, était franchement inskiable tellement s'était liquide. J'avais regretté de ne pas être descendu en cabines; c'est dire !!
Pour mai 2003, skier est un bien grand mot. Autant le matin s'était correct; autant le retour sur la Daille, en fin de journée, était franchement inskiable tellement s'était liquide. J'avais regretté de ne pas être descendu en cabines; c'est dire !!
Skicrosseur10- Nombre de messages : 2640
Age : 43
Localisation : Hyères (83)
Date d'inscription : 17/09/2006
Re: [Val d'Isère]Bellevarde : du téléphérique de 1952 au "3S"
Très intéressant ton article Skicrosseur!
Re: [Val d'Isère]Bellevarde : du téléphérique de 1952 au "3S"
Un petit article daté du 31/3/1990 à propos de la "Face" :
LA FACE, COTE PILE
Moins connu que Jean-Claude Killy et Bernard Russi, les créateurs de la nouvelle Face de Bellevarde, Gérard Bonnevie est pourtant le principal traceur de cette déjà célèbre descente.
De notre envoyé spécial
Les avis sont unanimes : superbe, grandiose, technique, physique, impressionnante... médiatique surtout ! Qu’ils soient suisses, italiens ou autrichiens, entraîneurs nationaux confirmés venus espionner la « Face » ou qu’ils soient descendeurs débutants, tous étaient comme hypnotisés par la majestueuse beauté de cette Bellevarde. Les 77e championnats de France furent l’occasion d’inaugurer ce bijou naturel.
La descente olympique des Jeux d’Alberville 92 va en décoiffer plus d’un. Longue de 2.905 m, elle part du sommet de la face Est du massif de Bellevarde à 2.809 m d’altitude, et se termine à 1.837 m, près de la station de Val d’Isère, au pied de l’espace Killy. La pente moyenne est de 36%, nettement au-dessus des descentes les plus prestigieuses et la vitesse dans le schuss de départ devrait côtoyer les 150 km/h. Quant au schuss d’arrivée, après la bosse à Chatiard, c’est un mur de 63% de dénivelé... frisson garanti.
Selon la volonté de Jean-Claude Killy, co-président du COJO (Comité d’organisation olympique), la descente olympique reprendra toutes les difficultés des épreuves mondiales actuelles : ruptures de pentes, virages en devers et à grande vitesse, s’enchaîneront sans temps mort. Le vainqueur sera assurément un grand descendeur, s’il possède la maîtrise technique, la condition physique et surtout le « gros coeur » inhérent à la spécialité. Qui plus est, dessinée par l’ancien champion suisse Bernard Russi, sur les conseils de Gérard Bonnevie (du cru), elle modifie peu le profil naturel du site.
Les engins de travaux publics n’ont cessé de s’activer depuis deux ans, souvent dans des conditions périlleuses, afin d’aplanir la partie supérieure et d’arracher les blocs de pierre gênant le tracé :
« Nous avons dynamité de nombreuses zones rocheuses, raconte Gérard Bonnevie (un des favoris du slalom des JO de Sapporo (Japon) en 1972, NDLR), puis posé des filets protecteurs sur la route de la Balme et la Calabourdanne, plus des catex installés au sommet des couloirs d’avalanches. Des télésièges ont été installés et des tunnels creusés à l’intention des coureurs et des spectateurs ».
Piste noire, la Face de Bellevarde n’avait pas accueilli de compétition officielle depuis les championnats de France de 1952. Toutes les épreuves alpines masculines s’y dérouleront, sauf le slalom spécial attribué aux Ménuires. La totalité de la descente sera filmée en direct et 80% seront visibles sur place depuis la vallée. En outre, des gradins pouvant contenir 5.000 personnes seront installés au pied de la piste.
Gérard Bonnevie a tracé la piste en prenant garde de ne pas détériorer l’environnement : « Il ne fallait pas façonner un boulevard destructeur ; surtout pas de descente uniforme ! C’est ainsi que nous avons baptisé un passage de la descente « passage de l’Ancolie », du nom d’une fleur des montagnes, parce que nous voulions respecter la nature ».
Voici le détail technique de la descente de Bellevarde, décrit par Gérard Bonnevie : « Premier schuss de départ, long de 250 m, avec 65% de dénivelé... un petit « plat »... un petit mur... puis la bosse à Catherine (du nom d’une fille du pays ensevelie sous une avalanche, NDLR)... un virage à gauche, qui amène au P2 (pylône gauche du téléphérique, NDLR)... un grand virage à gauche dans une traversée en devers, puis schuss... sur 150 m... virage à gauche... puis à droite... on arrive sur le passage de la « Buse », avec un deuxième beau saut... un virage à gauche... qui donne sur l’entrée de l’Ancolie (surnommé col de l’embolie, NDLR)... puis passage de l’« Aigle »... et la compression (où votre humble serviteur s’est pris un gadin, NDLR)... entrée vers le stade de slalom géant... bosse « à Chatiard » (prof de ski de Val d’Isère en 1940)... qui donne sur le schuss d’arrivée... avec un saut de 20 à 50 m... » Le tout en un peu plus de 2’... Ouf !!
