Le Mont Ventoux
Tignes, Val d'Isère, La Rosière de Montvalezan, Sainte-Foy-Tarentaise :: Vos sorties (hiver et été) :: Été :: Randonnées ailleurs
Page 1 sur 1
Le Mont Ventoux
Montée du Ventoux (face nord)
Date: 2 août 2015
Niveau: marcheur confirmé
Dénivelé et distance: 1500 m environ. 25 km.
Temps: journée
Le parcours et le profil de dénivelé (image Google Earth, tracé emprunté, profil de l’ascension et principaux points de repère).
Le trajet via Géoportail (carte IGN).
Le trajet via Géoportail (carte IGN).
Je vous propose quelques photographies de notre montée au Mont Ventoux qui datent de 2015 déjà. Nous avons décidé de faire la montée à pied via la face nord (ubac) qui est la face la plus raide. Le dénivelé est conséquent (environ 1500 m), de même que la distance aller retour (pas loin de 25 km quand même). L'originalité de cette ascension, c'est que nous parcourons différents étages bioclimatiques. Il vaut mieux, de ce fait, partir assez tôt pour éviter la grosse chaleur sur le bas de l'ascension et pour avoir le temps de faire l'aller-retour.
Le Mont Ventoux s’étire d’ouest en est sur environ 24 km, d’Aurel à Malaucène et sur 15 km du nord au sud. C’est un pli orienté est ouest, et qui a été soumis à une série de failles. Il a été ébauché lors des phases provençales, puis largement affecté par la tectogénèse alpine oligocène et ultérieurement par des rejeux post-miocène. Toutes les formations géologiques sont sédimentaires et toutes datent du Mésozoïque et du Cénozoïque. La roche qui impose sa marque au relief est le calcaire, qu’il soit résistant et compact (calcaires subrécifaux du Bédoulien à 900 1 000 m d'altitude, calcaire à faciès urgonien du Barrémien dans les parties supérieures du massif), en plaquettes ou marneux et donc plus friable (calcaires du Bédoulien en versant sud jusqu'à 600-800 m et en versant nord ouest, et calcaires du Barrémien, à l’est du col de la Frache). Conséquence: il n’y a jamais de cours d’eau permanent et les sources, surtout en versant sud, sont peu nombreuses et rarement pérennes.
Le mont Ventoux est soumis à des influences climatiques méditerranéennes et préalpines qui induisent des contrastes notables en raison de l’exposition et de l’altitude : températures basses au sommet (3,2 °C en moyenne annuelle), précipitations qui augmentent de façon importante de la base au sommet avec un maximum en versant nord au Mont Serein (3 000 mm/an environ) et qui, à partir de 1 500 m d’altitude, peuvent être neigeuses une partie de l’année, nébulosité importante (200 j/an au sommet), vents qui sont l’élément le plus marquant de la climatologie du massif (plus de 220 j/an au sommet).
En ce qui concerne notre versant, nous débutons par l'étage méditerranéen entre 300 et 600 m d'altitude (chêne vert, pin d'Alep et chêne kermès), puis nous passons par l'étage supra-méditerranéen entre 600 et 1100 m d'altitude (chêne pubescent, buis, pin sylvestre, cèdre d'Algérie introduit), puis par l'étage montagnard (1100 à 1600 m d'altitude) avec hêtre et pin sylvestre, l'étage subalpin entre 1600 et 1800 m d'altitude (pin sylvestre et pin à crochet) et enfin la calotte sommitale (pins à crochet épars).
Le chemin est relativement aisé à trouver: nous avons juste fait une erreur au premier quart de l'ascension, mais nous avons rebroussé chemin (de toute manière, c'était un cul-de-sac).
Le départ se fait depuis la vallée du Toulourenc, au Moulin Monin exactement (altitude 425 m). Le sommet du Ventoux étant à 1912 m, cela fait un beau dénivelé de 1500 m (on fera d'ailleurs plus suite à notre erreur d'itinéraire). On emprunte au début le chemin carrossable qui mène à la station de pompage pas loin de la Fontaine Gillarde, mais on le quitte au niveau de l'épingle cotée 501 m. On rejoint alors le GR9 à la Barbette. A la Barbette, nous nous sommes trompés de chemin (il faut le faire pour louper un GR), et nous avons en fait rejoint la fameuse station de pompage... Demi-tour donc, et retour à la Barbette. De là, on emprunte le chemin (GR9) qui remonte la combe Rolland jusqu'aux Rouyères. Aux Rouyères, le GR9 (commun avec le GRP "Massif du Ventoux") oblique vers l'ouest. Nous passons à Bois Marou, puis au niveau de la combe de la Mine. On arrive alors pas loin de la station de Mont Serein où le GR 4 nous rejoint. Vient alors la montée finale vers le sommet, commune aux GR 4 et 9. Nous finissons par quitter la forêt et la fin se fait dans les calcaires sommitaux dans une montée assez prononcée. Le retour se fait par le même chemin.
Voici donc les photographies.
Notre objectif est globalement tout là haut (altitude 1912 m): il y a du chemin à parcourir!
Le versant en face: le Revestet à droite. Cela culmine bien moins haut que le Ventoux (ici, 776 m d'altitude).
Au bout d'une dizaine de minutes de montée: dans les pins. En bas, la vallée du Toulourenc.
Le chemin est encore long: à noter que les pins sont infestés de chenilles processionnaires.
Déjà presque une demi-heure de montée (enfin, cette photographie est prise depuis le faux chemin). Toujours le versant au nord du Ventoux, de l'autre côté de la vallée du Toulourenc A priori, c'est la montagne de Bluye que j'ai pris en photo (sommet à 1063 m).
Une heure après la photographie précédentes: nous avons bien monté depuis (toujours une vue vers le nord).
Le sommet qui domine au nord est la montagne de Banne (1382 m). La photographie est prise depuis une sorte de belvédère naturel.
Notre objectif se rapproche, mais est encore éloigné.
La partie sommitale du Ventoux, constituée de calcaire, est vraiment dénudée.
Déjà deux heures de marche (en comptant notre détour bien entendu).
Une demi-heure après: la vue se dégage sur les sommets au loin. Ici vers le nord nord-ouest, au fond sur la gauche on distingue la montagne d'Angèle (1606 m) à plus de 30 km. Dans le fond, plus sur la droite, on devine le Dôme Ferré (2041 m) deux fois plus loin!
Du même endroit mais vers le nord nord-est, on retrouve la montagne de Banne (et des sommets des Baronnies en règle générale). La pointe tout à gauche est le Fourchat (1571 m), et à sa droite la Vanige (1391 m). Entre les deux, bien plus loin le Dévoluy avec Grand Ferrand (2758 m) à plus de 70 km, la Grande Tête de l'Obiou (2789 m) à presque 80 km de distance. Sur la droite de la Vanige, en étant un peu plus haut en altitude, on pourrait voir jusqu'à la Meije (120 km). Je profite de cette photo, car ensuite le ciel s'est bien couvert autour du Ventoux et la visibilité s'est clairement dégradée.
Quinze minutes après, alors que nous à proximité de la station de Mont Serein (mais nous n'y passerons pas), nous voyons enfin l'antenne sommitale.
Encore une heure plus tard: comme vous pouvez le constater, la visibilité s'est dégradée. Nous sommes ici à la limite de la forêt assez dense: on va rapidement arriver dans la partie sommitale.
La preuve cinq minutes après: nous pénétrons alors dans la partie dénuée de végétation.
Le chemin devant nous (et aussi sur le bas de la photo: ça monte dur sur la fin! Heureusement, le soleil est caché et du coup il fait frais. Ici, quelques pins à crochet rachitiques.
C'est vraiment désertique. Au-dessus de nous, le col des Tempêtes (1841 m).
Nous sommes désormais tout proches du sommet.
Pas de doute, le Ventoux est bien accroché par les nuages (on vérifie bien les 200 jours ennuagés par an au sommet alors qu'en bas il fait très beau et très chaud). Ici une vue vers le col des Tempêtes.
En-dessous, la station de Mont Serein.
Et quelques vues supplémentaires... Pour le point de vue, on repassera: ce ne sera pas pour cette année! Normalement, la vue s’étend depuis le Canigou jusqu’au mont Blanc en passant par le Puy de Dôme (quand le ciel est bien limpide).
Le versant en face: le Revestet à droite. Cela culmine bien moins haut que le Ventoux (ici, 776 m d'altitude).
Au bout d'une dizaine de minutes de montée: dans les pins. En bas, la vallée du Toulourenc.
Le chemin est encore long: à noter que les pins sont infestés de chenilles processionnaires.
Déjà presque une demi-heure de montée (enfin, cette photographie est prise depuis le faux chemin). Toujours le versant au nord du Ventoux, de l'autre côté de la vallée du Toulourenc A priori, c'est la montagne de Bluye que j'ai pris en photo (sommet à 1063 m).
Une heure après la photographie précédentes: nous avons bien monté depuis (toujours une vue vers le nord).
Le sommet qui domine au nord est la montagne de Banne (1382 m). La photographie est prise depuis une sorte de belvédère naturel.
Notre objectif se rapproche, mais est encore éloigné.
La partie sommitale du Ventoux, constituée de calcaire, est vraiment dénudée.
Déjà deux heures de marche (en comptant notre détour bien entendu).
Une demi-heure après: la vue se dégage sur les sommets au loin. Ici vers le nord nord-ouest, au fond sur la gauche on distingue la montagne d'Angèle (1606 m) à plus de 30 km. Dans le fond, plus sur la droite, on devine le Dôme Ferré (2041 m) deux fois plus loin!
Du même endroit mais vers le nord nord-est, on retrouve la montagne de Banne (et des sommets des Baronnies en règle générale). La pointe tout à gauche est le Fourchat (1571 m), et à sa droite la Vanige (1391 m). Entre les deux, bien plus loin le Dévoluy avec Grand Ferrand (2758 m) à plus de 70 km, la Grande Tête de l'Obiou (2789 m) à presque 80 km de distance. Sur la droite de la Vanige, en étant un peu plus haut en altitude, on pourrait voir jusqu'à la Meije (120 km). Je profite de cette photo, car ensuite le ciel s'est bien couvert autour du Ventoux et la visibilité s'est clairement dégradée.
Quinze minutes après, alors que nous à proximité de la station de Mont Serein (mais nous n'y passerons pas), nous voyons enfin l'antenne sommitale.
Encore une heure plus tard: comme vous pouvez le constater, la visibilité s'est dégradée. Nous sommes ici à la limite de la forêt assez dense: on va rapidement arriver dans la partie sommitale.
La preuve cinq minutes après: nous pénétrons alors dans la partie dénuée de végétation.
Le chemin devant nous (et aussi sur le bas de la photo: ça monte dur sur la fin! Heureusement, le soleil est caché et du coup il fait frais. Ici, quelques pins à crochet rachitiques.
C'est vraiment désertique. Au-dessus de nous, le col des Tempêtes (1841 m).
Nous sommes désormais tout proches du sommet.
Pas de doute, le Ventoux est bien accroché par les nuages (on vérifie bien les 200 jours ennuagés par an au sommet alors qu'en bas il fait très beau et très chaud). Ici une vue vers le col des Tempêtes.
En-dessous, la station de Mont Serein.
Et quelques vues supplémentaires... Pour le point de vue, on repassera: ce ne sera pas pour cette année! Normalement, la vue s’étend depuis le Canigou jusqu’au mont Blanc en passant par le Puy de Dôme (quand le ciel est bien limpide).
Sitographie:
- Générateur de panorama
- Géoportail
- étagement de la végétation au Ventoux
- ZNIEFF du Mont Ventoux
Logiciel:
- Google Earth
N. Bouchaud août 2015 et juin 2022
samfin aime ce message
Sujets similaires
» Fort du Mont Froid depuis la route du Petit Mont Cenis
» La Rosière / Mont Valezan (ou Mont Valaisan)
» [Les Arcs]Mont Turia/Mont Pourri
» Boucle du Mont Charvin
» Lac d'Allos - Mont Pelat
» La Rosière / Mont Valezan (ou Mont Valaisan)
» [Les Arcs]Mont Turia/Mont Pourri
» Boucle du Mont Charvin
» Lac d'Allos - Mont Pelat
Tignes, Val d'Isère, La Rosière de Montvalezan, Sainte-Foy-Tarentaise :: Vos sorties (hiver et été) :: Été :: Randonnées ailleurs
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum