[Val d'Isère]Article du journal "Le Point" sur Val d'Isère
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Tignes, Val d'Isère, La Rosière de Montvalezan, Sainte-Foy-Tarentaise :: Là-haut : domaines skiables, vie locale et histoire :: Histoire locale
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[Val d'Isère]Article du journal "Le Point" sur Val d'Isère
J'ai trouvé complètement par hasard un article plutôt intéressant sur Val d'Isère dans "Le Point"...
Je voulais vous le faire partager ... Si cet article avait déjà été posté, alors n'hésitez pas à supprimer ce message !
Sinon bonne lecture .. :
Economie
Publié le 15/02/2007 N°1796 Le Point
Val-d'Isère - Des sièges en or
Les remontées mécaniques de Val-d'Isère sont en vente. Elles ont rapporté une fortune à la famille Blas, qui tient le haut des pistes dans la station.
Marie Bordet
L e télésiège du Rogoney, celui qui débouche sur la piste M de Val-d'Isère, une rouge plutôt coriace, pourrait être classé aux Monuments historiques. Si, si... Et si vraiment on osait, on dirait tout haut que cette remontée mécanique est, de loin, la plus célèbre de France. Car c'est au-dessus de ces sapins-là, entre le massif de Solaise et le rocher de Bellevarde, que Jean-Claude Duss, avec un D comme Duss, alias Michel Blanc, moulé dans une combinaison jaune poussin, a passé un bout de nuit bloqué dans les airs, chantant pour les étoiles, seul au-dessus d'une mer de neige hostile. Personne ne s'en souvient ou personne ne l'a jamais su, mais les Bronzés ont fait du ski à Val-d'Isère. Et voilà que le lourd, long et encombrant accessoire, relique du cinéma populaire français, est à vendre. Oh ! Il n'y a ni pancartes ni panneaux, mais des tractations très secrètes se déroulent bien à Paris entre la Compagnie des Alpes et la Sofival, une société holding propriétaire de la Société des téléphériques de Val-d'Isère (Stvi). D'autres prétendants sont en embuscade, prêts à se battre pour s'emparer de l'un des plus beaux domaines skiables du monde. La famille Blas, qui possède, outre Val-d'Isère, les remontées mécaniques d'Avoriaz, Valmorel et La Rosière, devrait encaisser un sacré chèque : de l'ordre de 250 millions d'euros !
Bernard Blas, grand homme sec de 82 ans et toujours vert quand il s'agit de se taper une bonne descente, est monté tout là-haut le week-end dernier et a contemplé, sous un soleil éclatant, son vaste trésor : tire-fesses, téléphériques, télécabines et pylônes, qui tissent leur toile sur les massifs qui entourent « Val ». Bernard Blas - qui a abandonné toute autre activité professionnelle en 1981 - est l'homme le plus riche et le plus puissant de Val-d'Isère. « Celui qui tient les tire-fesses tient toute la station » , assure un habitant de Val-d'Isère. Quarante ans après être devenu richissime, il ressasse avec bonheur sa chance d'avoir tout compris avant les autres... Comme dans les romans de midinettes, tout débute par une histoire d'amour. Le Parisien Bernard Blas découvre, en 1951, au cours de son voyage de noces, le village de Val-d'Isère, perché à 1 850 mètres d'altitude, les habitants de la station - les Avalins - et leur charmante petite église du XIe siècle. Son beau-père, Pierre Lemoine, un ingénieur parisien, a participé à l'« invention » de la station de ski en 1938 et à la création de la Société des téléphériques, dont il possède 3%. Il y a très peu de skieurs, monter à Val relève encore de l'expédition. La route du col de l'Iseran est dangereuse, des avalanches vous y avalent parfois tout cru et le matériel - ski et chaussures - est d'un confort préhistorique. « Val-d'Isère vivait dans la misère , raconte Bernard Blas, costume noir et yeux couleur piscine, dans son QG parisien de l'avenue Kléber. L'hiver, les gars étaient embauchés aux Halles à Paris et les femmes s'occupaient des vaches. L'été, les habitants faisaient les foins et s'occupaient de la coupe du bois. » C'est en 1972 que Bernard Blas, un professionnel de la distribution, qui a dirigé jusqu'à 2 000 magasins Félix Potin, fait le « coup » de sa vie : il prend la présidence de la Société des téléphériques de Val-d'Isère. A l'époque, elle perd de l'argent et ne vaut rien. Pour quelques sous, il se met à racheter les parts de ses anciens associés. Aujourd'hui, il contrôle avec sa famille et quelques amis 60 % du capital. « La STVI constituait alors une formidable opportunité, dit Bernard Blas. Nous venions souvent skier à Val-d'Isère. C'était le moment pour investir. Je m'en suis occupé personnellement, je pressentais que les sports d'hiver allaient décoller. » Gagné ! Il empoche les six bons numéros plus le complémentaire.