LA FACE, COTE PILE
Moins connu que Jean-Claude Killy et Bernard Russi, les créateurs de la nouvelle Face de Bellevarde, Gérard Bonnevie est pourtant le principal traceur de cette déjà célèbre descente.
De notre envoyé spécial
Les avis sont unanimes : superbe, grandiose, technique, physique, impressionnante... médiatique surtout ! Qu’ils soient suisses, italiens ou autrichiens, entraîneurs nationaux confirmés venus espionner la « Face » ou qu’ils soient descendeurs débutants, tous étaient comme hypnotisés par la majestueuse beauté de cette Bellevarde. Les 77e championnats de France furent l’occasion d’inaugurer ce bijou naturel.
La descente olympique des Jeux d’Alberville 92 va en décoiffer plus d’un. Longue de 2.905 m, elle part du sommet de la face Est du massif de Bellevarde à 2.809 m d’altitude, et se termine à 1.837 m, près de la station de Val d’Isère, au pied de l’espace Killy. La pente moyenne est de 36%, nettement au-dessus des descentes les plus prestigieuses et la vitesse dans le schuss de départ devrait côtoyer les 150 km/h. Quant au schuss d’arrivée, après la bosse à Chatiard, c’est un mur de 63% de dénivelé... frisson garanti.
Selon la volonté de Jean-Claude Killy, co-président du COJO (Comité d’organisation olympique), la descente olympique reprendra toutes les difficultés des épreuves mondiales actuelles : ruptures de pentes, virages en devers et à grande vitesse, s’enchaîneront sans temps mort. Le vainqueur sera assurément un grand descendeur, s’il possède la maîtrise technique, la condition physique et surtout le « gros coeur » inhérent à la spécialité. Qui plus est, dessinée par l’ancien champion suisse Bernard Russi, sur les conseils de Gérard Bonnevie (du cru), elle modifie peu le profil naturel du site.
Les engins de travaux publics n’ont cessé de s’activer depuis deux ans, souvent dans des conditions périlleuses, afin d’aplanir la partie supérieure et d’arracher les blocs de pierre gênant le tracé :
« Nous avons dynamité de nombreuses zones rocheuses, raconte Gérard Bonnevie (un des favoris du slalom des JO de Sapporo (Japon) en 1972, NDLR), puis posé des filets protecteurs sur la route de la Balme et la Calabourdanne, plus des catex installés au sommet des couloirs d’avalanches. Des télésièges ont été installés et des tunnels creusés à l’intention des coureurs et des spectateurs ».
Piste noire, la Face de Bellevarde n’avait pas accueilli de compétition officielle depuis les championnats de France de 1952. Toutes les épreuves alpines masculines s’y dérouleront, sauf le slalom spécial attribué aux Ménuires. La totalité de la descente sera filmée en direct et 80% seront visibles sur place depuis la vallée. En outre, des gradins pouvant contenir 5.000 personnes seront installés au pied de la piste.
Gérard Bonnevie a tracé la piste en prenant garde de ne pas détériorer l’environnement : « Il ne fallait pas façonner un boulevard destructeur ; surtout pas de descente uniforme ! C’est ainsi que nous avons baptisé un passage de la descente « passage de l’Ancolie », du nom d’une fleur des montagnes, parce que nous voulions respecter la nature ».
Voici le détail technique de la descente de Bellevarde, décrit par Gérard Bonnevie : « Premier schuss de départ, long de 250 m, avec 65% de dénivelé... un petit « plat »... un petit mur... puis la bosse à Catherine (du nom d’une fille du pays ensevelie sous une avalanche, NDLR)... un virage à gauche, qui amène au P2 (pylône gauche du téléphérique, NDLR)... un grand virage à gauche dans une traversée en devers, puis schuss... sur 150 m... virage à gauche... puis à droite... on arrive sur le passage de la « Buse », avec un deuxième beau saut... un virage à gauche... qui donne sur l’entrée de l’Ancolie (surnommé col de l’embolie, NDLR)... puis passage de l’« Aigle »... et la compression (où votre humble serviteur s’est pris un gadin, NDLR)... entrée vers le stade de slalom géant... bosse « à Chatiard » (prof de ski de Val d’Isère en 1940)... qui donne sur le schuss d’arrivée... avec un saut de 20 à 50 m... » Le tout en un peu plus de 2’... Ouf !!
Sujets similaires
» Tarifs Val téléphérique
» [EK]Retenue collinaire de Bellevarde
» Visite du sommet de Bellevarde
» [Val d'Isère] Vidéo virtuelle descente Bellevarde
» [Val d'Isère] Projets de travaux des remontées
» [EK]Retenue collinaire de Bellevarde
» Visite du sommet de Bellevarde
» [Val d'Isère] Vidéo virtuelle descente Bellevarde
» [Val d'Isère] Projets de travaux des remontées
Tignes, Val d'Isère, La Rosière de Montvalezan, Sainte-Foy-Tarentaise :: Là-haut : domaines skiables, vie locale et histoire :: Histoire locale
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum