Championnats du Monde de Ski Nordique à Sapporo (22/2-4/3)

>Ski de Fond : la délégation française!

Le directeur de l'équipe de France de ski de fond, Pierre Mignerey a communiqué lundi la composition de l'équipe qui disputera les Mondiaux 2007, à partir du 22 février à Sapporo au Japon. La délégation française sera composée de dix athlètes, sept hommes, dont le champion du monde 2005 de poursuite Vincent Vittoz, et trois femmes. «Nous nous envolons pour la Chine le 12 février pour la Coupe du monde de Changchun puis nous rejoindrons le Japon le 17», a-t-il précisé.

-Les sélectionnés (10):

Hommes (7)
Vincent Vittoz, Jean-Marc Gaillard, Emmanuel Jonnier, Alexandre Rousselet, Christophe Perrillat (tous épreuves de distance), Cyril Miranda, Roddy Darragon (sprint et sprint par équipes)

Femmes (3)
Karine Philippot (épreuves de distance et sprint par équipes), Caroline Weibel, Elodie Bourgeois Pin (programme défini sur place)

>Combiné nordique : La sélection française!

Jason Lamy-Chappuis, quatrième mondial et vainqueur d'une épreuve de Coupe du monde cette saison, emmènera l'équipe de France de combiné nordique pour les Mondiaux 2007 à partir du 22 février à Sapporo au Japon. La délégation française sera composée de cinq spécialistes du combiné nordique et des deux sauteurs. Lamy-Chappuis s'alignera sur le le sprint et l'épreuve individuelle (ou gundersen), tout comme Maxime Laheurte, 11e au classement général de la Coupe du monde. François Braud, Nicolas Bal et Mathieu Martinez complètent cette sélection tandis que Vincent Descombes-Sevoie et David Lazzaroni seront les deux sauteurs.

Rappelons qu'en début de semaine, la FFS avait dévoilé une liste de dix fondeurs avec le chef de file, Vincent Vittoz.

Les sélectionnés (17):
Combiné nordique: Jason Lamy-Chappuis, Maxime Laheurte (tous 2 sprint et gundersen), François Braud, Nicolas Bal, Mathieu Martinez (à définir sur place)

Ski de fond:
hommes (7):
Vincent Vittoz, Jean-Marc Gaillard, Emmanuel Jonnier, Alexandre Rousselet, Christophe Perrillat (tous épreuves de distance), Cyril Miranda, Roddy Darragon (sprint et sprint par équipes)
femmes (3):
Karine Philippot (épreuves de distance et sprint par équipes), Caroline Weibel, Elodie Bourgeois Pin (programme défini sur place)

Saut à skis: David Lazzaroni, Vincent Descombes-Sevoie

>Une équipe, deux leaders!

Bénéficiant d'une confiance légitime, l'équipe de France va se placer dans le sillage de ses deux leaders, Vincent Vittoz et Jason Lamy-Chappuis, aux championnats du monde de ski nordique qui débutent jeudi à Sapporo (Japon). Dans la lignée d'un hiver prometteur, le spécialiste du ski de fond tout comme celui du combiné nordique peuvent viser le podium, aussi bien en individuel que par équipes.

En ski de fond, Vittoz arrive d'ailleurs avec le statut de tenant du titre. Sacré en 2005 en poursuite, le Haut-Savoyard a confirmé cette saison son statut de référence de la discipline, malgré des Jeux frustrants l'an dernier. Ses podiums cet hiver, dont une victoire sur 15 km à Davos, lui offrent plusieurs objectifs de médailles (poursuite, 15 km et le relais). Il compte désormais un coéquipier de poids, Emmanuel Jonnier, qui a gagné en assurance cette saison avec ses deux premiers podiums en Coupe du monde.

Après la 4e place collective à Turin, ces deux chefs de file du ski de fond pourraient ainsi tirer leur épingle du jeu en relais face aux grosses écuries scandinaves et allemande. La Norvège comptera ainsi sur la participation du biathlète Ole Einar Björdalen alors que l'Allemagne fera confiance à Tobias Angerer, numéro 1 mondial et skieur polyvalent. Le relais sera aussi la principale chance française en sprint où Roddy Darragon, vice-champion olympique, est resté discret cet hiver. Chez les femmes, Karine Philippot garde un petit espoir après une remarquable deuxième place sur 10 km libre en février.

Porte-drapeau de la nouvelle génération française, Jason Lamy-Chappuis débarquera à Sapporo avec l'envie de décrocher sa première médaille en grand championnat. Quatrième aux JO l'an passé, le Français de 20 ans skiera d'ailleurs sur un site qui lui a porté bonheur la saison dernière avec son premier succès en Coupe du monde. L'hiver 2007 a confirmé sa montée en régime, avec quatre podiums et une victoire en ouverture.

Pour le leader français, peu importe la couleur de la médaille ou la distance qui le consacrera. Son bonheur pourrait être une joie collective puisque le numéro 4 mondial sera épaulé dans l'épreuve par équipes par Maxime Laheurte qui a compilé deux podiums cette saison. Mais le favori de la discipline sera sans conteste Hannu Manninen, triple vainqueur de la Coupe du monde. Le Finlandais sera d'autant plus motivé qu'il avait raté ses Jeux et qu'il n'a jamais remporté la moindre médaille lors des compétitions majeures.

>Darragon:«Passer les qualifs»!

Roddy Darragon, vice-champion olympique de sprint à Turin, aborde sans grandes ambitions l'épreuve individuelle de sprint classique des Mondiaux, disputée jeudi à Sapporo, un style qu'il n'apprécie guère. «C'est plus une entrée en matière» avant le sprint par équipes de vendredi, explique le Haut-Savoyard de 22 ans qui estime malgré des résultats modestes en Coupe du monde avoir franchi un pallier cette saison : «Je suis entré dans la carrière de skieur».

«Roddy Darragon, quel est votre objectif pour la première des deux épreuves de sprint au programme des Mondiaux?
Passer les qualifications (30 premiers temps des éliminatoires, NDLR), cela serait déjà bien, car le classique n'est vraiment pas mon style. En plus, sur ces Mondiaux, avec le tracé et les conditions de neige, cela va être un effort de trois minutes de poussée et ce n'est pas le genre d'exercice que j'aime. Je vois plus ce sprint individuel comme une entrée en matière : tout ce que je peux y faire ne peut être que positif. Si cela se passe mal, tant pis, il restera le sprint par équipes vendredi et là, en skating, avec Cyril (Miranda) on a une carte à jouer même s'il y a des équipes monstrueuses comme les Norvégiens Northug et Hetland ou encore les Allemands Angerer et Teichmann, sans oublier les Suédois et les Russes. Arriver en finale et accrocher le plus longtemps possible les meilleurs, cela serait bien. Le Top 5 est même jouable.

Cette saison avec l'étiquette de médaillé d'argent olympique a-t-elle été plus difficile à vivre qu'attendu?
Gérer l'après-médaille, cela été très chaud. Cela n'a pas été évident de démarrer cette saison : j'ai eu beaucoup de sollicitations après Turin. A un moment, j'ai décidé de refuser tout, car je ne pouvais même plus m'entraîner quand j'en avais envie. Cet hiver, j'ai tardé à trouver la "caisse", je suis arrivé fatigué alors que d'habitude, en début de saison, je suis toujours bien. En plus, le calendrier de la saison ne m'a pas été vraiment favorable avec seulement quatre sprints libres, contre six en classique en dix épreuves de Coupe du monde.

Cet hiver, vous n'êtes entré que deux fois dans les points (28e à Düsseldorf, 22e à Rybisnk), peut-on parler de saison décevante?
Je n'ai pas envie de dire qu'elle n'est pas réussie et je n'ai pas envie de dire qu'elle est ratée. J'ai beaucoup appris cette saison : je crois que je suis vraiment entré dans la carrière de skieur alors que la saison dernière, je prenais les choses comme elles venaient. Que ce soit sur moi, sur la gestion de l'entraînement et des courses, cette saison va me servir pour l'avenir».

>Lamy-Chappuis:«Du plaisir»!

Jason Lamy-Chappuis est, à vingt ans, l'un des meilleurs mondiaux de sa discipline. Et l'un des plus forts espoirs de médailles tricolores lors des Mondiaux de Sapporo, au Japon. Le natif de Missoula, dans le Montana, est conscient d'avoir choisi un sport que d'aucuns trouvent un peu bizarre, mais pour lui, qu'importe que sa discipline ne soit pas la plus médiatique. Ce qui compte, c'est le plaisir éprouvé en vol. En marge des Championnats du monde,« Jez » nous donne quelques clés pour mieux comprendre le combiné nordique, ce sport qui allie deux disciplines a priori inconciliables, et nous éclaire sur ses objectifs.

« Jason Lamy-Chappuis, qu'est-ce qui vous plaît autant dans le combiné nordique?
L'association de deux sports différents, et l'équilibre qu'il faut arriver à trouver entre l'explosivité et la finesse pour le saut, puis l'endurance et la puissance en fond. Il faut réussir à trouver le meilleur entraînement physique et technique pour arriver en forme dans les deux disciplines en même temps. C'est ce que je trouve vraiment intéressant dans ce sport.

Quels types de sensations ressentez-vous sur vos skis, tant en course que sur le tremplin?
En saut à skis, il y a des sensations fortes, des sensations de légèreté, de vitesse, dont on ne se lassera jamais. En compétition, j'adore écouter le speaker annoncer les longueurs des autres sauteurs ou entendre le public crier lors de longs sauts. Ça me motive et me met dans l'ambiance. Bien sûr, il y a du stress mais c'est plutôt du stress motivant. En ski de fond, j'aime m'entraîner dans la nature au milieu de la forêt, mais en course on n'a pas le loisir de regarder autour de soi. Cependant, j'aime bien l'ambiance, le fait de se donner à fond, d'aller jusqu'au bout de soi-même.

N'avez-vous pas l'impression, parfois, de faire un métier un peu ingrat, dans la mesure où le combiné manque de reconnaissance en France?
C'est sûr qu'en France les gens n'ont pas la culture du ski comme en Autriche ou dans les pays nordiques. Mais il y a beaucoup de sports comme nous en France, des sports qui sont sous les projecteurs seulement tous les quatre ans. Il faut faire ses preuves avec de bons résultats : c'est le seul moyen pour que notre sport soit davantage reconnu. On en a beaucoup parlé après les Jeux d'Albertville et le doublé Guy-Guillaume puis plus rien... A nous donc de prendre la relève et de faire parler du combiné nordique.

Et l'entraînement, comment cela se passe-t-il? Il faut trouver des stations équipées de tremplins toute l'année, même quand il n'y a pas de neige...
L'entraînement se déroule de mi-mai à octobre pour la période d'été et, bien entendu, sur la neige de novembre à fin mars. Finalement nous n'avons qu'un mois et demi de repos par année. Certaines périodes sont éprouvantes, mais on ne s'en lasse pas puisqu'on se fait plaisir dans le sport. Nous faisons beaucoup d'endurance l'été, que ce soit en footing, VTT, ski à roulettes ou marche en montagne... Avec également des cycles de musculation, principalement de musculation explosive pour le saut. Et nous faisons beaucoup de sauts sur plastique (environ 500 l'été contre 300 l'hiver), pour arriver à créer des automatismes afin de pouvoir réaliser le saut parfait quel que soit le profil du tremplin ou les conditions météo du jour (vent, précipitations...). Je m'entraîne dans le cadre de l'équipe de France : un entraîneur concocte nos programmes d'entraînement, avec une soixantaine de jours de stages étalés sur l'été (le plus souvent à Courchevel ou Pragelatto en Italie). En général, les heures d'entraînement en endurance se font seul à la maison, puis nous nous retrouvons pour des stages plutôt axés sur le saut.

Qu'auriez-vous envie de dire à ceux qui vous rétorqueraient qu'il faut être un peu fou pour faire ce sport pas très médiatique?
On ne fait pas du sport pour être connu mais d'abord par plaisir : si le plaisir n'est pas là, les résultats ne le seront pas non plus, et c'est vrai dans tous les sports. Moi, j'ai accroché avec le combiné nordique. Je n'ai pas choisi le sport le plus connu, mais je me fais plaisir.

En tant que compétiteur, quelles sont selon vous vos principales qualités?
Je suis meilleur en saut qu'en ski de fond. Mon explosivité et ma technique sont mes plus gros atouts, mais je sais aussi rester serein pour les compétitions. Et je dirais qu'en ski de fond, j'arrive à mettre du rythme et à me donner...à fond.

Quels sont vos objectifs pour cette saison?
J'aimerais monter sur le podium aux Championnats du monde à Sapporo et sur celui du classement général de la Coupe du monde. A plus long terme, j'aimerais être médaillé olympique et gagner le classement général de la Coupe du monde.»

Propos recueillis par Myrtille Rambion

>Forfait d'Uhrmann!

Victime d'une fracture du pied droit à l'entraînement mercredi, Michael Uhrmann, sérieux prétendant au podium des épreuves individuelles de saut à skis, a déclaré forfait pour les Mondiaux de Sapporo débutant jeudi. «C'est fini pour Michael, il a été plâtré et va être rapatrié en Allemagne pour voir s'il n'a pas d'autres blessures au pied», a regretté l'entraîneur de l'équipe d'Allemagne, Peter Rohwein.

>Le programme!

Programme et descriptif des épreuves des Championnats du monde, du 22 février au 4 mars à Sapporo, au Japon (8 heures de décalage horaire).

SKI DE FOND :
Jeudi 22 février :
19h30 (11h30 HF): sprint classique femmes/hommes
Vendredi 23 février :
16h00 (08h00 HF) : sprint par équipes libre femmes/hommes
Samedi 24 février :
14h00 (06h00 HF): poursuite (15 km classique + 15 km libre) hommes
Dimanche 25 février :
14h00 (06h00 HF) : poursuite (7,5 km classique + 7,5 km libre) femmes
Mardi 27 février :
15h00 (07h00 HF) : 10 km libre femmes
Mercredi 28 février :
14h30 (06h30 HF): 15 km libre hommes
Jeudi 1er mars :
15h00 (07h00 HF) : relais 4x5 km femmes
Vendredi 2 mars :
14h30 (06h30 HF): relais 4x10 km hommes
Samedi 3 mars :
13h30 (05h30 HF) : 30 km mass start style classique femmes
Dimanche 4 mars :
13h30 (05h30 HF): 50 km mass start style classique hommes

SAUT A SKIS :
Samedi 24 février :
18h00 (10h00 HF) : épreuve individuelle (grand tremplin)
Dimanche 25 février :
18h00 (10h00 HF) : concours par équipes
Samedi 3 mars :
18h00 (10h00 HF) : épreuve individuelle (petit tremplin)

COMBINE NORDIQUE :
Vendredi 23 février :
15h00 (07h00 HF) : concours de saut à skis de l'épreuve de sprint
19h00 (11h00 HF) : 7,5 km de ski de fond de l'épreuve de sprint
Dimanche 25 février :
10h30 (03h30 HF) : concours de saut à skis de l'épreuve par équipes
15h30 (07h30 HF) : relais 4x5 km de ski de fond de l'épreuve par équipes
Samedi 3 mars :
10h30 (02h30 HF) : concours de saut à skis de l'épreuve individuelle
15h30 (07h30 HF) : 15 km de ski de fond de l'épreuve individuelle

Le descriptif :
Ski de fond : classique et libre désigne les styles de ski, aussi appelés alternatif ou skating. L'épreuve de sprint par équipes associe deux athlètes, celle de poursuite comprend une portion en classique, puis après changement de matériels comme en triathlon, une portion en libre avec à la fin un seul podium.

Saut à skis : deux manches par concours, seuls les trente meilleurs de la 1re manche sont qualifiées pour la seconde.

Combiné nordique : pour l'épreuve de sprint, un seul saut, deux sauts pour les deux autres épreuves. L'ordre et les écarts de départ du ski de fond sont définis par les résultats du saut à skis.

>Six athlètes interdits!

A la veille du début des Championnats du monde de ski nordique, six athlètes ont été interdits de départ par la FIS en raison d'un taux d'hémoglobine supérieur à la limite autorisée de 17 g/dl.

Cette interdiction de compétition concerne pour les épreuves de combiné nordique les Russes Voronin Konstantin et Dmitry Matveev, ainsi que l'Italien Jochen Strobl et pour les épreuves de ski de fond le Croate Alen Abramovic, le Belarus Sergei Dolidovich et le Suisse Reto Burgmeister. «L'interdiction de compétition n'est pas une sanction, mais est destinée à préserver la santé des athlètes. En conséquence, ils ne feront pas l'objet d'une sanction disciplinaire», a précisé la FIS dans son communiqué.

En effet, le dépassement de la limite n'est pas forcément un signe de dopage, puisque certains athlètes présentent naturellement un fort taux d'hémoglobine dans le sang. A l'issue d'une période de cinq jours débutant jeudi, ils pourront donc reprendre la compétition si un nouveau contrôle sanguin montre que leur taux d'hémoglobine est repassé sous le seuil de 17 g/dl. Si ce n'est pas le cas, ils pourront bénéficier d'un exemption s'il est avéré que les variations de leur taux sont endogènes. Onze athlètes, dont le Français Jean-Marc Gaillard, disposent pour la saison 2006-07 d'une exemption.

La FIS a indiqué que 326 athlètes avaient fait jusque-là l'objet d'un contrôle sanguin pré-compétition : elle avait annoncé mercredi qu'elle allait soumettre à ce test tous les athlètes participant aux épreuves d'endurance, en combiné nordique et ski de fond, au nombre respectivement de 67 et de 313.

>Ski de fond : qualifications du Sprint classique hommes et femmes, ce 22/02 : Darragon éliminé!

Les Championnats du monde ont bien mal débuté pour l'équipe de France. Roddy Darragon, pourtant médaillé d'argent aux JO de Turin, a été éliminé dès les qualifications du sprint à Sapporo en signant seulement le 46e temps.

Peu à l'aise, le Français a semble-t-il pioché à cause d'un matériel déficient, comme il l'a avoué après la course : «On a fait le mauvais choix technique, avec les skis qu'on avait choisi, j'ai bloqué dans la montée.» L'autre Français, Cyril Miranda a lui sauvé l'honneur en réalisant le 16e temps et s'est qualifié pour les quarts de finale.

Chez les femmes, Caroline Weibel et Elodie Bourgeois Pin ont signé respectivement le 34e et le 35e chrono des qualifications, et ne seront donc pas présentes au tour suivant, qui se déroulera à partir d'11h30.

>Ski de fond : épreuve du Sprint classique hommes et femmes, ce 22/02 : La Norvège frappe d'entrée!

Deux courses, et deux titres pour la Norvège, qui a trusté les premières places lors des épreuves de sprint classique de ski de fond, en ouverture des Championnats du monde de ski nordique. Jens Arne Svartedal chez les hommes et Astrid Jacobsen chez les femmes ont décroché la timbale, jeudi à Sapporo.

Côté Français, Cyril Miranda, le meilleur Français du jour, a été sorti en quarts de finale malgré une superbe course. Le jeune skieur a terminé à une belle troisième place de sa série, améliorant de plus de trois secondes son temps des qualifications. Insuffisant toutefois pour passer en demi-finales, puisque seuls les deux premiers de chaque quart sont qualifiés, ainsi que les deux meilleurs temps. Le Jurassien pouvait quand même se montrer satisfait de sa journée : «Je me fais coincer à deux reprises en bas des bosses et cela ne pardonne pas. Mais pour mes premiers Championnats du monde senior, je suis satisfait et il y a encore le sprint par équipes vendredi.» Roddy Darragon, décevant, a été sorti dès le premier tour des qualifications, avec un piètre 46e temps. Le médaillé d'argent des JO de Turin, en sprint libre, n'apprécie guère le style classique. Le titre est revenu au Norvégien Jens Arne Svartedal qui a devancé le Suédois Mats Larsson et le Norvégien Eldar Roenning.

Chez les femmes, la première médaille d'or des Championnats, est revenue à Astrid Jacobsen. Elle a devancé la Slovène Petra Majdic et la Finlandaise Virpi Kuitunen. Les deux skieuses tricolores, Caroline Weibel et Elodie Bourgeois Pin, ont signé respectivement les 34e et 35e chrono des qualifications et n'avaient donc pas passé le premier tour.

>Vittoz, objectif médaille!

Vincent Vittoz, premier et seul Français sacré champion du monde de ski de fond, remet en jeu samedi à Sapporo son titre mondial de poursuite. «Je suis champion de monde de poursuite un peu par hasard», souligne Vittoz qui rappelle que sa distance de prédilection est le 15 km style libre, au programme la semaine prochaine.

«Vincent Vittoz, en tant que champion du monde en titre, la poursuite, samedi, doit être votre principal objectif de ces Mondiaux 2007?
Mon objectif est de faire une médaille dans l'une des trois épreuves auxquelles je vais participer, la poursuite (samedi 06h00), le 15 km (mercredi) et le relais 4x10 km (vendredi). Le niveau est très serré, il y a dix à quinze fondeurs qui peuvent viser le podium. Bien sûr, avec mon titre de champion du monde de poursuite, j'ai à coeur de bien figurer dans cette épreuve. Mais j'ai envie de dire que je suis champion du monde de poursuite un peu par hasard. C'est une course qui se dispute en peloton, avec un aspect tactique toujours important et je n'y suis pas forcément très à l'aise. Et puis, je manque de puissance pour les arrivées qui se jouent souvent en sprint. En revanche, le 15 km skating est plus ma distance : c'est contre le chrono, j'arrive à gérer mon effort et c'est statistiquement la distance où j'ai fait mes meilleurs résultats.

Cette saison, vous avez réalisé de gros progrès dans le style classique, l'une des composantes de la poursuite (15 km classique + 15 km libre)...
Ma deuxième place à Kuusamo (Finlande) est la meilleure performance de ma carrière en classique, mais c'est le fruit d'un travail entrepris depuis 2002 et les jeux Olympiques de Salt Lake City. J'ai sans doute franchi un palier cette saison, mais il me faut des conditions de neige très particulières. Je ne suis pas encore installé dans les meilleurs mondiaux comme je le suis en skating.

Vous avez abordé ces Mondiaux-2007 dans des conditions autrement plus faciles que celles entourant les Championnats du monde 2005 d'Oberstdorf, pensez-vous encore à ce qui s'était passé alors?
En 2005, je vivais une période faste d'un point de vue sportif comme personnel, mais l'erreur d'un laboratoire (Vittoz avait été déclaré positif à un contrôle antidopage, puis innocenté après contre-expertise) m'a plongé dans un véritable cauchemar. J'ai su réagir avec ce titre de champion du monde, car beaucoup de gens m'ont apporté leur soutien et que j'étais dans un élan très positif. Aujourd'hui, je suis bien dans mes baskets (avec la naissance de sa fille Louna en septembre, NDLR), j'ai des résultats, mais il me reste encore tout à faire».

>Combiné Nordique : concours de Saut à Skis de l'épreuve de Sprint, ce 23/02 : Les Bleus bien placés!

L'épreuve de sprint de combiné nordique pourrait apporter à la France sa première médaille lors des Championnats du monde de ski nordique. A l'issue du concours de saut à skis, disputée vendredi matin à Sapporo, Maxime Laheurte et Jason Lamy-Chappuis pointent respectivement aux 3e et 5e places. Avec un bond à 129,5 m pour un total de 123,5 points, Laheurte partira avec 28 secondes de retard sur l'Allemand Björn Kircheisen, vainqueur du concours avec un saut à 134 m, lors de l'épreuve de ski de fond, un 7,5 km dont le départ sera donné à 10h00.

Lamy-Chappuis, 4e sur la distance lors des Jeux Olympiques de Turin, partira avec un retard de 47 secondes, soit le même déficit que le champion du monde en titre, l'Allemand Ronny Ackermann, et le Norvégien Magnus Moan, l'un des favoris.

Deux autres Français participent au sprint, la première des trois épreuves de combiné nordique au programme des Mondiaux : François Braud est 18e (113,5 m) et Mathieu Martinez 24e (106,5 m).

>Combiné Nordique : concours de Saut à Skis de l'épreuve de Sprint, ce 23/02 : Lamy-Chappuis déçoit!

Jason Lamy-Chappuis n'a pris que la 7e place vendredi de l'épreuve de sprint de combiné nordique des Championnats du monde à Sapporo. La déception est grande pour le Français car il nourrissait de réels espoirs de podium. Cinquième après le saut, Lamy-Chappuis, 4e sur la distance lors des jeux Olympiques de Turin, n'a pas pu résister au retour des meilleurs fondeurs. C'est le Finlandais Hannu Manninen qui s'est imposé devant le Norvégien Magnus Moan et l'Allemand Björn Kircheisen.

«Mon objectif était de faire une médaille, mais je me suis rapidement rendu compte dans l'épreuve de ski de fond que le podium aujourd'hui n'était pas dans mes cordes, car les "monstres" ont tout fait exploser, a avoué le Jurassien de 20 ans. J'ai essayé d'accrocher Manninen et Moan pendant un tour, mais si je continuais à ce rythme, j'explosais. Ils étaient vraiment au-dessus du lot.»

«Le bilan de la journée est forcément mitigé : je n'ai pas atteint mon objectif avec une médaille mais mon concours de saut a été plutôt bon vu les conditions dans lesquelles j'ai sauté et j'ai bien géré le ski de fond», a souligné Lamy-Chappuis, qui s'était imposé à Sapporo en mars dernier pour sa première victoire en Coupe du monde.

-Classement du sprint (un saut + 7,5 km de fond) :
1. Hannu Manninen (FIN) 17'40"2 (9e du saut)
2. Magnus Moan (NOR) à 0"3 (8e)
3. Bjöern Kircheisen (ALL) 29"5 (1er)
4. Anssi Koivuranta (FIN) 35"2 (2e)
5. Felix Gottwald (AUT) 52"1 (10e)
6. Petter Tande (NOR) 57"9 (5e)
7. Jason Lamy-Chappuis (FRA) 58"2 (5e)
8. Ronny Ackermann (ALL) 58"6 (5e)
9. David Kreiner (AUT) 1'17"9 (4e)
10. Maxime Laheurte (FRA) 1'18"5 (3e)
...
20. François Braud (FRA) 2'19"4 (18e)
...
22. Mathieu Martinez (FRA) 2'44"4 (25e)

>Les réactions :

Hannu Manninen (FIN/champion du monde) : «C'est incroyable, ce titre a été mon but et mon rêve depuis tant d'années. J'ai tellement travaillé pour cela, tellement pensé à ce moment et quand enfin cela arrive, c'est indescriptible. Je suis si soulagé. J'avais 49 secondes de retard sur Kircheisen. Je savais que cela allait être difficile pour le rattraper, c'est pourquoi mon objectif était la deuxième place. Les écarts n'ont pas vite fondu. J'ai commencé à croire au titre seulement au dernier tour quand j'ai vu que j'étais revenu à 10-12 secondes de Kircheisen. J'ai compris qu'il était fatigué. Le sprint final avec Moan a été difficile, car je savais qu'il était fort aujourd'hui : j'ai tout donné, même si je savais que j'avais une meilleure pointe de vitesse. Pour le reste des compétitions, je pense que je serai plus relax. J'ai bien commencé ces Championnats. Tout ce qui va m'arriver sera du bonus. Je pense que, dans l'épreuve par équipes, nous pouvons jouer la médaille. Je veux avoir plus de médailles.»

Magnus Moan (NOR/2e) : «J'ai fait un bon saut alors que je n'étais pas très bien à l'entraînement. J'ai fait ce que je devais faire au saut et j'ai eu une belle récompense. Mon seul but avant le ski de fond était d'attaquer et de n'avoir aucun respect à l'égard de Hannu Manninen ou de tout autre. Je savais que Hannu allait attaquer comme un fou et que cela allait être une course difficile contre lui. Mon but était bien sûr de gagner, mais je suis content que Hannu l'ait emporté : c'est une personne fantastique et si quelqu'un mérite d'être champion du monde, c'est bien lui. Si je pouvais changer quelque chose à ce que j'ai fait aujourd'hui, je passerais de l'autre côté pour l'attaquer dans la ligne d'arrivée.»

Björn Kircheisen (ALL/3e) : «Quand Hannu est dans cet état de forme, personne ne peut rivaliser : je savais que cela allait être dur de conserver la première place, mais j'ai tout essayé et je ne pouvais pas faire mieux. Je suis bien sûr très satisfait.»

>Ski de Fond : épreuve du Sprint par équipes libre hommes et femmes, ce 23/02 : Les Bleus éliminés!

Les Italiens et les Finlandaises ont enlevé vendredi matin les épreuves par équipes de sprint en ski de fond, en style libre. Les équipes de France n'ont pu accéder aux finales. L'Italie a devancé la Russie et la Belgique. La Finlande s'est imposée devant l'Allemagne et la Norvège.

Déception pour les Bleus. Le duo formé Roddy Darragon, vice-champion olympique de sprint libre, et Cyril Miranda a été éliminé au stade des demi-finales. Les Français peuvent nourrir des regrets. Ils ont bouclé leur course à la 8e place alors qu'ils pointaient encore au 5e rang à deux tours de la fin de la course. «Je n'avais pas de "caisse" aujourd'hui et les conditions ne me convenaient pas vraiment : je m'enfonçais quand je poussais, mais le principal problème était ma forme physique», a regretté Darragon. Le Haut-Savoyard de 23 ans s'est montré très déçu par ses Mondiaux 2007 : «Je vais vite les oublier : j'ai pourtant tout essayé mais cela n'a malheureusement pas marché pour moi.»

-Classement de la finale de l'épreuve par équipes hommes (2 X 3 boucles de 1,4 km) :
1. Italie 17'50"6 (Renato Pasini-Cristian Zorzi)
2. Russie à 0"0 (photo-finish) (Nikolay Morilov-Vassili Rotchev)
3. République tchèque 0"7 (Milan Sperl-Dusan Kozisek)
4. Allemagne 0"8
5. Pologne 0"9
6. Canada 4"3
7. Norvège 8"1
8. Kazakhstan 19"4
9. Autriche 21"3
10. Estonie 55"1
Eliminée en demi-finale : 13. France (Roddy Darragon-Cyril Miranda)

-Classement de la finale de l'épreuve par équipes femmes (2 X 3 boucles de 1,2 km) :
1. Finlande 16'20"9 (Virpui Kuitunen-Riitta Liisa Roponen)
2. Allemagne à 0"7 (Evi Sachenbacher-Claudia Künzel)
3. Norvège 3"1 (Astrid Jacobsen-Marit Bjoergen)
4. Suède 19"6
5. Kazakhstan 21"9
6. Belarus 23"1
7. Slovaquie 24"6
8. Italie 32"7
9. Slovénie 1'03"6
10. Chine 1'07"2
Eliminée en demi-finale : 17. France (Elodie Bourgeois Pin-Caroline Weibel)

Ils se mettent au freestyle aussi en Combiné Nordique :

Ta photo est très impressionnante Skicrosseur!

En video, c'est encore plus impressionant !!

J'ai mal à l'épaule pour lui

Bon je suis pas spécialiste des devinettes tricks, mais ce saut périlleux avant avec une rotation et une tentative de grab est magnifique !!

J'ai mal pour lui à chaque ralenti!!!

>Saut à Skis : épreuve individuelle (grand tremplin), ce 23/02 : Lazzaroni qualifié!

David Lazzaroni aura la terrible mission de défendre, seul, les couleurs de la France samedi à Sapporo, à l'occasion du concours sur grand tremplin des Championnats du monde.

Il est en effet parvenu à se qualifier avec un bond à 116,5 m, soit la 27e meilleure perfomance des qualifications, devant le Tchèque Jakub Janda, co-vainqueur de la tournée des Quatre tremplins 2005-06 et numéro un mondial la saison dernière. Les quinze meilleurs mondiaux de la spécialité étaient, eux, exemptés. L'autre Tricolore engagé, Vincent Descombes Sevoie, a en revanche déçu, puisqu'il a échoué à la 43e place (103,5 m).

Lazzaroni débutera la compétition samedi à 10h heure française, aux côtés de 49 autres sauteurs. Seuls les trente meilleurs lors de la première manche auront ensuite le droit de disputer la finale.

>Ski de fond : Poursuite (15 km classique + 15 km style libre) hommes, ce 24/02 : Teichmann 1er, Vittoz 10e!

La première médaille d'or individuelle attribuée aux fondeurs lors des Mondiaux de Sapporo est revenue à l'Allemand Axel Teichmann, vainqueur samedi matin de la poursuite (15 km classique + 15 km style libre) devant le n°1 mondial et favori, son compatriote Tobias Angerer, et l'Italien Pietro Piller-Cottrer. Vainqueur de l'épreuve en 2005, Vincent Vittoz, 10e, a été gêné par des problèmes de fartage.

«Je savais que cette course allait être difficile pour moi, n'a pas caché Vittoz, qui a assumé sa part de responsabilités. «Le fartage fait partie du ski de fond et de la course mais de toutes façons, même avec de bons skis, je ne gagnais pas, a estimé le Haut-Savoyard. Je suis déçu, mais je n'ai aucun regret, car je suis allé au bout de moi-même». «On s'est planté, a regretté le directeur de l'équipe de France, Pierre Mignerey. Nos gars étaient en forme et on n'a pas été capable de leur donner les bons skis».

La joie était partagée, au contraire, pour les Allemands. «C'est un super jour pour moi, mais aussi pour toute l'équipe, car nous avons été très bons à tous les niveaux», a réagi Teichmann, qui remporte là sa deuxième victoire en Championnat du monde après le 15 km classique en 2003. «Je suis très content de ma médaille d'argent car je suis sur le podium avec Axel et l'Allemagne a trois représentants dans les quatre premiers (Jens Filbrich finit 4e), On a donné la réponse qu'il fallait après la déception de la veille dans le sprint par équipes (4e)», a confirmé Angerer.

Le Russe Evgeni Dementiev, champion olympique en titre de la discipline, n'a pas pu prendre le départ, interdit de compétition par la FIS en raison d'un taux d'hémoglobine supérieur à la limite autorisée.

-Classement de l'épreuve :
1. Axel Teichmann (ALL) 1h11'35''8
2. Tobias Angerer (ALL) à 0''5
3. Pietro Piller-Cottrer (ITA) 0''9
4. Jens Filbrich (ALL) 3''2
5. Petter Northug (NOR) 8''2
6. Alexander Legkov (RUS) 9''5
7. Lukas Bauer (RTC) 15''5
8. Anders Soedergren (SUE) 15''8
9. Toni Livers (SUI) 15''9
10. Vincent Vittoz (FRA) 16''6
...
35. Jean-Marc Gaillard (FRA) 3'37''5
...
44. Alexandre Rousselet (FRA) 5'10''5

. Christophe Perrillat (FRA) abandon
. Emmanuel Jonnier (FRA) abandon

>Saut à Skis : épreuve individuelle (grand tremplin), ce 24/02 : Le renouveau d'Ammann!

Le retour en grâce du Suisse Simon Amman, constaté cette saison en Coupe du monde de saut à skis, a connu une éclatante confirmation, samedi à Sapporo, avec sa victoire sur le grand tremplin des Championnats du monde de ski nordique. Il a devancé le surprenant Finlandais Harri Olli et le Norvégien Roar Ljökelsöy. Le seul Français qualifié pour la finale, David Lazzaroni, termine en 28e position.

Depuis ses surprenants succès sur le petit et le grand tremplins des JO de Salt Lake City en 2002, Ammann peinait à retrouver son meilleur niveau. Cet hiver, ses cinq podiums en Coupe du monde, dont une victoire, démontrait qu'il avait retrouvé ses sensations. Samedi, le Suisse s'est imposé avec deux bonds à 125 m et 134,5 m, profitant, entre autres, des performances décevantes des deux favoris, le Norvégien Anders Jacobsen (10e) et l'Autrichien Gregor Schlierenzauer (14e).

De son côté, David Lazzaroni, fils d'un ancien entraîneur des sauteurs français, a atteint l'objectif fédéral en participant aux deux manches du concours avec des bonds à 105,5 m et 110 m. «Je suis très content car c'est seulement ma deuxième finale de l'hiver. J'aurais signé ce matin pour un tel résultat. Je sais aussi que mes sauts sont plutôt moyens et que j'ai de la marge de progression».

-Classement de l'épreuve :
1. Simon Ammann (SUI) 266,1 points (125,0 m/134,5 m)
2. Harri Olli (FIN) 265,9 (124,0 m/136,5 m)
3. Roar Ljoekelsoey (NOR) 262,9 (123,0 m/135,0 m)
4. Adam Malysz (POL) 258,3 (123,0 m/133,0 m)
5. Thomas Morgenstern (AUT) 255,3 (122,0 m/131,5 m)
6. Janne Ahonen (FIN) 249,9 (123,0 m/130,0 m)
7. Dmitry Vassiliev (RUS) 235,2 (121,0 m/125,5 m)
8. Andreas Kofler (AUT) 231,9 (118,0 m/125,0 m)
9. Martin Koch (AUT) 225,3 (117,5 m/123,5 m)
10. Gregor Schlierenzauer (AUT) 223,6 (115,0 m/124,5 m)
...
28. David Lazzaroni (FRA) 174,4 (105,5 m/110,0 m)

>Ski de fond hommes : Vittoz reste optimiste!

Classé 10e de l'épreuve de poursuite ce samedi matin à Sapporo, Vincent Vittoz, n'était pas amer à l'issue la course, loin de là. Même s'il aurait aimé conserver son titre glané à Oberstdorf en 2005, le Français garde surtout un souvenir ému de cette médaille d'or remportée il y a deux ans : «Dans les conditions dans lesquelles je l'ai eue (contrôle antidopage positif à quelques semaines des Mondiaux-2005, avant d'être innocenté après contre-expertise), ce titre, je l'ai pour toujours. C'est ce dont je suis le plus fier dans ma carrière.»

