Tour de France: la grande lessive

>Pereiro a faxé ses justificatifs!

Oscar Pereiro a réagi. L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a reçu vendredi par fax les justificatifs médicaux du coureur, deuxième du Tour 2006. «Nous avons reçu aujourd'hui par fax les justificatifs médicaux que nous attendions», a indiqué Philippe Dautry, secrétaire général de l'AFLD. «Bien sûr il est trop tôt pour indiquer les conclusions que nous tirerons de l'étude de ces documents».

Rappelons que l'Espagnol Pereiro pour justifier son contrôle positif au salbutamol, un produit interdit, avait fourni une AUT (Autorisation d'usage thérapeutique). L'UCI (Union cycliste internationale), sur la foi de cette AUT, avait classé le dossier sans suite, mais l'AFLD, compétente sur le territoire français, avait demandé des justificatifs médicaux complémentaires au coureur.

la bonne blague

>Affaire Pereiro : Le mécontentement de l'UCI!

L'attitude de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) et celle de l'Espagnol Oscar Pereiro, qui a mis du temps à faire parvenir les justificatifs médicaux le concernant dans le Tour de France 2006, a été modérément appréciée par l'UCI. Une missive a été notamment envoyée par le président de la fédération internationale, Pat McQuaid, à Pereiro.

Dans un communiqué, la fédération internationale n'a pas manqué non plus de rappeler que, si des traces de salbutamol ont été constatées dans les urines de Pereiro pendant le Tour 2006, les résultats «ne peuvent être considérés comme des contrôles antidopage positifs». «Sujet à l'asthme depuis plusieurs années, Oscar Pereiro dispose d'une autorisation (AUT) lui permettant de soigner cette maladie en recourant au salbutamol, reconnue par l'UCI, l'AFLD et l'Agence mondiale antidopage (AMA)», a déclaré l'UCI.

«Bien que disposant des justifications médicales réclamées dès septembre 2006 par l'AFLD et prouvant qu'il souffre bien d'asthme à l'effort, Oscar Pereiro a tardé à les fournir à cet organisme. Cela constitue un non-respect des procédures administratives établies», a estimé l'UCI. «Cette grave négligence du coureur espagnol est regrettable et nuit à l'image du cyclisme dans son ensemble alors même qu'aucune infraction ne peut lui être reprochée», a poursuivi la fédération internationale.

>Le dossier Pereiro classé!

La polémique Pereiro a fait long feu. L'Agence française de lutte contre le dopage a annoncé jeudi le classement des dossiers de onze coureurs contrôlés positif lors du dernier Tour de France après examen des autorisations d'usage thérapeutique (AUT). Parmi eux, figurent le cas de l'Espagnol Oscar Pereiro, qui avait terminé deuxième de la course derrière Floyd Landis, qui devrait être déclassé pour dopage.

Le collège de l'AFLD a demandé jeudi à un panel de médecins de confronter son AUT abrégée, fournie par la Fédération internationale, avec les justifications thérapeutiques de l'asthme d'effort avancées par le coureur. Contrôlé deux fois positif au salbutamol lors du Tour 2006, le coureur de Caisse d'Epargne a longtemps tardé à fournir les justificatifs médicaux demandés pour utiliser le produit contre l'asthme.

Le président de l'AFLD, Pierre Bordry, a néanmoins avoué «regretter qu'il ait fallu autant de temps pour obtenir les justificatifs» et a précisé que l'Agence «entend rester vigilante en matière d'AUT».

>Affaire Landis : Landis demande un report!

Le Los Angeles Times paru samedi a fait savoir que l'Américain Floyd Landis, convaincu de dopage (testostérone) à l'issue du Tour de France 2006, a demandé à l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) de suspendre l'étude de son cas jusqu'à ce que sa procédure aux Etats-unis soit achevée. «Nous croyons qu'il est vraiment dans l'intérêt de Floyd (Landis) de ne pas devoir se défendre simultanément dans deux pays différents», a affirmé l'un des avocats du vainqueur de la Grande Boucle 2006, Maurice Suh, en charge du dossier dans l'Hexagone.

Dick Pound, le président de l'agence mondiale anti-dopage a affirmé avoir «demandé en décembre à l'Agence française de suspendre son enquête sur Floyd Landis jusqu'à la fin de la procédure de l'agence antidopage américaine (USADA)», mercredi à Lausanne. L'AFLD avait annoncé la convocation de l'ancien coureur de la Phonak, le 8 février. Toujours selon la même source, Landis ne prévoit pas de se déplacer personnellement pour cette audition.

>Affaire Landis : Landis est pessimiste!

En raison de la lenteur des procédures judiciaires dont il fait l'objet, Floyd Landis est persuadé qu'il ne pourra pas courir en 2007. «J'ai pratiquement fait une croix sur la saison 2007 en raison de la lenteur des procédures judiciaires en cours», a-t-il expliqué à la télévision ESPN.

L'Américain, qui risque d'être déchu de sa victoire au Tour de France 2006 s'il est convaincu de dopage à la testostérone, ne connaît toujours pas la date de son audition devant l'Agence américaine antidopage (Usada). Il redoute qu'elle n'intervienne pas avant le printemps prochain, sans doute trop tard pour lui permettre de disputer la Grande Boucle même s'il était blanchi. «Pour l'instant, je veux croire que tout va bien se passer et que l'audition sera juste, quel que soit le temps que ça prenne», a ajouté Landis, 31 ans.

>Affaire Landis : un report, un échange!

Floyd Landis ne disputera pas de course sur le sol français en 2007. Les avocats du vainqueur du Tour de France 2006 ont pris l'engagement auprès de l'Agence française de lutte contre le dopage que leur client ne s'aligne pas sur la Grande Boucle cette année et aucune autre épreuve. En échange, l'AFLD a accédé à la requête du coureur en reportant jusqu'à fin juin maximum l'examen de son cas. L'Américain, flanqué de sa cohorte d'avocats, va donc pouvoir comme il le désirait organiser sa défense auprès l'agence antidopage américaine (USADA).

Les deux parties ont trouvé un terrain d'entente. Cette semaine Landis, ainsi que le président et le vice-président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), Richard Pound et Jean-François Lamour avaient fait pression auprès de l'AFLD pour que l'instance française ne prenne pas de mesures avant que l'USADA statue sur le cas du Texan début mai. «M. Landis a demandé que l'AFLD lui laisse la possibilité de se défendre en priorité devant l'instance disciplinaire américaine, indique le communiqué de l'AFLD (...) Il s'engage à ne participer à aucune course cycliste en France d'ici à la fin de l'année 2007, et en particulier à ne pas courir le Tour de France 2007.»

Landis a fait l'objet l'an dernier d'un contrôle positif à la testostérone lors de la 17e étape du Tour. Comme il l'annonçait la semaine passée, l'Américain, sans équipe depuis la dissolution de la formation Phonak, a donc fait une croix sur sa saison. Il encourt une suspension de deux ans par l'USADA. Notons que L'AFLD ne peut que l'interdire de courir en France. L'éventuel retrait de son titre de vainqueur du Tour 2006 est lui du ressort de la Fédération internationale (UCI).

ça promet!!!

>Affaire Landis : La réponse de Landis!

Dans un communiqué publié vendredi, Floyd Landis a jugé «sans précédent» et «illégal» le test réclamé par l'agence américaine antidopage (USADA) sur des échantillons prélevés durant son Tour de France victorieux et encore intacts, test révélé jeudi par L'Equipe. En guise de défense, l'Américain évoqué encore une fois «de sérieux problèmes» de fiabilité à propos du laboratoire de Châtenay-Malabry.

L'USADA a demandé au laboratoire français, responsable de l'analyse positive à la testéostérone, de pratiquer un test IRMS sur les parties B de cinq prélèvements opérés durant le Tour dont les parties A s'étaient révélées "propres". Ce test peut différencier la prise de testostérone de la production naturelle

«Landis et son entourage s'inquiètent de ce dernier stratagème qui consiste à re-tester des échantillons précédemment négatifs, dans le laboratoire même dont les méthodes sont contestées», indique le communiqué. Landis doute du «traitement réservé à (ses) échantillons dans les six derniers mois» et critique le «mépris de l'Agence mondiale antidopage (AMA) envers ses propres règles et procédures.»

«Ils l'ont fait de travers la première fois et ils essayent de le refaire de travers une autre fois», a ajouté le vainqueur en sursis du Tour de France, convoqué le 14 mai prochain par l'USADA devant laquelle il risque deux ans de suspension.

>Affaire Landis : vice de procédure pour Landis?

D'après le Los Angeles Times de vendredi, les poursuites lancées contre Floyd Landis pourraient être abandonnées pour un vice de forme. Le même a priori que celui qui avait conduit à l'abandon des poursuites contre Inigo Landaluze en 2005.

Concrètement, selon le quotidien, deux mêmes analystes du laboratoire national de dépistage du dopage de Châtenay-Malabry, Esther Cerpolini et Cynthia Mongongu, auraient assisté à la manipulation des échantillons A et B du coureur, ce qui constitue une violation du règlement en matière de lutte antidopage.

Ces informations abondent dans le sens de l'Américain, qui, depuis le début de l'affaire, conteste les analyses menées par le laboratoire français, affirmant que de «nombreuses erreurs» avaient été commises durant la procédure. Floyd Landis est par ailleurs convoqué par l'agence américaine antidopage le 14 mai et risque deux ans de suspension. L'agence française (AFLD) a, elle, décidé de reporter l'examen de son cas en échange de son renoncement à courir le Tour de France 2007.

>Affaire Landis : Landis recontrôlé!

Les sept échantillons d'urine de Floyd Landis prélevés durant le Tour de France 2007 et déjà testés négatifs vont être recontrôlés par l'agence antidopage américaine, selon le Los Angeles Times de jeudi. L'objectif de l'USADA, qui recherche également des rapports financiers et médicaux sur l'Américain, est de relancer la procédure sur des bases saines.

Le coureur envisage de faire appel de cette décision, qu'il avait déjà jugée «sans précédent» et «illégale» en février. Il est également furieux que ces nouveaux contrôles soient effectués par le laboratoire de Châtenay-Malabry, qui avait déjà réalisé les premiers. «Je suis stupéfait de voir que l'USADA insiste pour que ce soit le LNDD qui réalise les tests», a déclaré Landis, par la voix de son porte-parole, qui aurait préféré que le laboratoire accrédité de l'Université de Californie soit en charge de ces contrôles.

Le coureur américain est sous le coup d'une procédure de l'USADA suite à son contrôle positif à la testostérone lors de la 17e étape du Tour. Convoqué le 14 mai, il risque une suspension de deux ans. L'agence française de lutte contre le dopage attend elle la fin de la procédure américaine pour examiner son cas.

>Affaire Landis : Landis accablé!

Les analyses complémentaires réalisées sur les sept échantillons de Floyd Landis, prélevés lors du Tour de France 2006 et classés négatifs dans un premier temps, laisseraient clairement apparaître, à plusieurs reprises, des traces de testostérone synthétique. Le coureur américain, vainqueur de la Grande Boucle mais contrôlé positif officiellement une première fois à l'issue de l'épreuve à cette même testostérone exogène, doit comparaître le 14 mai prochain devant le panel de l'Agence américaine antidopage (USADA) et risque une suspension de deux ans.

Désormais, après s'être tout d'abord opposé au principe d'analyses rétroactives, Landis, confronté aux nouveaux résultats accablants établis par le laboratoire de Châtenay-Malabry (LNDD), va devoir réajuster au plus vite sa stratégie de défense. Car ces nouveaux échantillons positifs, avérés par le biais de la technique de l'IRMS, qui distingue l'origine de la testostérone détectée - naturelle ou synthétique -, vont conforter l'accusation, en l'occurence l'USADA (et l'UCI). De plus, Floyd Landis, qui s'est évertué depuis plusieurs mois à décrédibiliser le laboratoire français, aura bien du mal, cette fois-ci, à user de cet argument : les nouvelles analyses, effectuées la semaine dernière et clôturées ce week-end, ont été réalisées en présence de deux experts désignés par le coureur américain, et de deux représentants de l'USADA.

>Affaire Landis : la réponse de Landis!

Floyd Landis n'a pas attendu pour réagir à l'annonce ce lundi de l'analyse positive à la testostérone de plusieurs échantillons B datant du Tour de France 2006. L'Américain a évoqué lors d'une conférence de presse téléphonique une «falsification délibérée des résultats» de la part du laboratoire français qui a été chargé de réaliser les tests.

«J'ai gagné le Tour proprement et je suis déçu mais non surpris de voir ces fuites... dans l'Equipe», a-t-il dit. «C'est juste un autre exemple de l'ignorance des moindres droits d'un athlète par les autorités antidopage, a ajouté Landis. Nous envisageons une possible falsification délibérée des résultats et une destruction volontaire de preuves, l'une des raisons pour lesquelles nous nous étions opposés à ce que de nouveaux tests soient pratiqués par ce laboratoire.»

Contrôlé positif à la testostérone le 20 juillet dernier à l'issue de la 17e étape du Tour de France, Landis a depuis basé l'essentiel de sa défense sur l'incurie du laboratoire français.

>Cyclisme - Dopage - Landis prié de «balancer»

Floyd Landis, le cycliste américain accusé de s'être dopé lors de sa victoire sur le Tour de France en 2006, a jeté jeudi un pavé dans la marre. Le coureur affirme en effet que les responsables américains de la lutte antidopage lui ont proposé une certaine clémence contre des preuves pour incriminer son compatriote Lance Armstrong - septuple vainqueur de la Grande Boucle également soupçonné de dopage.
«On m'a dit que si je lâchais des choses qui incriminaient Lance Armstrong, j'aurais la suspension la plus légère possible», a expliqué Landis. «Je trouve cela offensant. Et je pense que cela va avec l'ensemble de la procédure», a précisé le cycliste qui a par ailleurs affirmé n'avoir eu aucune information à fournir au sujet de Lance Armstrong.
Depuis son contrôle positif à la testostérone au soir de la 17e étape du Tour de France, Floyd Landis clame son innocence, s'appuyant sur une stratégie de défense qui consiste à remettre en cause la probité du laboratoire français qui a effectué les tests. A partir de lundi, il risque deux ans de suspension s'il est reconnu coupable par le tribunal arbitral américain qui juge son cas.

C'est quand même désolant de voir l'affaire durer si longtemps. Encore une histoire de gros sous qui plombe le sport et qui malheureusement sont en train de s'étendre à d'autres sports à vitesse grand V.

>Landis nie toujours!

«Je suis vraiment content que cela commence enfin. Je suis confiant. Nous avons une bonne équipe et un dossier exceptionnel. J'espère que les juges seront justes.» Floyd Landis n'a pas bougé d'un iota. A l'ouverture, lundi, de ses dix jours d'audition par l'agende d'arbitrage américaine suite à son contrôle positif lors du Tour de France 2006, l'ancien leader de la Phonak a de nouveau nié avoir fait usage de produits dopants. Lors de cette audition à la Pepperdine University, le coureur a encore une fois mis en cause la procédure d'analyse qui a révélé ce contrôle positif, mais n'a, pour l'heure, pas apporté les preuves qu'il annoncaçit pourtant la semaine dernière comme «confondantes».


Mais son avocat a une nouvelle fois mis en avant les erreurs présumées du laboratoire de dépistage de Châtenay-Malabry. «Ce dossier est un désastre sans nom, a ainsi affirmé Maurice Suh. Et ce désastre n'est pas le résultat d'une ou deux choses qui ne vont pas. C'est le résultat de beaucoup de choses combinées qui ne vont pas.» Ce à quoi l'avocat de l'Agence américaine antidopage (USADA), Richard Young, a répondu que «en dépit de l'attention qu'il a reçue, ce dossier n'a rien de spécial. C'est simplement un cas parmi tant d'autres. Qu'importe la façon dont les données sont récoltées, les résultats sont positifs.» Et l'avocat de conclure en rappelant que les huit tests d'urine réalisés ont tous étés positifs.


Le 23 mai, trois arbitres experts devront déterminer si oui ou non Landis a pris de la testostérone. S'ils répondent par l'affirmative, l'Américain encourt deux ans de suspension et la perte de son titre de vainqueur du Tour de France.

>Le labo reconnaît des erreurs!

La troisième journée de l'audition de Floyd Landis à Los Angeles aura permis à la défense de l'Américain d'entendre une partie de ce qu'elle voulait. Entendre de la bouche des techniciennes concernées qu'il y avait effectivement eu des erreurs lors des analyses des échantillons positifs du vainqueur du Tour de France 2006.


Claire Frelat, la seconde technicienne du laboratoire antidopage de Châtenay-Malabry, est en effet venue témoigner jeudi pour expliquer que des «erreurs» dans la procédure s'étaient parfois produites dans la manipulation des appareils de mesure lors de l'analyse de l'échantillon B prélevé après la 17e étape de la Grande Boucle. Ainsi, en raison de l'oubli de certaines opérations, les analyses avaient parfois été interrompues puis relancées.


Mais à aucun moment de l'interrogatoire mené par l'avocat de Floyd Landis, Maurice Suh, il n'a été possible de comprendre si ces «erreurs» avient pu entraîner des conséquences sur les résultats des analyses. La journée doit se poursuivre avec le témoignage de Greg Lemond. Eddy Merckx, lui aussi sollicité, a en revanche fait savoir qu'il ne viendrait pas témoigner à Malibu.

>Lemond a reçu des menaces!

Mais à quoi joue la défense de Floyd Landis ? Alors que c'est elle qui avait appelé Greg Lemond à la barre jeudi à Malibu, ce dernier à créé la sensation en révélant qu'il avait été victime d'intimidation de la part du clan Landis mercredi, à la veille de son témoignage.


«Je suis ton oncle»

Lemond, triple vainqueur de la Grand Boucle, a affirmé jeudi lors de la troisième journée de l'audition de Floyd Landis, contrôlé positif à la testostérone à l'issue de la 17e étape de son tour victorieux, avoir reçu un appel anonyme de quelqu'un se présentant comme son oncle. «Je n'ai qu'un seul oncle que je n'ai pas vu depuis 20 ans. J'ai alors dit "si vous voulez bien arrêter cela, c'est énervant''», a expliqué l'ancien coureur. L'homme lui aurait dit qu'il serait là à l'audience et que ce serait l'occasion de «parler de comment nous cachions ton zizi.» Cette dernière phrase a mis la puce à l'oreille de Lemond dans la mesure où, lors d'une conversation téléphonique avec Landis le 6 août dernier, il avait partagé avec celui-ci une histoire intime -en l'occurrence un abus sexuel- afin de lui montrer combien il était lourd de garder un secret. «Je lui avait alors dit, a poursuivi Greg Lemond: je ne sais pas si tu as pris ou non des substances interdites, mais si tu l'as fait, tu pourrais être celui qui sauve notre sport. Je lui ai dit que je l'encourageais à être clean. Sa réponse a été: quel bien cela ferait-il?» Greg Lemond a ensuite indiqué qu'il avait récupéré le numéro de téléphone appelant et porté plainte auprès de la police. L'appel d'où provenait l'appel n'était, selon lui, autre que celui de Will Geoghegan, ami et agent de Landis et présent lors de cette audition. Cette révélation a entraîné une suspension de séance.

>Landis limoge son manageur!

L'Américain Floyd Landis, qui comparaît devant l'Agence d'arbitrage américaine indépendante pour son contrôle positif lors du Tour de France 2006, a connu une journée délicate jeudi. Suite aux révélations de son compatriote Greg LeMond, qui a affirmé avoir été menacé par téléphone à la veille de témoigner, le coureur américain a dû limoger son manager Will Geoghegan dont le téléphone a été authentifié comme ayant passé l'appel.


Les avocats de Landis ont bien tenté de faire annuler le témoignage de LeMond mais sans succès. Geoghegan devrait à son tour se présenter à la barre mais la date de son comparution n'est pas encore connue puisque les deux parties ont obtenu un délai afin de s'y préparer.

Un vrai roman cette histoire

>Affaire Landis : Bataille d'experts!

La journée de vendredi de l'audition de Floyd Landis, entendu par l'Agence d'arbitrage américaine au sujet de son contrôle positif à la testostérone à l'issue du Tour de France 2006, s'est essentiellement résumée à une bataille d'experts. Sujet de la discorde : le résultat des analyses de l'Américain, effectuées par le Laboratoire antidopage français (LNDD).

«Selon une lecture globale, tout est cohérent,» a d'abord déclaré Christiane Ayotte, la directrice du laboratoire antidopage de Montréal. Selon cette experte, les erreurs repérées dans le travail des techniciens du LNDD n'a eu aucune conséquence sur le résultat d'ensemble des analyses montrant la présence de testostérone exogène dans le sang de Landis. «Je ne peux pas croire ces résultats, déclarait au contraire Bruce Goldberger, professeur de l'Université de Floride. Je n'ai jamais vu autant d'erreurs dans un même échantillon.» Le professeur a pointé en outre de nombreuses approximations dans les tableaux et diagrammes fournis par le LNDD.

Par ailleurs, l'ancien professionnel Joe Papp a reconnu s'être dopé durant sa carrière, à l'EPO en 2001, à la testostérone à partir de 2004. L'ancien coureur de l'équipe italienne Whistle Power a affirmé que le dopage était «dans la culture de ce sport», reconnaissant que «beaucoup de coureurs» prenaient des produits tout en tentant de ne pas dépasser les limites légales.

Enfin, avant les auditions, Will Geoghegan, l'ami et ex-agent de Floyd Landis, avait publiquement présenté ses excuses pour avoir intimidé mercredi, à la veille de son témoignage, Greg LeMond au sujet d'une vieille histoire d'abus sexuels.

Suite de l'audition samedi, avec le témoignage très attendu de Floyd Landis lui-même. L'Américain s'exprimera pour la première fois officiellement devant une cour, et non plus dans les médias.

>Affaire Landis : Landis nie toujours!

La journée de samedi était très attendue lors de l'audition de Floyd Landis devant la cour d'arbitrage américaine indépendante (AAA) : pour la première fois, l'Américain s'exprimait officiellement devant une cour. Cela n'a pas changé sa version des faits, et le vainqueur du Tour 2006 a nié une nouvelle fois s'être dopé.

Quand son avocat, Howard Jacobs, lui a demandé s'il s'était dopé au cours de sa carrière et notamment lors de la 17e étape, le jour où son contrôle antidopage s'est avéré positif à la testostérone, il a répondu fermement «Non». Et à chaque tentative de son camp pour avoir la vérité, il a répété la même chose. («Avez-vous pris un produit dopant cette nuit-là ? Avez-vous pris de la testostérone pendant le Tour de France? Avez-vous pris des produits dopants quand vous étiez chez Phonak?»)

Pour ses premières déclarations devant la cour officielle, Landis a d'abord choisi de montrer une longue présentation de sa carrière. Ensuite, durant 1h15, il s'est exliqué sur différents sujets, notamment ses relations avec Greg LeMond, qui lui avait demandé à plusieurs reprises de se repentir pour «le bien du sport». Il a ainsi confirmé avoir appelé LeMond, dès le 6 août, et lui avoir dit qu'il ne s'était jamais dopé et qu'il ne voyait donc aucune raison de se repentir. En revanche, il a avoué que son ancien agent, Will Geoghegan, limogé jeudi, avait bien menacé LeMond juste avant l'audition de ce dernier. Jeudi, LeMond avait révélé avoir reçu un appel d'abord anonyme puis attribué à Geoghegan proférant des paroles d'intimidation en rapport avec des abus sexuels dont il avait été victime dans sa jeunesse et qu'il avait révélés à Landis auparavant.

Landis raconte : «J'étais dans la pièce à l'hôtel, assis à l'autre bout de la table, quand Will Geoghegan a appelé. Mais je n'ai rien entendu. Ensuite, j'ai entendu le téléphone de Will. J'ai entendu que c'était Greg LeMond. Là, j'ai su qu'il y avait un problème. J'ai alors décidé de parler à Will. Il avait l'air très perturbé et m'a dit qu'il avait fait une bétise et ne savait pas quoi faire.»

L'interrogatoire de la défense n'a finalement logiquement pas mis en danger l'Américain, qui risque de devoir se livrer un peu plus lundi, lors du contre-interrogatoire par les avocats de l'Agence américaine antidopage (USADA). En attendant, les différents experts scientifiques ont tenu à apporter leur soutien à leurs homologues français du laboratoire de Chatenay Malabry, qui avait effectué les analyses en cause. L'Allemand Wilhelm Schänzer, directeur du laboratoire antidopage de Cologne, est pour le moins clair: «Les données sont excellentes et montrent clairement la testostérone. J'aurais également déclaré ce cas positif». Pour l'Américain Don Catlin, qui a récemment quitté la même fonction au laboratoire californien de Los Angeles: «Avec de tels résultats, j'écrirais au client, en l'occurence l'USADA, pour dire que le contrôle est positif selon les critères de l'Agence mondiale antidopage (AMA)».

Profitant de la moindre brèche, en entendant «selon les critères de l'AMA», les avocats de Landis ont réussi à lui faire dire que selon d'autres critères, et notamment certains que lui-même mettait en place, les résultats pourraient être négatifs.

>Affaire Landis : contre-interrogatoire reporté!

Le contre-interrogatoire de l'Américain Floyd Landis devant la cour d'arbitrage américaine indépendante (AAA) à Malibu a dû être reporté. Les deux témoignages d'experts ont en fait pris beaucoup plus de temps que prévu et la séance a été levée à 16h30. La journée de lundi a donc permis d'auditionner un expert allemand de l'Université de Belfast ainsi qu'à un spécialiste américain de la testostérone. Ces derniers ont tenté de persuader les juges que les résultats des analyses du laboratoire n'étaient pas suffisamment fiables pour conduire à un contrôle antidopage positif. La journée de mardi sera donc consacrée au contre-interrogatoire de Landis qui, samedi, a nié en bloc les accusations de dopage.

>Landis se justifie!

Déjà l'avant-dernière journée d'audition, et rien ne change. Mardi matin à Malibu, Floyd Landis a répondu aux questions de Matthew Barnett, l'un des avocats de Agence antidopage américaine (USADA), mais n'a pas varié d'un iota dans sa position. Il ne s'est pas dopé. Même si la question de savoir s'il avait oui ou non eu recours à des substances interdites ne lui a jamais été posée directement.

L'avocat de l'USADA s'est principalement attelé à démontrer que l'image d'homme irréprochable et très à cheval sur les valeurs que tentait de renvoyer le vainqueur du Tour de France 2006 contrôlé positif à l'issue de la 17e étape était peut-être usurpée. Matthew Barnett a ainsi poussé Landis à s'expliquer sur l'épisode «Will Geoghegan» son ancien ami et manager qui avait menacé par téléphone Greg Lemond à la veille de sa déposition la semaine dernière et que le champion avait ensuite décidé de remercier.

Landis a également dû revenir sur des propos désobligeants pour ce même Lemond postés sur son site internet en novembre. Il a également été amené à reconnaître que le dopage était un sujet régulièrement abordé dans le peloton et notamment dans son équipe d'alors, la Phonak.

>Affaire Landis : l'audition est terminée!

Après neuf jours d'audience, ce sont les plaidoiries des deux camps, menées par les avocats de l'Agence antidopage américaine (USADA) et ceux de Floyd Landis qui ont conclu l'audience du coureur américain devant la cour d'arbitrage américaine indépendante (AAA). Il faut maintenant attendre plusieurs semaines avant de connaître le verdict.

Richard Young, pour l'USADA, a d'abord tenté de prouver une nouvelle fois la culpabilité de Landis, en justifiant largement la suspension de deux ans réclamée par les autorités disciplinaires chargées de la lutte contre le dopage. Il s'est d'ailleurs montré assez tranchant: «La science est solide. M. Landis avait des traces de testostérone exogène dans ses échantillons de la 17e étape. Il a triché et s'est fait prendre.» L'avocat américain a ensuite encore défendu le travail du laboratoire français qui avait effectué les fameux contrôles positifs: «Les techniciens du LNDD ont été traités d'incompétents d'un côté et de génies diaboliquement habiles de l'autre. Ce que Landis tente de nous faire croire est qu'ils sont les deux à la fois. Le panel a eu la possibilité de juger de leur crédibilité. Ils ont fait leur travail avec fierté. Ce ne sont pas des gens qui ont des choses à cacher».

Young n'a pas manqué ensuite de rappeler les dérives du clan Landis tout au long du procès, notamment l'incident de Will Geoghegan, ami et agent de Landis qui avait menacé Greg LeMond quelques heures avant l'audtition de celui-ci. On se souvient que le contre-interrogatoire de Landis dans cette affaire n'avait pas été très habile, mettant en cause la crédibilité de LeMond. Reste à savoir quelle importance cette affaire dans l'affaire, loin du dossier technique, va revêtir dans la réflexion des juges.

Son adversaire, Maurice Suh a fait lui un brillant exposé pour tenter de démontrer l'innocence de son client, s'attachant surtout au côté technique du dossier. Pendant toute sa plaidoirie, l'avocat de Landis a insisté sur les erreurs de manipulation, d'identification et de lectures des résultats du LNDD, rappelant tous les témoignages des experts, mandatés par le camp Landis lui-même, qui ont dénoncé le manque de sérieux du Laboratoire français. Certains ont même clairement remis en cause la positivité de Landis en expliquant qu'un travail aussi bâclé ne pouvait pas servir de base pour «suspendre un athlète deux ans».

Suh a conclu de manière grandiloquente et théâtrale, marquant sans doute des points auprès de la cour: «Ce cas n'aurait même jamais dû aller aussi loin dans sa procédure. Mais il l'a été. Et il devrait s'arrêter maintenant». La question à laquelle devront répondre les juges est de savoir si les erreurs et les manquements reprochés au LNDD ont oui ou non joué un rôle dans le résultat des analyses. Une manière d'établir si Floyd Landis s'est oui ou non dopé pendant la Grande Boucle 2006.

De toute manière il est sûr qu'il fera appel du jugement si il est condamné. Et on repartira pour un tour

Que vois-je depuis ma lointaine campagne?

- Riis aurait pris de l'EPO en 1996
- Ullrich aurait pris de l'EPO en 1997...

Quelle surprise