Inventeur du forfait. Bernard Blas gère la Stvi à la manière d'un supermarché. Il calcule tous les coûts au plus juste, il invente le concept du forfait (bien plus rentable que la consommation au ticket), il importe du matériel des Etats-Unis à l'heure du dollar faible. « La Stvi s'est vite changée en poule aux oeufs d'or , raconte Marc Bauer, Avalin de souche et propriétaire de l'hôtel Altitude, un trois-étoiles situé au pied des pistes. Bernard Blas a été visionnaire. Les gens d'ici se bagarraient pour avoir un café ou un restaurant, mais personne n'a pensé à racheter la Stvi. Il a raflé la mise ! » Depuis l'an de grâce 1978, les oeufs et autres tire-fesses n'en finissent plus de fabriquer du cash comme si c'était de la simple neige de culture (la Stvi a affiché 7 millions d'euros de résultat net l'an dernier). C'est que Val-d'Isère partage dans la vallée de la Tarentaise avec la station voisine de Tignes l'« Espace Killy » et ses 300 kilomètres de pistes, un domaine balisé et hors-piste exceptionnel. Bien inspiré, Bernard Blas n'a pas hésité à grandir : le Parisien s'est taillé un véritable empire dans le ski. Grâce à son trésor de guerre amassé à Val-d'Isère, il a mis la main sur toutes les remontées mécaniques d'Avoriaz, de La Rosière et de Valmorel et a racheté une résidence hôtelière et un beau chalet à Val. La famille Blas, dont le holding Sofival affiche un chiffre d'affaires de 81 millions d'euros, figure d'ailleurs en bonne place dans le classement des grandes fortunes professionnelles publié par le magazine Challenges .
Il n'empêche, si la bonne affaire des tire-fesses leur est passée sous le nez, les Avalins ont quand même leur mot à dire. « Avec la municipalité, il faut un nouveau télésiège ici, une télécabine là, il faut, il faut... On voit que ce n'est pas eux qui paient , dit Bernard Blas, qui agit dans le cadre d'une concession de service public des remontées mécaniques jusqu'en 2020. Nous avons énormément investi dans de nouveaux appareils et ils exigent toujours plus. » Du côté des villageois, on murmure que le père Blas est un gestionnaire hors du commun, mais aussi un Oncle Picsou du froid, rechignant à la dépense. C'est ainsi qu'en 2001 la municipalité de Val-d'Isère est passée en force, imposant à la Stvi d'investir 77 millions d'euros sur une période de dix ans. « Il y a eu des clashs, c'est vrai, ça brasse parfois entre nous , avoue Bernard Catelan, maire de Val-d'Isère et propriétaire de magasins de sport dans la station. Nos clients attendent des innovations : le forfait mains libres, de nouvelles machines, etc. Ils ne veulent plus se casser les jambes en grimpant sur un télésiège. Le confort et la rapidité, ça compte... » Vu la bonne ambiance, la Compagnie des Alpes, le géant des remontées mécaniques en France - forte d'un chiffre d'affaires de 238 millions d'euros, elle gère déjà 14 fleurons du ski, tels que Chamonix, La Plagne, Les Arcs, Tignes, etc. -, est plutôt la bienvenue à Val. Mais pourquoi les Blas vendent-ils aujourd'hui ? Le discours officiel est le suivant : « Nous voulons nous diversifier, et cela devient trop risqué de se concentrer sur un seul métier, celui de la montagne. » D'autres proposent une version officieuse : « La Stvi est au sommet de la réussite, ça ne pourra pas aller plus haut, ses revenus sont condamnés à baisser. »
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Sinon bonne lecture .. :
Economie
Publié le 15/02/2007 N°1796 Le Point
Val-d'Isère - Des sièges en or
Les remontées mécaniques de Val-d'Isère sont en vente. Elles ont rapporté une fortune à la famille Blas, qui tient le haut des pistes dans la station.
Marie Bordet
L e télésiège du Rogoney, celui qui débouche sur la piste M de Val-d'Isère, une rouge plutôt coriace, pourrait être classé aux Monuments historiques. Si, si... Et si vraiment on osait, on dirait tout haut que cette remontée mécanique est, de loin, la plus célèbre de France. Car c'est au-dessus de ces sapins-là, entre le massif de Solaise et le rocher de Bellevarde, que Jean-Claude Duss, avec un D comme Duss, alias Michel Blanc, moulé dans une combinaison jaune poussin, a passé un bout de nuit bloqué dans les airs, chantant pour les étoiles, seul au-dessus d'une mer de neige hostile. Personne ne s'en souvient ou personne ne l'a jamais su, mais les Bronzés ont fait du ski à Val-d'Isère. Et voilà que le lourd, long et encombrant accessoire, relique du cinéma populaire français, est à vendre. Oh ! Il n'y a ni pancartes ni panneaux, mais des tractations très secrètes se déroulent bien à Paris entre la Compagnie des Alpes et la Sofival, une société holding propriétaire de la Société des téléphériques de Val-d'Isère (Stvi). D'autres prétendants sont en embuscade, prêts à se battre pour s'emparer de l'un des plus beaux domaines skiables du monde. La famille Blas, qui possède, outre Val-d'Isère, les remontées mécaniques d'Avoriaz, Valmorel et La Rosière, devrait encaisser un sacré chèque : de l'ordre de 250 millions d'euros !
Bernard Blas, grand homme sec de 82 ans et toujours vert quand il s'agit de se taper une bonne descente, est monté tout là-haut le week-end dernier et a contemplé, sous un soleil éclatant, son vaste trésor : tire-fesses, téléphériques, télécabines et pylônes, qui tissent leur toile sur les massifs qui entourent « Val ». Bernard Blas - qui a abandonné toute autre activité professionnelle en 1981 - est l'homme le plus riche et le plus puissant de Val-d'Isère. « Celui qui tient les tire-fesses tient toute la station » , assure un habitant de Val-d'Isère. Quarante ans après être devenu richissime, il ressasse avec bonheur sa chance d'avoir tout compris avant les autres... Comme dans les romans de midinettes, tout débute par une histoire d'amour. Le Parisien Bernard Blas découvre, en 1951, au cours de son voyage de noces, le village de Val-d'Isère, perché à 1 850 mètres d'altitude, les habitants de la station - les Avalins - et leur charmante petite église du XIe siècle. Son beau-père, Pierre Lemoine, un ingénieur parisien, a participé à l'« invention » de la station de ski en 1938 et à la création de la Société des téléphériques, dont il possède 3%. Il y a très peu de skieurs, monter à Val relève encore de l'expédition. La route du col de l'Iseran est dangereuse, des avalanches vous y avalent parfois tout cru et le matériel - ski et chaussures - est d'un confort préhistorique. « Val-d'Isère vivait dans la misère , raconte Bernard Blas, costume noir et yeux couleur piscine, dans son QG parisien de l'avenue Kléber. L'hiver, les gars étaient embauchés aux Halles à Paris et les femmes s'occupaient des vaches. L'été, les habitants faisaient les foins et s'occupaient de la coupe du bois. » C'est en 1972 que Bernard Blas, un professionnel de la distribution, qui a dirigé jusqu'à 2 000 magasins Félix Potin, fait le « coup » de sa vie : il prend la présidence de la Société des téléphériques de Val-d'Isère. A l'époque, elle perd de l'argent et ne vaut rien. Pour quelques sous, il se met à racheter les parts de ses anciens associés. Aujourd'hui, il contrôle avec sa famille et quelques amis 60 % du capital. « La STVI constituait alors une formidable opportunité, dit Bernard Blas. Nous venions souvent skier à Val-d'Isère. C'était le moment pour investir. Je m'en suis occupé personnellement, je pressentais que les sports d'hiver allaient décoller. » Gagné ! Il empoche les six bons numéros plus le complémentaire.
Inventeur du forfait. Bernard Blas gère la Stvi à la manière d'un supermarché. Il calcule tous les coûts au plus juste, il invente le concept du forfait (bien plus rentable que la consommation au ticket), il importe du matériel des Etats-Unis à l'heure du dollar faible. « La Stvi s'est vite changée en poule aux oeufs d'or , raconte Marc Bauer, Avalin de souche et propriétaire de l'hôtel Altitude, un trois-étoiles situé au pied des pistes. Bernard Blas a été visionnaire. Les gens d'ici se bagarraient pour avoir un café ou un restaurant, mais personne n'a pensé à racheter la Stvi. Il a raflé la mise ! » Depuis l'an de grâce 1978, les oeufs et autres tire-fesses n'en finissent plus de fabriquer du cash comme si c'était de la simple neige de culture (la Stvi a affiché 7 millions d'euros de résultat net l'an dernier). C'est que Val-d'Isère partage dans la vallée de la Tarentaise avec la station voisine de Tignes l'« Espace Killy » et ses 300 kilomètres de pistes, un domaine balisé et hors-piste exceptionnel. Bien inspiré, Bernard Blas n'a pas hésité à grandir : le Parisien s'est taillé un véritable empire dans le ski. Grâce à son trésor de guerre amassé à Val-d'Isère, il a mis la main sur toutes les remontées mécaniques d'Avoriaz, de La Rosière et de Valmorel et a racheté une résidence hôtelière et un beau chalet à Val. La famille Blas, dont le holding Sofival affiche un chiffre d'affaires de 81 millions d'euros, figure d'ailleurs en bonne place dans le classement des grandes fortunes professionnelles publié par le magazine Challenges .