Malgré cette relative contre-performance, le natif d'Annecy se projette aussi déjà sur les épreuves à venir : «Cette course me donne la gnaque pour le reste du programme : mon objectif, c'est le 15 km skating». Le skieur tricolore se veut enfin rassurant sur les chances de l'équipe de France, malgré le zéro pointé au rayon des médailles affiché depuis le début de la compétition : «On va devoir bosser pour aller chercher quelque chose de mieux, car on vaut tous mieux que ce qu'on a fait aujourd'hui. Je vais avoir encore d'autres occasions de montrer le drapeau bleu-blanc-rouge».

>Combiné Nordique : concours de Saut à Skis de l'épreuve par équipes, ce 25/02 : la France 5e après le saut!

François Braud, Mathieu Martinez, Maxime Laheurte et Jason Lamy-Chappuis qui défendent les couleurs de la France dans le combiné nordique par équipes ont pris la cinquième place provisoire du classement à l'issue du concours de saut, ce dimanche à Sapporo.

Avec un total de 949.1 points, les Tricolores sont bien loin de la Finlande qui a cumulé 1043.3 points grâce notamment à la présence de son champion Hannu Manninen. La Norvège (1003.0), l'Allemagne (993.9) et l'Autriche (982) sont également en lice pour décrocher une place sur un podium. Les équipes seront départagées par le relais.

>Combiné Nordique : Relais 4x5 km de Ski de Fond de l'épreuve par équipes, ce 25/02 : la Finlande sacrée!

La Finlande s'est imposée dans le relais 4x5 km, samedi à Sapporo, à l'occasion des Championnats du monde de ski nordique. Les Finlandais se sont ainsi offert leur deuxième titre mondial dans la discipline. Hannu Manninen, dernier relayeur, en a profité pour s'adjuger sa deuxième médaille d'or dans ces Mondiaux après celle du sprint. Il était déjà de l'épopée victorieuse en 1999 à Ramsau en Autriche.

Comme lors des Jeux de Turin, les Allemands ont pris l'argent en terminant à 28"4 des champions du monde. Troisième à l'issue du concours de saut, l'Allemagne a réussi une belle remontée dans l'épreuve de fond pour devancer la Norvège sur le podium. Les Norvégiens sont montés sur la troisième marche en devançant au sprint l'Autriche, pourtant championne olympique en titre.

Placée en cinquième position après le saut, la France emmenée par François Braud, Mathieu Martinez, Maxime Laheurte et Jason Lamy-Chappuis, n'est pas parvenue à grimper sur le podium. Les Bleus ont terminé en sixième position à 4'09"8 de la tête.

-Classement final (après concours de saut et relais 4x5 km de ski de fond) :
1. Finlande 49'14"9 (1er après le saut)
(Anssi Koivuranta, Janne Ryynaenen, Jaako Tallus, Hannu Manninen
2. Allemagne à 28"4 (3e)
(Sebastien Haseney, Ronny Ackermann, Tino Edelmann, Björn Kircheisen)
3. Norvège 1'12"0 (2e)
(Havard Klemetsen, Espen Rian, Petter Tande, Magnus Moan)
4. Autriche 1'12"4 (4e)
5. Suisse 3'41"8 (6e)
6. France 4'09"8 (5e)
(Mathieu Martinez, François Braud, Maxime Laheurte, Jason Lamy-Chappuis)
7. République tchèque 4'55"4 (9e)
8. Japon 5'17"7 (6e)
9. Etats-Unis 5'19"7 (8e)
10. Kazakhstan à 1 tour (10e)

>Ski de Fond : Poursuite (7,5 km classique + 7,5 km libre) femmes, ce 25/02 : La poursuite pour Savialova!

A 34 ans, Olga Savialova s'est offert son deuxième titre de championne du monde en dominant la poursuite (7.5 km classique puis 7.5 km libre), ce dimanche à Sapporo. Sans résultat probant depuis las Mondiaux 2003, la Russe, créditée d'un temps de 41'27"5, a devancé au final la Tchèque Katerina Neumannova d'un cheveu (0"5) et la Norvégienne Kristin Stoermer Steira (02"1).

Les favorites de l'épreuve du jour n'ont finalement pas répondu présent. La Finlandaise Virpi Kuitunen, en tête de la Coupe du monde, a préféré jeter l'éponge après avoir laissé échapper toute chance de décrocher une médaille dans la partie classique de l'épreuve. La championne olympique de la discipline, l'Estonnienne Kristina Smigun n'a pris, quant à elle, que la dixième place.

Katerine Philippot a terminé bien loin de ce podium en affichant un retard de 2'42" sur la tête. La Française, déçue, a expliqué qu'elle n'était visiblement pas remise d'une récente grippe.

-Classement de l'épreuve :
1. Olga Savialova (RUS) 41'27"5
2. Katerina Neumannova (RTC) à 0"5
3. Kristin Stoermer Steira (NOR) 2"1
4. Evi Sachenbacher-Stehle (ALL) 4"6
5. Riita Liisa Roponen (FIN) 24"0
6. Aino Kaisa Saarinen (FIN) 24"9
7. Charlotte Kalla (SUE) 25"1
8. Marianna Longa (ITA) 25"7
9. Justyna Kowalczyk (POL) 32"0
10. Kristina Smigun (EST) 39"5
...
36. Karine Philippot (FRA) 2'54"5

N'a pas pris le départ : Elodie Bourgeois Pin (FRA)