Il n'empêche, si la bonne affaire des tire-fesses leur est passée sous le nez, les Avalins ont quand même leur mot à dire. « Avec la municipalité, il faut un nouveau télésiège ici, une télécabine là, il faut, il faut... On voit que ce n'est pas eux qui paient , dit Bernard Blas, qui agit dans le cadre d'une concession de service public des remontées mécaniques jusqu'en 2020. Nous avons énormément investi dans de nouveaux appareils et ils exigent toujours plus. » Du côté des villageois, on murmure que le père Blas est un gestionnaire hors du commun, mais aussi un Oncle Picsou du froid, rechignant à la dépense. C'est ainsi qu'en 2001 la municipalité de Val-d'Isère est passée en force, imposant à la Stvi d'investir 77 millions d'euros sur une période de dix ans. « Il y a eu des clashs, c'est vrai, ça brasse parfois entre nous , avoue Bernard Catelan, maire de Val-d'Isère et propriétaire de magasins de sport dans la station. Nos clients attendent des innovations : le forfait mains libres, de nouvelles machines, etc. Ils ne veulent plus se casser les jambes en grimpant sur un télésiège. Le confort et la rapidité, ça compte... » Vu la bonne ambiance, la Compagnie des Alpes, le géant des remontées mécaniques en France - forte d'un chiffre d'affaires de 238 millions d'euros, elle gère déjà 14 fleurons du ski, tels que Chamonix, La Plagne, Les Arcs, Tignes, etc. -, est plutôt la bienvenue à Val. Mais pourquoi les Blas vendent-ils aujourd'hui ? Le discours officiel est le suivant : « Nous voulons nous diversifier, et cela devient trop risqué de se concentrer sur un seul métier, celui de la montagne. » D'autres proposent une version officieuse : « La Stvi est au sommet de la réussite, ça ne pourra pas aller plus haut, ses revenus sont condamnés à baisser. »
snowstorm- Nombre de messages : 297
Age : 40
Localisation : Paris
Date d'inscription : 28/10/2006
Re: [Val d'Isère]Article du journal "Le Point" sur Val d'Isère
SUITE :
Le reflux n'est peut-être pas loin. Si, avant tous les autres, Bernard Blas avait lu dans le marc de café que l'engouement pour les sports d'hiver serait exponentiel, depuis quelques mois le devin des alpages a acquis la certitude que le reflux n'était peut-être plus si loin. Il y a d'abord une raison structurelle : ce satané réchauffement climatique qui fait penser qu'un jour les stations de ski seront soumises à une date de péremption... Perchée à 1 850 mètres d'altitude, on imagine que Val-d'Isère est hors d'atteinte. Sauf que, le 9 décembre, dans cette station sportive très réputée, « nous avons été contraints d'annuler le Critérium de la première neige pour la quatrième fois depuis 1955 , dit Emmanuel Couderc, directeur du club des sports. C'est une catastrophe économique, car cette course, retransmise à la télévision, est supposée montrer à la terre entière que la neige est arrivée chez nous ! » Tout a été annulé : les réservations pour les sportifs, invités, journalistes, le concert de Bill Wyman, l'ex-bassiste des Rolling Stones, le grand feu d'artifice. La sanction a été sans appel : la fréquentation de la station a chuté de 7 % en décembre par rapport à l'an dernier !
« Ne pas tomber dans le luxe ostentatoire. » Il y a les caprices du ciel mais il y a aussi une autre cause, propre à Val-d'Isère et à sa crise de croissance bien réelle. Et c'est celle-là qui pousse Blas à tout quitter avant qu'il ne soit trop tard. Victime de son succès et de la forte image de marque internationale, Val-d'Isère attire les grosses fortunes (souvent anglaises) qui achètent studios et chalets au prix fort, mais les possibilités de location se réduisent comme peau de chagrin. Un vrai paradoxe ! « Les propriétaires viennent deux à trois semaines par an et, le reste du temps, l'appartement est vide et les rideaux sont tirés , explique Michel Giraudy, directeur de la station depuis treize ans. Cela signifie : pas de moniteur, pas de location de ski, pas de restaurant et pas de forfait ! C'est malsain pour la station, car ce sont les locations qui font tourner notre économie. » Et l'on ne peut plus construire à Val-d'Isère. Les terrains encore vierges, qui sont situés au ras de la montagne, sont tous avalancheux. Déjà, la Stvi subit les conséquences de ce « déficit de lits touristiques », son chiffre d'affaires ayant entamé un lent déclin. Il n'y pas de drame, elle perd juste quelques points. Pour l'instant... « Le repreneur de la Stvi achètera un chiffre d'affaires, mais ne s'offre pas un futur » , résume Mic Killy, le frère cadet de qui vous savez, qui gère une quinzaine de magasins de sport et de vêtements (Quiksilver, Eider, Aigle, Nike, Columbia, Killy...) à Val-d'Isère.
Certes, le village est très beau et « authentique », comme on dit dans les écoles de marketing. Pas trop de béton à l'horizon. Mais le charme ne suffit pas, il ne suffit plus. Il faut soigner l'après-ski : en clair, c'est l'idée d'offrir autre chose en cas de météo pourrie. Un saut en parapente, une piste de luge, une randonnée en peau de phoque, de la balnéothérapie, des boutiques de luxe, des bars lounge , etc. « Nous devons retenir nos clients, qui sont tentés de déguerpir dès qu'on a deux jours de mauvais temps , dit Renaud Mattis, directeur du très chic hôtel Tsanteleina et membre d'une vieille et grande famille de Val-d'Isère. Il ne faut pas se contenter du restaurant savoyard spécial raclette et de la bière qui coule à flots dans les pubs anglais. Il faut inventer de nouvelles choses. » On note des tentatives de diversification. A la Belle Etoile, par exemple, un restaurant tendance ouvert en 2006, le chef mauricien propose à la carte une salade thaïe, un poulet Tikka ou encore des tempuras. Mais bouleverser les habitudes chez les montagnards, ce n'est pas si simple. Et puis, hors de question de tomber dans les outrances de Courchevel (voir encadré) ! « Il nous faut progresser dans la qualité et la diversité de ce que nous offrons aux skieurs, mais sans tomber dans le luxe ostentatoire , résume Marc Bauer, ancien maire adjoint. Nous devons garder notre identité. »
D'autant que la compétition s'intensifie à l'échelle du ski mondial. On court les stations d'Autriche, de Suisse, d'Italie, des Etats-Unis et du Canada. Et puis, il y a les sites bulgares et croates, qui offrent un nouvel exotisme aux sportifs blasés. Heureusement, Val-d'Isère conserve un petit quelque chose de plus : sa « médaille de fidélité » ! Gérard Mattis, le président de l'office du tourisme de Val-d'Isère, gueule de montagnard, pull en laine avec dessins de flocons réglementaires, regard intelligent, accorde beaucoup d'importance à ce rituel. Chaque semaine, il remet cette Légion d'honneur locale, qui récompense l'attachement d'un skieur à Val. Ça se compte en dizaines d'années. « Avec la médaille accrochée au coeur, il vous faut repartir dans la plaine et faire du prosélytisme , dit-il devant la promotion du jeudi 1er février. Vous êtes nos ambassadeurs ! » Il récompense ce jour-là un homme qui descend les pentes de Val-d'Isère depuis... cinquante-neuf ans. Chaque élu reçoit l'annuaire des (1 500) médaillés : on y trouve Paul Dubrule, le fondateur d'Accor (médaille Grand Or, 50 ans de Val), Didier Pineau-Valencienne, l'ancien Pdg de Schneider (50 ans), Philippe Wahl, président de Royal Bank of Scotland à Paris (50 ans), le cinéaste Miguel Del Castillo (médaille de bronze, 20 ans)... Enfin, d'autres chantent « Quand te reverrai-je, pays merveilleux » en repensant avec nostalgie et amertume aux « Bronzés font du ski ». Il n'y a pas une scène dans le film où la station de Val-d'Isère est identifiée ! Cela empêche le pèlerinage sur les traces du film culte... Marc Bauer, tout jeunot à l'époque, se souvient : « Les gars du Splendid nous emmerdaient sans arrêt, ils voulaient bloquer telle piste, tourner dans tel restaurant, etc. Tout le village en avait marre, ils nous gonflaient. On a été trop cons, on a tout raté, c'était la publicité du siècle ! »
Courchevel la flamboyante
C 'est l'antimodèle ! Si Val-d'Isère se veut sportive et discrète, Courchevel est son parfait contraire. En effet, la star des Trois Vallées se jette à corps perdu dans le luxe, à tel point qu'elle a hérité du label de « Saint-Tropez des neiges ». A Courch', on dénombre 16 hôtels quatre étoiles - contre seulement 4 à Val-d'Isère - et l'ambiance est éminemment jet-set. « A Val-d'Isère aussi, nous recevons des célébrités, mais elles ne veulent pas se montrer, dit Jérôme Degouey, propriétaire de la plus grosse agence immobilière du village. Le show-biz et les paparazzis, c'est bon pour Courchevel. Si les clients veulent se voir dans Gala ou Paris Match , ils savent où aller... » Et puis, Val-d'Isère ne raffole pas trop de la « fête » : il y a peu de grands restaurants, de boîtes de nuit et de bars branchés... « Ici, on se lève tôt pour aller skier ! » résume Mic Killy. Dans ces conditions, les Russes - qui ont adopté Courchevel la flamboyante depuis quelques années - ne sont pas près d'émigrer chez la voisine Val-d'Isère ! Et pourtant... Il se trouve qu'un événement est venu troubler l'histoire d'amour des (très riches) Russes avec Courchevel. Le 9 janvier, le milliardaire russe Mikhaïl Prokhorov, la dixième plus grosse fortune de Russie, séjourne à Courchevel pour célébrer le nouvel an russe. Au petit matin, il est interpellé à son hôtel dans le cadre d'une enquête sur un réseau de prostitution. Il sera relâché trois jours plus tard. Ce célibataire de 41 ans l'a plutôt mal pris. D'autant que ces frasques ont contribué à lui coûter sa place de patron du géant minier russe Norilsk Nickel ! « A l'étranger, l'apparition de Russes libres et très qualifiés est souvent accueillie avec stupéfaction, jalousie et agressivité », a déclaré Mikhaïl Prokhorov à la presse russe. Pour les commerçants de Courchevel, le choc est rude. Ils tremblent de peur à l'idée que l'élite des affaires russe, réputée dépensière et généreuse, puisse déserter Courchevel. Voyez plutôt : la veille de son arrestation, Prokhorov avait dîné dans un restaurant avec quelques amis. Facture : 24 000 euros. Et il avait dépensé trois jours auparvant plus de 500 000 euros dans une joaillerie, offrant même deux parures de bijoux aux vendeuses... Les visiteurs russes sont attendus en mars, comme chaque année. Pour l'instant, dit-on à Courchevel, aucun désistement n'a été enregistré M. B.
Ils aiment Val-d'Isère...
Bono (U2), Richard Branson (Virgin), Bixente Lizarazu, Didier Pineau-Valencienne (ex-Schneider), Carole Bouquet, Florence Arthaud, Pascal Clément (ministre de la Justice), Robert Badinter, Franck Dubosc, Gérard Depardieu, Albert de Monaco, Jean-Pierre Cathiard (Poma), Christian Clavier, Thierry Lhermitte, Hugh Grant, Paul Dubrule (Accor), Sean Connery, Athina Onassis, Lindsay Owen-Jones (L'Oréal), Jean-Paul Agon (L'Oréal), Henri Lachmann (Schneider Electric), Franck Riboud (Danone), Patrick Sayer (Eurazeo), André Levy-Lang (ex-Paribas)...
Le reflux n'est peut-être pas loin. Si, avant tous les autres, Bernard Blas avait lu dans le marc de café que l'engouement pour les sports d'hiver serait exponentiel, depuis quelques mois le devin des alpages a acquis la certitude que le reflux n'était peut-être plus si loin. Il y a d'abord une raison structurelle : ce satané réchauffement climatique qui fait penser qu'un jour les stations de ski seront soumises à une date de péremption... Perchée à 1 850 mètres d'altitude, on imagine que Val-d'Isère est hors d'atteinte. Sauf que, le 9 décembre, dans cette station sportive très réputée, « nous avons été contraints d'annuler le Critérium de la première neige pour la quatrième fois depuis 1955 , dit Emmanuel Couderc, directeur du club des sports. C'est une catastrophe économique, car cette course, retransmise à la télévision, est supposée montrer à la terre entière que la neige est arrivée chez nous ! » Tout a été annulé : les réservations pour les sportifs, invités, journalistes, le concert de Bill Wyman, l'ex-bassiste des Rolling Stones, le grand feu d'artifice. La sanction a été sans appel : la fréquentation de la station a chuté de 7 % en décembre par rapport à l'an dernier !
« Ne pas tomber dans le luxe ostentatoire. » Il y a les caprices du ciel mais il y a aussi une autre cause, propre à Val-d'Isère et à sa crise de croissance bien réelle. Et c'est celle-là qui pousse Blas à tout quitter avant qu'il ne soit trop tard. Victime de son succès et de la forte image de marque internationale, Val-d'Isère attire les grosses fortunes (souvent anglaises) qui achètent studios et chalets au prix fort, mais les possibilités de location se réduisent comme peau de chagrin. Un vrai paradoxe ! « Les propriétaires viennent deux à trois semaines par an et, le reste du temps, l'appartement est vide et les rideaux sont tirés , explique Michel Giraudy, directeur de la station depuis treize ans. Cela signifie : pas de moniteur, pas de location de ski, pas de restaurant et pas de forfait ! C'est malsain pour la station, car ce sont les locations qui font tourner notre économie. » Et l'on ne peut plus construire à Val-d'Isère. Les terrains encore vierges, qui sont situés au ras de la montagne, sont tous avalancheux. Déjà, la Stvi subit les conséquences de ce « déficit de lits touristiques », son chiffre d'affaires ayant entamé un lent déclin. Il n'y pas de drame, elle perd juste quelques points. Pour l'instant... « Le repreneur de la Stvi achètera un chiffre d'affaires, mais ne s'offre pas un futur » , résume Mic Killy, le frère cadet de qui vous savez, qui gère une quinzaine de magasins de sport et de vêtements (Quiksilver, Eider, Aigle, Nike, Columbia, Killy...) à Val-d'Isère.
Certes, le village est très beau et « authentique », comme on dit dans les écoles de marketing. Pas trop de béton à l'horizon. Mais le charme ne suffit pas, il ne suffit plus. Il faut soigner l'après-ski : en clair, c'est l'idée d'offrir autre chose en cas de météo pourrie. Un saut en parapente, une piste de luge, une randonnée en peau de phoque, de la balnéothérapie, des boutiques de luxe, des bars lounge , etc. « Nous devons retenir nos clients, qui sont tentés de déguerpir dès qu'on a deux jours de mauvais temps , dit Renaud Mattis, directeur du très chic hôtel Tsanteleina et membre d'une vieille et grande famille de Val-d'Isère. Il ne faut pas se contenter du restaurant savoyard spécial raclette et de la bière qui coule à flots dans les pubs anglais. Il faut inventer de nouvelles choses. » On note des tentatives de diversification. A la Belle Etoile, par exemple, un restaurant tendance ouvert en 2006, le chef mauricien propose à la carte une salade thaïe, un poulet Tikka ou encore des tempuras. Mais bouleverser les habitudes chez les montagnards, ce n'est pas si simple. Et puis, hors de question de tomber dans les outrances de Courchevel (voir encadré) ! « Il nous faut progresser dans la qualité et la diversité de ce que nous offrons aux skieurs, mais sans tomber dans le luxe ostentatoire , résume Marc Bauer, ancien maire adjoint. Nous devons garder notre identité. »
D'autant que la compétition s'intensifie à l'échelle du ski mondial. On court les stations d'Autriche, de Suisse, d'Italie, des Etats-Unis et du Canada. Et puis, il y a les sites bulgares et croates, qui offrent un nouvel exotisme aux sportifs blasés. Heureusement, Val-d'Isère conserve un petit quelque chose de plus : sa « médaille de fidélité » ! Gérard Mattis, le président de l'office du tourisme de Val-d'Isère, gueule de montagnard, pull en laine avec dessins de flocons réglementaires, regard intelligent, accorde beaucoup d'importance à ce rituel. Chaque semaine, il remet cette Légion d'honneur locale, qui récompense l'attachement d'un skieur à Val. Ça se compte en dizaines d'années. « Avec la médaille accrochée au coeur, il vous faut repartir dans la plaine et faire du prosélytisme , dit-il devant la promotion du jeudi 1er février. Vous êtes nos ambassadeurs ! » Il récompense ce jour-là un homme qui descend les pentes de Val-d'Isère depuis... cinquante-neuf ans. Chaque élu reçoit l'annuaire des (1 500) médaillés : on y trouve Paul Dubrule, le fondateur d'Accor (médaille Grand Or, 50 ans de Val), Didier Pineau-Valencienne, l'ancien Pdg de Schneider (50 ans), Philippe Wahl, président de Royal Bank of Scotland à Paris (50 ans), le cinéaste Miguel Del Castillo (médaille de bronze, 20 ans)... Enfin, d'autres chantent « Quand te reverrai-je, pays merveilleux » en repensant avec nostalgie et amertume aux « Bronzés font du ski ». Il n'y a pas une scène dans le film où la station de Val-d'Isère est identifiée ! Cela empêche le pèlerinage sur les traces du film culte... Marc Bauer, tout jeunot à l'époque, se souvient : « Les gars du Splendid nous emmerdaient sans arrêt, ils voulaient bloquer telle piste, tourner dans tel restaurant, etc. Tout le village en avait marre, ils nous gonflaient. On a été trop cons, on a tout raté, c'était la publicité du siècle ! »
Courchevel la flamboyante
C 'est l'antimodèle ! Si Val-d'Isère se veut sportive et discrète, Courchevel est son parfait contraire. En effet, la star des Trois Vallées se jette à corps perdu dans le luxe, à tel point qu'elle a hérité du label de « Saint-Tropez des neiges ». A Courch', on dénombre 16 hôtels quatre étoiles - contre seulement 4 à Val-d'Isère - et l'ambiance est éminemment jet-set. « A Val-d'Isère aussi, nous recevons des célébrités, mais elles ne veulent pas se montrer, dit Jérôme Degouey, propriétaire de la plus grosse agence immobilière du village. Le show-biz et les paparazzis, c'est bon pour Courchevel. Si les clients veulent se voir dans Gala ou Paris Match , ils savent où aller... » Et puis, Val-d'Isère ne raffole pas trop de la « fête » : il y a peu de grands restaurants, de boîtes de nuit et de bars branchés... « Ici, on se lève tôt pour aller skier ! » résume Mic Killy. Dans ces conditions, les Russes - qui ont adopté Courchevel la flamboyante depuis quelques années - ne sont pas près d'émigrer chez la voisine Val-d'Isère ! Et pourtant... Il se trouve qu'un événement est venu troubler l'histoire d'amour des (très riches) Russes avec Courchevel. Le 9 janvier, le milliardaire russe Mikhaïl Prokhorov, la dixième plus grosse fortune de Russie, séjourne à Courchevel pour célébrer le nouvel an russe. Au petit matin, il est interpellé à son hôtel dans le cadre d'une enquête sur un réseau de prostitution. Il sera relâché trois jours plus tard. Ce célibataire de 41 ans l'a plutôt mal pris. D'autant que ces frasques ont contribué à lui coûter sa place de patron du géant minier russe Norilsk Nickel ! « A l'étranger, l'apparition de Russes libres et très qualifiés est souvent accueillie avec stupéfaction, jalousie et agressivité », a déclaré Mikhaïl Prokhorov à la presse russe. Pour les commerçants de Courchevel, le choc est rude. Ils tremblent de peur à l'idée que l'élite des affaires russe, réputée dépensière et généreuse, puisse déserter Courchevel. Voyez plutôt : la veille de son arrestation, Prokhorov avait dîné dans un restaurant avec quelques amis. Facture : 24 000 euros. Et il avait dépensé trois jours auparvant plus de 500 000 euros dans une joaillerie, offrant même deux parures de bijoux aux vendeuses... Les visiteurs russes sont attendus en mars, comme chaque année. Pour l'instant, dit-on à Courchevel, aucun désistement n'a été enregistré M. B.
Ils aiment Val-d'Isère...
Bono (U2), Richard Branson (Virgin), Bixente Lizarazu, Didier Pineau-Valencienne (ex-Schneider), Carole Bouquet, Florence Arthaud, Pascal Clément (ministre de la Justice), Robert Badinter, Franck Dubosc, Gérard Depardieu, Albert de Monaco, Jean-Pierre Cathiard (Poma), Christian Clavier, Thierry Lhermitte, Hugh Grant, Paul Dubrule (Accor), Sean Connery, Athina Onassis, Lindsay Owen-Jones (L'Oréal), Jean-Paul Agon (L'Oréal), Henri Lachmann (Schneider Electric), Franck Riboud (Danone), Patrick Sayer (Eurazeo), André Levy-Lang (ex-Paribas)...
snowstorm- Nombre de messages : 297
Age : 40
Localisation : Paris
Date d'inscription : 28/10/2006
Re: [Val d'Isère]Article du journal "Le Point" sur Val d'Isère
Article très intéressant merci!
Bon, ça commence mal... Ce n'est pas le Rogoney!L e télésiège du Rogoney, celui qui débouche sur la piste M de Val-d'Isère, une rouge plutôt coriace, pourrait être classé aux Monuments historiques. Si, si... Et si vraiment on osait, on dirait tout haut que cette remontée mécanique est, de loin, la plus célèbre de France. Car c'est au-dessus de ces sapins-là, entre le massif de Solaise et le rocher de Bellevarde, que Jean-Claude Duss, avec un D comme Duss, alias Michel Blanc, moulé dans une combinaison jaune poussin, a passé un bout de nuit bloqué dans les airs, chantant pour les étoiles, seul au-dessus d'une mer de neige hostile.
D'après mes infos, c'est la raison de la vente... obligations d'investissements trop lourds qui auraient plombés les bénéfices.C'est ainsi qu'en 2001 la municipalité de Val-d'Isère est passée en force, imposant à la Stvi d'investir 77 millions d'euros sur une période de dix ans
Je me trompe peut-être mais ces dernières années, la volonté de la mairie était de construire des hôtels (4* si possible) au lieu de résidences privées. C'est justement pour éviter que ces logements ne soient occupés que 2 à 3 semaines dans la saison et ainsi booster l'économie en réhaussant le nombre de lits touristiques! Sauf que cette année, 2 belles et grandes résidences ont été construites près de la gare routière contre seulement un hôtel. Bref, c'est un peu l'inverse de la volonté de la mairie...mais les possibilités de location se réduisent comme peau de chagrin. Un vrai paradoxe ! « Les propriétaires viennent deux à trois semaines par an et, le reste du temps, l'appartement est vide et les rideaux sont tirés , explique Michel Giraudy, directeur de la station depuis treize ans. Cela signifie : pas de moniteur, pas de location de ski, pas de restaurant et pas de forfait ! C'est malsain pour la station, car ce sont les locations qui font tourner notre économie. »
Effectivement, ils n'ont pas été les bienvenus. Apparemment, ils ont été nombreux a avoir mis des batons dans les roues des équipes de tournage. Marc Bauer a raison: « On a été trop cons, on a tout raté, c'était la publicité du siècle ! » Eh oui... On ne peut pas dire qu'on voit souvent "Val d'Isère" et quel est le pourcentage de français regardant le film qui peut dire où il a été tourné???Enfin, d'autres chantent « Quand te reverrai-je, pays merveilleux » en repensant avec nostalgie et amertume aux « Bronzés font du ski ». Il n'y a pas une scène dans le film où la station de Val-d'Isère est identifiée ! Cela empêche le pèlerinage sur les traces du film culte... Marc Bauer, tout jeunot à l'époque, se souvient : « Les gars du Splendid nous emmerdaient sans arrêt, ils voulaient bloquer telle piste, tourner dans tel restaurant, etc. Tout le village en avait marre, ils nous gonflaient. On a été trop cons, on a tout raté, c'était la publicité du siècle ! »
groom39- Nombre de messages : 4021
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